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Analyse, le « courage » du Milan face au Real Madrid

Ole Gunnar Solskjær et l'unité d'analyse de l'UEFA examinent comment le courage de Milan a permis de battre le Real Madrid à Bernabéu.

Les joueurs de Milan célèbrent leur impressionnante victoire contre les tenants du titre à Santiago Bernabéu.
Les joueurs de Milan célèbrent leur impressionnante victoire contre les tenants du titre à Santiago Bernabéu. Getty Images

« Milan a été impressionnant dans la construction et la possession du ballon », a déclaré l'observateur de l'UEFA Ole Gunnar Solskjær, commentant le succès de l'équipe de Paulo Fonseca sur le terrain du Real Madrid, mardi.

La manière dont les visiteurs italiens ont contrôlé le milieu de terrain et amené le danger sur leur côté gauche en particulier mérite un examen plus approfondi. L'unité d'analyse de l'UEFA met en lumière les subtilités qui ont permis aux Rossoneri de surclasser les champions (3-1)

Pour commencer, le premier graphique ci-dessus montre le système du Milan en possession du ballon. Sans le ballon, les Milanais évoluaient en 5-4-1 avec le ballon, ils évoluaient en 4-2-4, voire en 2-4-4 par moments.

Cela demandait du « courage », comme l'a dit Fonseca à l'issue de la rencontre et, comme le montre le graphique, Theo Hernández venait haut en territoire madrilène depuis sa position d'arrière latéral gauche, tandis qu'Emerson, à droite, restait plus en retrait. Pendant ce temps, Rafael Leão et Yunus Musah donnaient de la largeur à l'attaque, Christian Pulišić et Álvaro Morata occupaient les espaces axiaux, se baladant souvent entre le milieu de terrain et la ligne arrière de Madrid.

Analyse, quand Milan va de l'avant

Tous ces points sont illustrés dans cette première vidéo, qui montre la préparation du corner qui a amené le premier but de Milan. Tijjani Reijnders s'élance, ce qui reflète l'observation de Solskjær selon laquelle chaque fois qu'ils gagnaient le ballon, les Lombards « pensaient immédiatement à aller de l'avant », mais la clé est que Morata s'enfonce dans la profondeur et s'empare du ballon tandis que les ailiers restent haut et large. Comme le montre le clip, une fois que Morata a récupéré le ballon, Rafael Leão lui donne une solution.

Ce quadrillage du terrain milanais met en évidence l'influence de Pulišić (sept ballons reçus entre les lignes) et de Morata (quatre), qui ont joué un rôle crucial dans le contrôle du jeu dans l'axe. Reijnders (6) et Youssouf Fofana (3) ont également bien travaillé derrière les deux attaquants madrilènes.

Comme le souligne ce troisième graphique, Rafael Leão a joué un rôle essentiel grâce à ses courses dynamiques dans le dos des attaquants (18 au total). Si Milan a été capable de dominer au centre, il s'est distingué en explorant les espaces derrière depuis sa position sur la gauche.

Analyse, les clé du succès du Milan

Les principales caractéristiques du jeu milanais sont de nouveau évidentes dans cette deuxième vidéo. Nous voyons Morata travailler en profondeur et Pulišić se déplacer entre les lignes, ce dernier soutenant l'attaquant espagnol lorsqu'il fait circuler le ballon vers la droite. On remarque également la supériorité numérique de Milan et son contrôle des espaces centraux, où Fofana n'est pas contesté lorsqu'il choisit Rafael Leão pour une nouvelle course vers la défense madrilène.

La menace du côté gauche de Milan était d'autant plus grande qu'elle était soutenue par les courses de Hernández. L'impact de cette paire est souligné par le dernier graphique ci-dessous, qui montre que 49% de leurs passes dans le dernier tiers sont allées vers le couloir 1 sur la gauche. Trois de ces passes ont débouché sur une occasion, comme l'affirme Solskjær : « Le côté gauche a été dominateur avec le plus grand nombre d'occasions venues de ce secteur ».

Fonseca lui-même a souligné le courage qu'il a fallu à son équipe pour jouer de cette manière à Santiago Bernabéu. L'entraîneur milanais a déclaré : « Le fait est que nous avons pu prendre le dessus sur nos adversaires, nous avons pu profiter des erreurs de Madrid grâce à notre jeu de position et à notre attitude. Il faut avoir du courage pour jouer comme nous l'avons fait, mais nous avons vraiment compris les moments du match, comme quand accélérer et quand pousser ».