Ligue des champions, exclusif, Julian Brandt sur sa montée en puissance à Dortmund et de la demi-finale contre Paris

Recruté en 2019 en provenance de Leverkusen, Julian Brandt n'a remporté qu'un seul trophée à Dortmund (la Coupe d'Allemagne 2020/21), mais les leçons qu'il a apprises en chemin ont été énormes pour le milieu offensif de 27 ans.

Julian Brandt sur son évolution à Dortmund...

Quand je compare mon expérience à Leverkusen et à Dortmund, le contraste est énorme. Je pense que j'ai beaucoup appris ici, car j'ai eu une période au début où tout allait mal, puis je suis devenu un joueur beaucoup plus mûr qu'auparavant. J'ai joué ici avec des joueurs absolument exceptionnels.

Les critiques qui vous sont adressées après une ou deux défaites, ce qui est le lot de tous les joueurs, sont d'un autre ordre ici. Les médias s'intéressent beaucoup plus à vous et, en tant que jeune joueur, vous devez faire face à une pression plus intense. C'est quelque chose que j'ai appris. J'ai aussi appris à garder les pieds sur terre, parce que plus le club est grand et plus le buzz autour du club augmente, plus les critiques sont fortes, d'une part, mais, d'autre part, plus les louanges sont nombreuses quand tout va bien, et vous commencez à vous sentir comme le roi du monde.

La victoire en quart de finale contre l'Atlético de Madrid...

Un match fou. On n'oublie pas facilement de telles soirées et on se les remémore volontiers. On remarque l'incroyable énergie que peut produire une telle masse de personnes réunies dans un même stade. Cela vous permet de franchir un nouveau palier. Ce sont des moments de votre carrière de footballeur que vous aimerez évoquer.

Les rencontres en phase de groupes face à Paris...

À Paris, notre jeu a été désastreux : nous n'avons pas du tout donné une bonne image de nous-mêmes. Nous nous sommes laissés intimider chaque fois que nous nous sommes retrouvés dans des situations offensives susceptibles de nous permettre de marquer un but. Nous n'avons pas bien joué.

Le match à domicile était un peu différent. Nous savions qu'un match nul nous suffisait pour être premiers du groupe. Ce n'est pas la même chose que d'être dans une « situation de vie ou de mort », pour ainsi dire, comme nous le serons en demi-finale.

La demi-finale...

Les deux équipes sont capables de réaliser de grandes choses. Nous aurons nos chances, mais je suis sûr que le PSG également. La seule différence avec le match contre l'Atlético, c'est que nous jouerons d'abord le match à domicile et que nous irons ensuite jouer la qualification à l'extérieur.

Je dirais donc que les bases doivent être posées dès le match aller. Mais je ne peux pas prétendre, sur la base du match contre l'Atlético, que nous sommes dans une position qui n'est pas la nôtre : nous ne sommes pas favoris. Le match se jouera sur de petits détails, comme c'est toujours le cas en demi-finale. Nous devons donc veiller à ne pas commettre le même genre d'erreurs que contre l'Atlético.