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Interview exclusive, Gianluigi Donnarumma (Paris) : « Devenir un symbole du club »

EN exclusivité pour UEFA.com, le gardien Gianluigi Donnarumma clame son amour pour le club français qu'il espère mener au titre en UEFA Champions League?

Gianluigi Donnarumma s'est confié à UEFA.com
Gianluigi Donnarumma s'est confié à UEFA.com Getty Images

Le gardien emblématique de Paris, Gianluigi Donnarumma, a reçu UEFA.com alors que son club dispute la première phase de ligue de l'UEFA Champions League.

L'ancien joueur de l'AC Milan revient pour nous sur son enfance et sur la place qu'il entend à terme occuper au sein du club champion du France.

UEFA.com : Vos premiers souvenirs de football et comment vous les avez vécus...
Gianluigi Donnarumma : J'ai commencé à m'intéresser au football, et en particulier au poste de gardien de but, lorsque mon frère est allé s'entraîner avec mon oncle, Enrico Alfano, et je l'ai suivi. À partir de ce moment, ma passion pour ce sport a grandi. Et dès lors, j'ai pris de plus en plus de plaisir, et c'est là que tout a commencé. Je me rendais tous les jours - littéralement tous les jours - au terrain de football, et il y avait aussi mon entraîneur d'enfance, Ernesto Ferrara, qui était comme un grand-père pour moi. Il me conduisait, et je rentrais tard le soir. Je lui dois beaucoup parce qu'il m'a transmis des valeurs aussi bien en tant qu'homme qu'en tant que footballeur.

Qui est Gianluigi Donnarumma ?

UEFA via Getty Images

Date de naissance: 25 février 1999 (24 ans)
Lieu de naissance: Castellammare di Stabia, Italie
Taille: 1,96 m
Poste: Gardien de but

Clubs:

  • 2013-2021 : AC Milan

    • Débuts professionnels : 25 octobre 2015

    • Matches joués : 251

    • Titres : 1 Supercoupe d'Italie (2016)

  • 2021- : Paris Saint-Germain

    Titres : 3 Championnats de France (2022, 2023, 2024)

Sélection nationale:

  • Italie

    • Débuts : 1er septembre 2016

    • Matches joués : 54

    • Titres : 1 Championnat d'Europe (2020)

Gianluigi Donnarumma est considéré comme l'un des meilleurs gardiens du monde. Il est réputé pour son envergure, ses réflexes exceptionnels, notamment sur les tirs au but, son jeu au pied et son leadership.

Votre oncle a toujours été là, n'est-ce pas ?
Oui, il était là, mais malheureusement, il est décédé quand j'étais encore enfant, et ensuite il y avait mon entraîneur, Ernesto Ferrara, qui croyait toujours en moi. Un jour, j'ai surpris une conversation qu'il avait avec mon père où il disait qu'il croyait en moi. Malheureusement, il est également décédé avant mes débuts avec l'AC Milan, qu'il n'a pas pu voir, mais je suis sûr qu'il aurait été très heureux et fier de moi.

Avez-vous toujours voulu être gardien de but ? Oui, j'ai toujours voulu être gardien de but. De temps en temps à l'entraînement, j'aimais jouer en attaque, mais ma véritable passion a toujours été le poste de gardien de but.

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Quel est le meilleur souvenir que vous gardez de ces années ?
Le meilleur moment, c'était d'être sur le terrain de football et de jouer du début de soirée jusqu'à la nuit tombée, en finissant épuisé. C'était la chose la plus belle. J'aimerais que les enfants d'aujourd'hui soient davantage comme ça, qu'ils jouent avec leurs amis dans la rue tous les jours. Je pense que cela manque un peu de nos jours. Ça me manque.

Vous avez quitté la région de la Campanie pour Milan alors que vous étiez encore jeune, n'est-ce pas ? Oui, c'est exact. Ce moment a été un peu difficile parce que ce n'était pas facile de voir la tristesse de mes parents quand je suis parti. C'était déjà difficile, mais le centre de formation de l'AC Milan m'a beaucoup aidé. Les formateurs et le pensionnat m'ont vraiment fait sentir comme si je faisais partie d'une famille. Je leur en serai éternellement reconnaissant car ils m'ont vraiment beaucoup aidé dans tous les domaines. Ils ne m'ont jamais fait sentir seul ou comme si ma famille me manquait. Cela s'explique aussi parce que mes parents venaient souvent me rendre visite. Ils étaient plus proches de moi, puisque mon frère était plus loin d'eux, ils pouvaient donc voyager un peu plus. Cela m'a beaucoup aidé, mais je dois vraiment remercier les tuteurs de l'AC Milan qui étaient incroyables.

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Mais cela demande beaucoup de courage...
Oui, cela demande beaucoup de courage, surtout parce que ça brise le cœur quand on quitte sa maison et qu'on voit sa mère pleurer. Les premiers mois n'ont pas du tout été faciles.

Puis, alors que vous étiez encore jeune, vous avez fait vos débuts avec l'AC Milan, et beaucoup ont commencé à vous comparer à Gianluigi Buffon. Oui, c'est vrai.

Comment est votre relation avec lui ? Travaillez-vous toujours avec lui ?
Oui, j'ai la chance de toujours travailler avec lui. Nous avons une très bonne relation. Je me souviens de ma première sélection en équipe nationale italienne, c'était un rêve devenu réalité. Porter le maillot de l'équipe nationale était incroyable. Et partager le vestiaire avec lui était juste spécial. Je regardais chacun de ses mouvements. Je l'admirais. J'ai beaucoup appris en observant sa manière de se déplacer sur le terrain, je ne ratais aucun détail. Je m'inspirais de tout ce qu'il faisait. C'est pour ça qu'il a été si instrumental dans mon développement en tant que footballeur. Et en dehors du terrain, Gigi est un grand homme. C'est un vrai leader dans tous les aspects. Donc, on ne peut que tirer des leçons de lui. Je suis heureux qu'il soit toujours avec nous, et je suis sûr qu'il continuera à beaucoup nous aider.

Joueur du tournoi : Gianluigi Donnarumma

Ressentiez-vous une certaine pression d'être constamment comparé à lui ? Oui, un peu, bien sûr. Mais ma plus grande force a été de bloquer toute cette pression. Rester concentré sur mon jeu, ne jamais me précipiter, rester humble. Et pour ça, je dois aussi remercier mes parents. Ils m'ont tellement appris, notamment les valeurs de la vie. C'est aussi grâce à eux que je suis comme je suis. Je suis très terre-à-terre, très attaché à ma famille, et c'est un élément clé pour atteindre le sommet.

Le fait de déménager à Paris a été un autre grand choix. En quoi cette ville vous a-t-elle changé ? À quel point avez-vous grandi ici ?
Beaucoup, parce que changer d'environnement vous fait sortir de votre zone de confort. Et la vérité est qu'ici, ils ont toujours eu un œil sur moi, ils m'ont toujours voulu, ils m'ont fait me sentir chez moi dès le premier jour. Je me sens vraiment bien ici. Les fans m'adorent, et je donne toujours tout sur le terrain. Et, c'est vraiment une ambiance familiale ici. C'est quelque chose sur lequel le club travaille beaucoup. Ils font tellement pour créer un groupe, non seulement parmi les joueurs, mais aussi avec ceux qui travaillent autour de nous. C'est un groupe merveilleux, ça ressemble vraiment à une famille. Et c'est primordial. Déménager à l'étranger change aussi complètement votre perspective. Vous grandissez en tant que footballeur, et en tant qu'homme. Je suis donc vraiment très heureux d'être ici. En plus, porter le maillot du Paris Saint-Germain est juste incroyable. Un club de cette envergure vous donne tellement. Je suis heureux, et j'espère rester ici de nombreuses années et faire l'histoire. Mon objectif est que ma carrière ici dure aussi longtemps que celle de Marquinhos, même si c'est incroyablement long. J'espère être à la hauteur, devenir un leader et aider ceux qui nous rejoindront à l'avenir.

©UEFA.com

Devenir ambassadeur d'un club comme celui-ci serait spécial, non ?
 Oui, absolument. C'est vraiment ce que j'espère. Parce que j'aime ce club, j'aime être ici, et venir travailler tous les jours avec mes coéquipiers. Donc, j'espère vraiment devenir un symbole de ce club.

Et remporter ce trophée (l'UEFA Champions League), cela vous permettrait sûrement d'atteindre cet objectif.
Oui, oui, oui.

Que signifierait pour vous de remporter la Ligue des champions ?
Cela signifierait énormément, mais comme on se le dit souvent dans le vestiaire, cela ne doit pas devenir une obsession. Cela ne nous aiderait pas du tout. Il faut rester détendu avant d'entrer sur le terrain, sans ressentir trop de pression. Quand on joue au football, c'est un facteur important. La pression ne vous mène nulle part. Nous devons aborder les matches un par un. Et bien sûr, atteindre le sommet dans ce tournoi serait exceptionnel. Mais il faut prendre les matches un à un, et à la fin, nous verrons où cela nous mène.

Oui, vous avez de grands matches cette saison. Y en a-t-il un qui soit plus spécial qu'un autre ?
Ils sont tous incroyables. C'est pour cela que nous faisons ce métier. Nous faisons cela pour vivre ce genre de pression et ces matches. C'est pour ça que nous faisons ce travail, n'est-ce pas ? Et cela devrait nous booster, nous donner une grande force. Nous ne devons avoir peur de personne. Nous devons profiter de ces matches et les savourer pleinement. Ce seront des moments incroyables, et ils nous emmèneront loin.