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Analyse technique, la leçon défensive de Villarreal

Les observateurs et observatrices techniques de l'UEFA analysent la prestation défensive de Villarreal qui est à l'origine, selon eux, de l'exploit à Munich.

Analyse technique, Villarreal

Villarreal s'est qualifié pour sa deuxième demi-finale de l'UEFA Champions League, seize ans après la première, en faisant preuve d'une discipline et d'une organisation impressionnantes contre le Bayern, mardi. Pour l'entraîneur Unai Emery, il s'agit d'un nouvel exploit après la victoire en huitièmes de finale contre la Juventus et le vainqueur de l'UEFA Europa League n'est plus qu'à un pas de sa première finale de Ligue des champions.

En deux minutes, Bayern 1-1 Villarreal

Dans cette analyse présentée par Fedex, le panel des observateurs et observatrices techniques de l'UEFA analyse un succès construit sur des bases défensives d'airain.


Buts

1-0 : Robert Lewandowski (52e)
1-1: Samuel Chukwueze (88e)

Joueur du match :
Raúl Albiol (Villarreal)

Systèmes

Bayern

3-2-4-1 du Bayern
3-2-4-1 du Bayern

Après avoir joué en 4-2-3-1 à l'aller, l'entraîneur allemand Julian Nagelsmann est revenu au 3-2-4-1 qu'il avait déployé lors de la victoire à domicile contre Salzbourg en huitièmes de finale. Cela signifiait un trio défensif Benjamin Pavard (n° 5), Upamecano (n° 2) et Lucas Hernández (n° 21) qui maintenait une ligne haute et construisait avec le soutien de l'un ou des deux milieux axiaux, Joshua Kimmich (n° 6) et Goretzka (n° 8). Devant eux se trouvaient cinq joueurs offensifs : Coman (n° 11) et Leroy Sané (n° 10) sur les ailes, Müller (n° 25) et Jamal Musiala (n° 42) derrière Lewandowski (n° 9).

Face au bloc défensif bas de Villarreal, l'équipe bavaroise cherchait la largeur grâce à Coman et Sané (qui ont fourni sept centres chacun), tandis que Müller et Musiala travaillaient entre les lignes et que Lewandowski, ou un milieu offensif, tentait de neutraliser les défenseurs centraux. L'objectif était de passer dans le dos de la défense de Villarreal, que ce soit par le biais d'un surnombre sur les côtés, d'un changement de jeu (par exemple d'un des défenseurs centraux vers Sané, comme on le voit dans la vidéo ci-dessus) ou d'une passe directe de la ligne arrière vers l'avant.

Villarreal

Villarreal en 4-4-2
Villarreal en 4-4-2

Les visiteurs ont utilisé le même 4-4-2 et le même onze de départ qu'au match aller et ils ont bénéficié d'une base solide, à commencer par un gardien de but, Gerónimo Rulli (n° 13), qui dégageait un sentiment de sécurité, ainsi qu'une arrière-garde cornaquée par l'expérimenté capitaine Albiol (n° 3). Devant eux, deux milieux centraux, Étienne Capoue (n° 6) et Dani Parejo (n° 5), avaient pour mission de fermer les espaces dans les zones axiales. Capoue se concentrait sur ses tâches défensives tandis que Parejo offrait aux défenseurs un relais dans leur relance.

Villarreal disposait de deux grands joueurs puissants sur le terrain, Lo Celso (n° 17) et Francis Coquelin (n° 19) et, devant, de Gerard Moreno (n° 7), qui opérait autour d'Arnaut Danjuma (n° 15). C'est surtout l'effort collectif défensif qui a attiré l'attention et la deuxième partie de la vidéo montre comment Lo Celso a parfois reculé aux côtés du latéral droit Juan Foyth (n° 8) pour former une défense à cinq.

Faits marquants

Le match de Villarreal portait la marque d'Unai Emery qui a inculqué des principes clairement reconnaissables en défense et en attaque, dont un piège du hors-jeu bien aiguisé. Comme l'illustre la vidéo, les Espagnols ont gardé un bloc bas et compact sans le ballon, cherchant à couper l'axe avec un excellent collectif. Le jeu de transition était une autre caractéristique – à la fois des transitions rapides vers la défense ou, comme le montre la première séquence, des contre-attaques rapides par des passes verticales ou diagonales.

En défense, Albiol a joué un rôle clé grâce à son leadership, sa lecture du jeu et sa capacité d'anticipation. C'est d'ailleurs lui qui, avec Jan Vertonghen (Benfica), a effectué le plus de dégagements lors des matches retour de cette semaine (13). Et il n'est pas le seul : Capoue (10) et Pau Torres (7) étaient les suivants sur cette liste, tandis qu'aucune autre équipe de la Ligue des champions n'a égalé le total collectif de 48 dégagements effectués par les hommes d'Emery.

Photos, stats, feuille de match

Selon les observateurs et observatrices de l'UEFA, « Emery est digne d'éloges car il a élaboré un plan de jeu clair et l'a transmis à son équipe. Chaque joueur a adhéré à ce plan et savait exactement ce qu'il devait faire et ce que l'on attendait de lui. »

Le but de Villarreal qui fait tomber le Bayern

Cela s'est manifesté par un bon positionnement qui a privé d'espaces une équipe du Bayern qui a eu du mal à se créer des occasions franches, surtout en première mi-temps.

Pour le Bayern, Coman a réalisé une performance remarquable : grâce à son habileté en 1 contre 1, il a effectué neuf prises de balle, soit le plus grand nombre de ces quarts de finale (avec un taux de réussite de 66,7 %). Lorsque Coman est resté sur le côté, Sané a parfois dribblé à l'intérieur dans les zones encombrées, même s'il a réussi quatre de ses sept centres, dont l'un a permis à Müller de placer une tête à côté à la 71e minute.

Le Bayern a intensifié son jeu de pression après la reprise, ce qui a amené le but de Lewandowski, qui a suivi une interception de Coman. Par la suite, les champions d'Allemagne ont pris plus de risques dans leur quête d'une victoire et, avec leurs défenseurs haut sur le terrain, il y avait de l'espace pour les contre-attaques. Emery cherchait à en profiter en faisant entrer Chukwueze et Alfonso Pedraza à la 84e minute pour apporter plus de vitesse et de puissance en contre. Il a été récompensé par le but décisif de Chukwueze.

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