Interview, João Neves : « On vise le top 8 »
mardi 9 décembre 2025
Résumé de l'article
« Si vous n'êtes pas fort physiquement, vous devez être intelligent », déclare le milieu portugais de Paris à l'UEFA, expliquant comment il garde les pieds sur terre malgré ses titres à 21 ans.
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À 21 ans, le milieu de terrain de Paris João Neves possède déjà une armoire à trophées bien garnie, avec le titre de champion du Portugal remporté avec Benfica, le succès en UEFA Nations League avec le Portugal en 2025, puis les sacres de Ligue 1, Coupe de France et en UEFA Champions League qu'il a glanées avec son équipe actuelle la saison dernière.
Petit, agile et vif, il a conservé son excellente forme de la saison dernière, et alors que son équipe s'apprête à affronter l'Athletic Club lors de la Journée 5, il a de quoi se réjouir. Il a parlé à l'UEFA de ce qui le motive.
João Neves sur son gabarit relativement modeste
(Peut-être que les gens me sous-estiment) en raison de ma taille et du fait que je n'ai pas une grande force physique, mais l'intelligence (de jeu) joue aussi un rôle. Si vous n'êtes pas fort physiquement, vous devez être intelligent. Bien sûr, avoir plus d'endurance, plus de force et de vitesse aide à la performance, mais je ne pense pas que ce soit le plus important.
Quand j'étais petit, je jouais attaquant, mais à mesure que le terrain s'agrandissait, nous avons découvert quelles étaient nos vraies forces et qualités. Le milieu de terrain a toujours été le meilleur choix pour moi parce que je veux être un joueur complet. Je veux être capable de faire un peu de tout.
João Neves sur le fait d'avoir un père policier
Tout devait toujours être en ordre, et j'ai gardé cela dans ma vie d'adulte. Je ne pense pas que je serais là où je suis aujourd'hui sans cette éducation stricte. Je n'aurais pas la persévérance et la résilience que j'ai.
Je me souviens que nous faisions de la course pendant le confinement, pendant le COVID, lorsque nous nous entraînions à la maison. Le plan était de faire 15 secondes de récupération et 15 secondes de sprint, et mon père, sans rien me dire, me faisait courir 17 secondes et me récupérer 13 secondes. Je ne savais rien et je pensais que je faisais les habituelles 15/15. Donc, cette histoire vous donne une idée de ce qu'était mon enfance.
João Neves sur son look sur le terrain
Jouer avec mon maillot (rentré dans le short) et mes chaussettes en dessous du genou était une tradition de Benfica que j'ai suivie jusqu'à ce jour. Aujourd'hui, comme je le dis souvent à mes amis, j'ai même peur de ne pas le faire parce que, s'il arrive quelque chose de mauvais, je vais m'en servir comme excuse ! Donc, je ne peux pas me résoudre à changer.
João Neves sur sa discrétion
Je vais au café, tout ça, et j'essaie de passer sous le radar autant que possible, (comme) une personne ordinaire. Je sais que deux ou trois personnes me reconnaîtront et me demanderont une photo, mais je crois que les autres me laisseront tranquille. Je n'ai pas, par exemple, la moustache de Vitinha... ou quelque chose dans ma façon de bouger à l'extérieur qui fait que les gens me fixent et [me] reconnaissent instantanément. Donc, peut-être que mettre un bonnet que je porte normalement et que j'aime porter suffit.
João Neves sur les perspectives de Paris pour la défense de son titre en Champions League
Nous savons que nous sommes presque assurés d'atteindre la phase suivante dans le top 24, mais notre objectif est de finir dans les huit premiers. Nous prendrons les matches les uns après les autres, comme nous l'avons fait la saison dernière. Nous faisions une mauvaise saison en Champions League, mais elle s'est terminée comme elle s'est terminée.
Je me souviens m'être senti détendu en entrant sur le terrain (pour la finale de la saison dernière), en entendant l'hymne de la Champions League et en ayant la chair de poule. Puis, quand j'ai entendu le coup de sifflet final, j'ai ressenti un soulagement plus grand que tout ce que j'avais ressenti dans ma vie. La saison était terminée, nous l'avions finie de la meilleure façon possible, personne ne pouvait rien nous reprocher, et ensuite, il s'agissait juste de passer du temps, de célébrer, de profiter de l'occasion et de rire avec nos proches.