Des Princes accueillis en rois

L'AS Monaco FC entame ce mardi soir face au PSV Eindhoven les tours à élimination directe de l'UEFA Champions League. Le finaliste de l'an dernier est passé du statut d'outsider à celui de favori.

Préserver ses chances
Que penser d'une équipe qui a éliminé le Real Madrid CF en quarts de finale et le Chelsea FC en demie il y a un an et qui mordrait la poussière dès les huitièmes cette fois-ci ? Pas que du bien. C'est ce piège à retardement inhérent à toute épopée que va tenter d'éviter l'AS Monaco, ce soir, au Philips Stadion. L'objectif est de marquer un but sans trop en prendre, afin de préserver ses chances de passer un tour moins facile qu'il n'y paraît.

Hiddink averti
L'entraîneur d'Eindhoven Guus Hiddink ne s'y trompe pas : "L'année dernière, Monaco nous a surpris [1-2, 1-1 en phase de groupes] mais cette année ce sera lui le favori et nous savons comment réagir." En un an et demi, le demi-finaliste de la Coupe du Monde de la FIFA 2002 est devenu un spécialiste du jeu monégasque.

"Plus physique, plus direct"
Vendredi dernier, il était en personne dans les gradins du stade Louis II pour voir les vice-champions d'Europe se faire rejoindre à la dernière seconde par l'Olympique Lyonnais (1-1). "Monaco a perdu [Jérôme] Rothen, [Fernando] Morientes et [Ludovic] Giuly. Il joue plus physique, plus direct mais pas moins efficacement", assure Hiddink.

Quelques arguments
En dépit de l'absence de Sébastien Squillaci et d'Ernesto Javier Chevanton (blessés à la cheville, ils seront dans les tribunes cependant), Monaco peut, il est vrai, avancer quelques arguments de poids cette saison, comme sa victoire 5-0 sur le terrain du RC Deportivo La Coruña en Galice ou ses trois victoires à domicile qui lui ont permis de dominer le Groupe A. La dernière équipe ayant pris des points à Monaco en Champions League est d'ailleurs le PSV.

Deschamps déjà content
"Accéder aux 8es de finale deux fois de suite est déjà satisfaisant", proclame toutefois Didier Deschamps, pour évacuer un peu de pression. Lui aussi redoute son adversaire "qui laisse moins d'espaces que l'année dernière".

"Rien à voir avec l'an passé"
Le champion 1988 (déjà avec Hiddink aux commandes), a modifié son dispositif tactique après avoir perdu Arjen Robben, Mateja Kezman et Dennis Rommedahl. Ce qui fait dire à Deschamps que "ce match n'aura rien à voir avec ceux de l'an passé".