Grand spectacle, Benfica 0-4 Bayern, l'analyse technique
lundi 25 octobre 2021
Résumé de l'article
Les observateurs techniques de l'UEFA analysent la victoire du Bayern à Benfica lors de la 3e journée.
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Le Bayern a réalisé son meilleur départ à mi-parcours d'une phase de groupes d'UEFA Champions League, avec trois victoires, 12 buts marqués et aucun encaissé.
Les observateurs techniques de l'UEFA décryptent le dernier succès des champions d'Allemagne, la victoire 4-0 sur le terrain de Benfica lors de la 3e journée, qui leur a permis d'être invaincus depuis 20 matches à l'extérieur dans cette compétition.
Le Bayern, privé de son entraîneur Julian Nagelsmann pour cause de maladie, a fait craquer une vaillante équipe portugaise dans le dernier quart d'heure.
Le résumé du match et la fiche technique
Ce qu'il faut retenir
Benfica a fait preuve de courage en essayant de contrer la domination du Bayern du mieux qu'il pouvait. Cette bravoure était évidente dès la première minute, lorsque l'un des trois défenseurs centraux de Benfica pénétrait dans la moitié de terrain du Bayern pour suivre un milieu de terrain adverse dans le but de perturber la construction des visiteurs.
Les milieux centraux Julian Weigl et João Mário, notamment, ont organisé les mouvements offensifs des Portugais. La qualité technique et le contrôle du ballon ont été cruciaux pour permettre à Benfica de disposer d'un temps de possession précieux, réduit à 39 % de possession de balle. Plus haut sur le terrain, le trio d'attaque était le premier à presser et s'est également procuré des occasions en contre, notamment lorsque Roman Yaremchuk a mis en difficulté Dayot Upamecano sur une course depuis la ligne médiane avant d'envoyer une frappe non cadrée, 35 secondes avant le coup franc qui a permis au Bayern d'ouvrir le score.
Pour sa part, le Bayern n'a pas varié dans sa tactique, cherchant à s'appuyer sur le gardien Manuel Neuer et briser cette pression benfiquiste. Cela n'a pas fonctionné à chaque fois, mais la confiance et la conviction des joueurs n'a pas faibli. Ils ont cherché à marquer dès qu'ils avaient le ballon, avec des attaques rapides et dynamiques mettant en vedette les joueurs de couloir que sont Kingsley Coman et Benjamin Pavard, et leur entente avec des joueurs plus axiaux que sont Lewandowski, Müller, Sané et Marcel Sabitzer.
Alors que le Bayern ne trouvait pas la faille dans la première heure, il a ensuite profité de l'entrée de Gnabry, un ailier, à la place d'un arrière latéral (bien que Nagelsmann ait utilisé une fois Gnabry comme arrière latéral lorsqu'il l'avait en prêt à Hoffenheim en 2017/18).
Systèmes
Benfica à commencé en 3-4-3. Les trois attaquants étaient toujours prêts à permuter et à harceler l'adversaire. Darwin Nuñez avait les meilleures occasions en contre-attaque, profitant d'une position haute avec Yaremchuk, tandis que Rafael Silva décrochait au milieu de terrain pour aider aux tâches défensives. Benfica posait des problèmes au Bayern à plusieurs reprises grâce à ce système.
Sans le ballon, les hommes de Jorge Jesus passaient à un 5-4-1, ce qui signifiait que Nuñez descendait aussi et que Yaremchuk restait seul en pointe. Dans cette configuration, où les latéraux rejoignaient les défenseurs centraux, Benfica était difficile à battre, très compact et défendant avec acharnement ses 30 derniers mètres, aidé par la grande qualité du gardien Odisseas Vlachodimos (99) qui a réalisé quatre arrêts.
Lors d'un pressing haut, ce système était fluide, l'un des trois défenseurs centraux intervenant parfois au milieu de terrain pour défendre sur l'un des attaquants du Bayern, créant ainsi un 4-3-3. Cela demandait à la fois du courage et de l'agressivité et – du moins jusqu'au deuxième but – cela a été bien exécuté, notamment par Jan Vertonghen (5).
Le Bayern jouait en 4-2-3-1 en possession de la balle, avec une entente impressionnante entre les joueurs et d'excellentes distances entre les lignes. Ils ont défendu haut, réagissant rapidement en pressant l'adversaire directement et sur tout le terrain. Ce modèle s'est transformé en un 3-4-3 en possession du ballon avec Thomas Müller (25) entrant par la droite derrière Robert Lewandowski (9), Pavard (5) avançant haut sur le terrain à droite et Coman (11) poussant plus haut à gauche.
Les ressources offensives du Bayern sont telles qu'il a pu remplacer Pavard par Gnabry après 65 minutes, une nouvelle injection de puissance et de jeu direct qui a eu un impact déterminant sur le résultat final.