Analyse tactique, Man City 7-0 Leipzig
vendredi 17 mars 2023
Résumé de l'article
Le Panel des observateurs et des observatrices techniques de l'UEFA se penche sur la correction infligée par Manchester City à Leipzig.
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Manchester City s'est qualifié pour la sixième fois consécutive pour les quarts de finale de l'UEFA Champions League en marquant sept buts contre Leipzig.
Lors d'une soirée à marquer d'une pierre blanche pour Erling Haaland, le joueur de 22 ans a marqué cinq fois pour aider City à remporter sa plus large victoire en compétition européenne.
Dans cet article qui vous est offert par FedEx, le Panel des observateurs et des observatrices techniques de l'UEFA analyse les principales caractéristiques tactiques d'une démonstration de puissance offensive de la part des champions d'Angleterre.
Systèmes
Man City
City s'est aligné en 4-3-3, mais il a adopté des schémas différents avec ou sans le ballon. Par exemple, l'observateur du match a noté le passage à un 3-2-4-1 en possession du ballon : le latéral droit John Stones (5) s'est déplacé au milieu de terrain pour créer un double pivot avec Rodri (6) et City a construit avec les trois défenseurs restants. L'impact de ce mouvement de Stones est expliqué ci-dessous.
Les deux ailiers, Bernardo Silva (20) et Grealish (10), sont restés près de la ligne de touche pendant que City écartelait lA défense adverse grâce à sa discipline. Selon l'observateur, le positionnement de City a également été un facteur crucial dans son excellent contre-pressing, car, aidé par le fait qu'il construisait patiemment ses attaques, il avait généralement un nombre important de joueurs proches les uns des autres.
Leipzig
Emil Forsberg (10) et, parfois, Timo Werner (11) reculent pour faire face au double pivot de City puis remontent pour presser les défenseurs centraux à partir de cette position de départ. Les ailiers Dominik Szoboszlai (17) et Konrad Laimer (27) ont défendu ensemble pour tenter d'empêcher les passes vers les milieux de terrain avancés de City ; parfois, ils sont montés pour presser les défenseurs latéraux lorsque City défendait à trois.
En possession du ballon, l'équipe de Bundesliga jouait en 4-2-2-2 tandis qu'elle défendait principalement en 4-4-2, essayant de mettre la pression sur City à partir de ses attaquants. Les Allemands ont commencé le match en jouant avec confiance, mais au fil du match, ils ont eu du mal à faire sortir le ballon de leur moitié de terrain.
Ce que nous avons vu
Le Panel des observateurs et des observatrices techniques de l'UEFA a relevé plusieurs éléments clés, à commencer par le déplacement de Stones vers le milieu de terrain et ce stratagème est mis en évidence dans les deux premiers clips de la vidéo d'analyse ci-dessus.
Au poste d'arrière droit, le défenseur central anglais a joué un rôle de pivot au milieu de terrain lorsque City a adopté une configuration 3-2-2-3 et, comme le montre le clip 1, il est positionné dans le rond central lorsque ses collègues défenseurs et Rodri commencent à construire une action. Stones récupère alors le ballon de Rodri et élargit le jeu vers l'extérieur.
D'un point de vue tactique, la présence de Stones pose des problèmes aux milieux défensifs de Leipzig, Kevin Kampl et Haidara, en particulier. Ils devaient déjà surveiller De Bruyne et Gündoğan ; les voilà face à un Stones menaçant. Dans le clip 2, nous voyons comment Stones contribue à étirer l'équipe de Leipzig en emmenant deux joueurs avec lui, ce qui offre de l'espace à Haaland.
L'élément suivant (clips 3 et 4) met en lumière la façon dont City construit le jeu avec ses ailiers. Comme le dit le Panel : « Les ailiers collent la ligne de touche, ce qui signifie que City attaque à cinq pour chercher les surnombres ».
Tandis que Bernardo Silva et Jack Grealish restaient sur la largeur, les deux 8 de City, De Bruyne et Gündoğan, cherchaient à trouver de l'espace dans le couloir en s'infiltrant entre le défenseur central et le défenseur latéral. Du point de vue de l'arrière latéral adverse, cela représente un problème qui peut l'amener à occuper une position intermédiaire, à savoir une position à partir de laquelle il peut hésiter entre l'ailier et le 8.
Bien sûr, il est utile d'avoir des joueurs de la qualité de Bernardo Silva et De Bruyne. Dans l'équipe de City, ils ont enregistré la plus grande précision de passe dans le dernier tiers mardi, 93,8 % et 91,7 % respectivement, et nous les voyons combiner dans le clip 4.
Guardiola n'a pas tari d'éloges sur De Bruyne, qui a délivré une série de passes et de centres merveilleusement dosés. Sa superbe vision est mise en évidence dans le clip 5, lorsqu'il se retrouve derrière le bloc bas de Leipzig.
On le voit regarder Bernardo Silva par-dessus son épaule, puis faire signe à Stones de faire une passe vers l'extérieur. Il observe ensuite l'espace derrière la défense de Leipzig et indique la zone dans laquelle il veut que Bernardo Silva transmette le ballon.
C'est alors que l'on assiste à un débordement bien senti et à un centre dangereux. (Avec neuf centres, il en a fait plus que tout autre joueur en Ligue des champions cette semaine).
Plusieurs des caractéristiques tactiques identifiées sont réunies dans le clip 6, qui montre la préparation du but de Gündoğan et met en évidence la vision de De Bruyne, une autre des courses susmentionnées dans l'espace entre le défenseur central et le défenseur latéral, ainsi que le positionnement des ailiers.
La dernière caractéristique mentionnée par le Panel était le mouvement de Haaland, qui fait l'objet des deux dernières séquences, d'abord lorsqu'il y a beaucoup d'espace derrière et qu'il va chercher la balle de Nathan Aké, puis lorsque l'espace est restreint.