Analyse technique, Ligue des champions, Man City 2-1 Dortmund

La victoire de Manchester City sur le Borussia Dortmund lors de la deuxième journée s'est décidée sur un magnifique but d'Erling Haaland contre son ancien club. Pourtant, dans cet article d'analyse qui vous est offert par FedEx, le Panel des observateurs et des observatrices techniques de l'UEFA met en lumière le collectif anglais, les triangles intelligents pour ouvrir des espaces, notamment lors de la préparation du but victorieux de Haaland dans le match du Groupe C de mercredi.

Systèmes

Man City

Le 4-3-3 de City

Les Anglais ont joué dans un 4-3-3 et leur ligne arrière comprenait un défenseur central, Manuel Akanji (25), qui faisait sa deuxième apparition à City contre le club qu'il a quitté l'été dernier. Avec Nathan Aké (6) associé à Akanji, Stones (5) jouait au poste d'arrière droit avec Cancelo (7) au poste d'arrière gauche ; les deux latéraux soutenaient le jeu offensif non pas en montant sur les ailes mais dans le terrain.

Au milieu de terrain, Rodri (16), dans le rôle de pivot, était toujours prêt à recevoir le ballon et à le faire circuler. İlkay Gündoğan (8), autre ancien de Dortmund, faisait le lien entre le milieu et l'attaque tandis que De Bruyne (17) avait la liberté de créer et de porter le ballon. Quant au trio d'attaque, les ailiers Riyad Mahrez (26) et Jack Grealish (10) jouaient près de la ligne de touche tandis que Haaland (9) opérait entre les défenseurs centraux de Dortmund.

La performance de City s'est améliorée après un triple changement à la 58^e minute qui a apporté plus de mobilité devant. Phil Foden (47), Bernardo Silva (20) et Julián Álvarez (19) ont pris la place de Grealish, Gündoğan et Mahrez, et City a commencé à dominer sur la gauche en particulier, Foden combinant avec Cancelo. Dans les derniers instants, les ailiers sont entrés davantage à l'intérieur pour ouvrir des espaces à d'autres joueurs.

Dortmund

Dortmund en 4-5-1

Les visiteurs s'alignaient dans un 4-3-3 qui devenait un 4-5-1 lorsqu'ils défendaient. Les défenseurs centraux Niklas Süle (15) et Mats Hummels (25) n'ont pas bougé de leurs positions pendant presque tout le match, tandis que le milieu de terrain défensif Emre Can (23) se glissait entre ces deux-là pour aider à construire depuis l'arrière face au pressing de City. Les autres milieux de terrain, Bellingham (22) et Salih Özcan (6), avaient des rôles plus offensifs mais effectuaient tout de même des tâches importantes en défense.

Notre diagramme montre Dortmund avec un milieu de terrain à cinq sans le ballon. Bellingham et Özcan ont été loués par l'observateur de l'UEFA pour leurs efforts visant à couvrir les espaces devant et entre les défenseurs centraux et latéraux, ce qui est essentiel en raison des nombreuses dédoublements de City dans cette zone.

Quant aux attaquants de Dortmund, Anthony Modeste (20) jouait en pointe, Reyna (7) jouait sur l'aile droite et Reus (11) opérait plutôt en tant que joueur libre, impliqué dans la plupart des meilleures attaques des Jaunes.

Au coup de sifflet final, les hommes d'Edin Terzić étaient en 5-4-1 après l'entrée d'un troisième défenseur central, Nico Schlotterbeck, après 77 minutes.

Faits marquants

Une caractéristique clé de la performance de City était ses triangles des deux côtés dans le but de créer des espaces. Les latéraux Cancelo et Stones se déplaçaient dans la verticalité et à l'intérieur tandis que les joueurs autour d'eux s'écartaient ou descendaient plus bas.

La vidéo ci-dessus offre des exemples de leurs rotations et dans la première séquence, vous voyez Mahrez se replier tandis que De Bruyne se déplace dans l'espace qu'il a libéré et que Stones tente une course en avant derrière la ligne défensive.

La deuxième séquence se déroule peu après l'entrée de Foden et Bernardo Silva et montre un triangl" parfaitement synchronisé avec Cancelo qui remonte le terrain en même temps que Foden arrive de la gauche et Bernardo Silva arpente l'aile. Le même trio est impliqué dans le but de la victoire, comme le souligne la troisième séquence.

La magnifique passe de Cancelo pour ce but victorieux a souligné son importance lors d'une soirée où il a fait plus de passes dans les 30 mètres adverses (33) que tout autre joueur de la Ligue des champions cette semaine et a été fondamental dans le travail de City sur le côté gauche du terrain.

Pour Dortmund, le retournement de situation dans les dernières minutes est dur compte tenu de son organisation défensive et de sa discipline. Les défenseurs centraux Hummels et Süle étaient solides dans les airs, et, au sol, Dortmund couvrait bien les espaces et déployait beaucoup d'efforts pour empêcher City de prendre le dessus dans les situations de un contre un. D'un point de vue offensif, les Allemands ont été dangereux plus d'une fois sur leurs transitions rapides vers l'attaque – notamment à la 52^e minute lorsque Reus semblait prêt à conclure un contre fluide.

En revanche, de l'avis de l'observateur du match de l'UEFA, le jeu de construction de City était trop lent et prévisible en première période. Le moment décisif a été le triple remplacement juste avant l'heure de jeu, qui a « changé le rythme » selon Pep Guardiola – et assuré que Dortmund repartirait les mains vides. Grâce en grande partie à la rigueur défensive des visiteurs, City a eu 12 tirs mais 7 contrés et seulement trois cadrés. Son xG était de 0,97. Pourtant, grâce à des exploits individuels, les Cityzens ont terminé la soirée avec deux buts au compteur.