Ligue des champions, analyse technique, Bayern 2-0 Barcelone

Le Bayern a fini meilleure attaque de la Ligue des champions ces trois dernières saisons, mais lors de sa victoire dans le Groupe C contre Barcelone cette semaine, il a attiré l'attention autant par ses qualités défensives que par ses forces offensives.

Dans cette analyse qui vous est offerte par FedEx, le Panel des observateurs et des observatrices techniques de l'UEFA met en évidence la forte discipline défensive du Bayern et son marquage individuel, qu'il a ensuite assorti de projections rapides propres à frustrer les coéquipiers de son ancien joueur Robert Lewandowski.

Systèmes

Bayern

le Bayern en 4-2-3-1

Installé dans son 4-2-3-1 habituel, le Bayern a présenté des duos solides sur tout le terrain. Les Bavarois se sont montrés puissants, défensivement, en milieu de terrain avec Marcel Sabitzer (18) et Joshua Kimmich (6), tandis que plus en avant, le quatuor d'attaque composé de Leroy Sané (10), Jamal Musiala (42), Sadio Mané (17) et Thomas Müller (25) interchangeait leurs positions. Au cours du match, l'entraîneur Julian Nagelsmann est passé en 4-4-1-1 avec le remplaçant Ryan Gravenberch opérant derrière Müller.

Barcelone

Barcelone en 4-3-3

Les visiteurs se sont alignés dans leur traditionnel 4-3-3 avec Lewandowski en pointe devant Pedri (8) et Gavi (30), eux-mêmes devant Busquets (5) au milieu, le vétéran utilisant son expérience pour diriger ces deux jeunes coéquipiers.

Derrière, Alonso (17) faisait sa première apparition au club au poste d'arrière gauche et, avec cinq centres réussis, jouait plus comme un arrière latéral que Jules Koundé (23) à droite. Comme à leur habitude, les défenseurs de Barcelone étaient prêts à prendre des risques et à défendre en un contre un et Koundé, un défenseur central naturel, s'est distingué par sa défense contre Mané.

Faits marquants

Selon l'observateur du match de l'UEFA, le Bayern a excellé en défense grâce à ses efforts disciplinés en matière de marquage – et ceci est mis en évidence dans la vidéo ci-dessus. Au milieu du terrain, Kimmich et Sabitzer (ou Leon Goretzka en seconde période) ont marqué Pedri et Gavi respectivement, tandis que Musiala a fait preuve d'une discipline impressionnante dans ses efforts pour suivre Busquets (voir le premier clip).

Le Bayern a fait preuve de maîtrise et a pu rester dans le match en première mi-temps, alors que Barcelone menaçait avec de nombreuses actions en un contre un. Les Allemands ont fait preuve à la fois de résistance sur le plan mental et de puissance physique et Kimmich a montré la voie, couvrant plus de terrain que n'importe quel joueur de la Ligue des champions cette semaine (13,15 km). Il a réalisé le plus grand nombre d'interceptions de l'équipe du Bayern – cinq, avec Dayot Upamecano – tout en relançant habilement.

Le Bayern a semblé fort physiquement pendant tout le match et en deuxième période, avec un avantage au tableau d'affichage, il a défendu en avançant après avoir été plutôt compact au début du match.

Quant au FC Barcelone, sa performance a comporté un certain nombre de points positifs selon l'observateur de l'UEFA qui a loué son impressionnante personnalité face à des adversaires qui sont devenus un peu leur bête noire ces dernières années (quatre défaites successives avant mardi). En première mi-temps, il n'y avait aucun complexe d'infériorité, car les Catalans ont pressé haut et en nombre, exerçant parfois un pressing dans les 30 mètres adverses avec six joueurs. En revanche, lorsqu'ils défendaient dans leur moitié de terrain, ils formaient un bloc bas dans leurs 30m, avec le seul Lewandowski à gauche qui pouvait lancer le contre.

Parmi les meilleures performances individuelles des visiteurs, on trouve Pedri, qui a attiré l'attention par sa créativité, ses mouvements et sa maîtrise technique. Il a été le premier à mettre à contribution Manuel Neuer avec un tir repoussé du pied par l'Allemand et a bien combiné avec Lewandowski. Ce n'était pas une performance sans défaut, cependant. La défense sur coups de pied arrêtés de Barcelone a été prise en défaut par le premier but et, de plus, les Espagnols ont payé pour un manque de précision devant le but. Ils ont eu 18 tirs contre 13 pour le Bayern (un xG de 2,03 contre 1,71 pour les champions d'Allemagne) et l'observateur de l'UEFA s'est interrogé sur le facteur émotionnel lié a retour de Lewandowski. L'attaquant polonais a adressé sept tirs mais seulement deux cadrés – un ratio de 28,6 %, contre 61,3 % sur l'ensemble de la saison dernière.

Si Lewandowski n'a pas marqué, c'est aussi grâce à une brillante défense du Bayern juste avant la mi-temps, lorsque le remplaçant Mazraoui a effectué un fabuleux tacle glissé pour le faire échouer alors qu'il s'apprêtait à tirer après avoir été dégagé dans la surface de réparation par Pedri.