Le Bayern décroche sa sixième étoile
dimanche 23 août 2020
Résumé de l'article
Un but de Kingsley Coman face à son ancien club offre le titre à un Bayern impérial.
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Formé au Paris Saint-Germain, Kingsley Coman offre le titre au Bayern en inscrivant le seul but de la finale à l'heure de jeu.
La finale en bref
Entre un Paris Saint-Germain à la recherche de sa première étoile et un Bayern qui voulait rejoindre Liverpool au palmarès, le premier acte, disputé sur un rythme effréné, s'est résumé à un duel de gardiens. Neuer brillait devant les tentatives de Neymar et Mbappé alors que Navas stoppait un Lewandowski qui avait également trouvé le poteau. Les filets ne tremblaient ainsi pas et le Bayern qui peinait à imposer son jeu contrôlait cependant la possession.
La différence allait se faire en deuxième période pour les Bavarois. Après une longue phase de montée en puissance du Bayern, symbolisée par un Kinglsey Coman déstabilisant sur son côté gauche, la défense du Paris Saint-Germain allait céder. À l'entrée de la surface, Kimmich trouvait l'international français au second poteau. Coman ajustait sa tête piquée et plaçait le Bayern sur le chemin du titre.
Paris devais alors prendre plus de risques et allait se procurait quelques situations d'inverser la tendance. Mais Marquinhos butait encore sur Neuer, infranchissable, et au fil des minutes, les occasions parisiennes fuyaient le cadre. Le Bayern contrôlait encore la partie, bloquait toute tentative parisienne, annihilant Neymar et Mbappé. Le temps défilait, un dernier ballon de Neymar fuyait le cadre de Neuer. Le Bayern décroche ainsi sa sixième étoile, terminant sa campagne record sur un onzième succès en autant de matches.
Homme du match : Kingsley Coman (Bayern)
Packie Bonner, observateur technique de l'UEFA
L'attaquant français s'est distingué de par son but et sa créativité sur les offensives bavaroises.
Réactions
Kingsley Coman, Bayern, attaquant : « C’est vraiment extraordinaire, beaucoup de bonheur, un peu de tristesse pour Paris qui a fait un parcours extraordinaire. Je l’ai dit au début du match, mon cœur est 100% Bayern mais je ne vais pas vous mentir, de voir mon ancienne équipe comme ça, cela fait un peu mal au cœur. Dès le début on a essayé de maîtriser le match, on a mis beaucoup de pression, ils ont tout de même eu des contres mais on n’a pas pris de buts. L’expérience est un petit détail qui peut jouer, mais il n’y a pas que ça. Paris a fait un super match, nous aussi, je pense que c’était une belle finale et on est vraiment heureux. »
Serge Gnabry, Bayern, attaquant : « Nous avons travaillé durement et au final, nous sommes la meilleure équipe d'Europe. Que Kingsley marque ce but après avoir été écarté sur blessure durant plusieurs matchs, c'est incroyable. L'esprit de cette équipe est fou. On se bat toujours les uns pour les autres et nous avons des liens solides. J'espère que nous pourrons bâtir sur cette victoire pour en décrocher d'autres. »
Alphonso Davies, Bayern, défenseur : « Qui aurait pu croire un jour qu'un gars venu du Canada décroche la Champions League ? Il y a deux ans, si quelqu'un m'avait dit cela, je ne l'aurais jamais cru. »
Ander Herrera, PSG, milieu : « On doit penser et voir que l’on a construit quelque chose d’important pour le club, pour nos supporters. Il n’y a pas de mots mais demain on regardera ce qu’on a fait, le groupe que l’on a construit. C’est difficile de parler ce soir, ce sera difficile de dormir. On va essayer de revenir en finale. On a fait quelque chose d’important, on ne va pas le jeter. On s’est créé beaucoup d’occasions, cinq ou six, si tu ne marques pas… Mais on ne peut pas jeter ce que l’on a construit, on doit rester unis pour commencer le prochain rêve. »
Thomas Tuchel, PSG, entraîneur : « C’était un combat. Je ne sais pas si cela se voyait à la télévision, mais vu du bord du terrain, on a tout donné, on a laissé notre cœur sur le terrain. On ne peut pas contrôler le résultat. J’avais la sensation que dans cette finale, le premier but déciderait de tout. Il n’y a qu’un but entre deux équipes très fortes. Je suis fier de la manière dont on a joué, de notre mentalité. Je suis déçu mais pas trop. Il ne nous a manqué que d’ouvrir le score. Je suis convaincu que si on marque le premier but, on gagne la finale 1-0. On a manqué d’efficacité. Ces dernières semaines, on a montré ce qui était nécessaire pour gagner des titres. On doit accepter aussi que la chance joue un grand rôle. Cela s’est joué à de petits détails. On perd 1-0 face à l’équipe la plus forte en Europe, si on veut poursuivre sur cette voie, on doit avoir une aussi grande équipe qu'eux. »
Marquinhos, PSG, milieu : « Une finale ça doit se gagner et nous n’y sommes pas parvenus. Mais on doit être fiers de cette équipe. Personne ne croyait qu’on allait faire ce parcours. Je pense qu’il faut être fiers d’avoir atteint la finale, être déçus de ne pas l’avoir emporté mais on veut toujours plus. C’est ce chemin qu’il faut poursuivre, dans le sacrifice, la complicité, la solidarité sur le terrain. On doit maintenant penser à la prochaine saison et voir ce qu’on peut faire de mieux. C’est une équipe qui aime contrôler le match, qui attaque, qui joue très haut. On essayait de prendre le ballon, le récupérer vite et trouver nos attaquants. On a réussi, on n’a pas réussi à concrétiser en but, on a eu des occasions. Dans une finale, il faut les concrétiser. Le Bayern a eu le contrôle du match mais n’a pas eu beaucoup d’occasions. Mais ils ont marqué le but qui fait la différence. »
Hansi Flick, Bayern, entraîneur : « Nous rendons vraiment la vie dure à l'adversaire. Quand on pense à la façon dont nous avons travaillé défensivement jusqu'à la 92e minute ; Lewandowski courait après le ballon, c'était incroyable. Ce fut une performance collective aboutie. »
Stats importantes
- Le Bayern a remporté ses 11 matches d'UEFA Champions League cette saison et établit un nouveau record de victoires consécutives
- Le champion d'Allemagne conclut sa campagne sur un bilan de 43 buts inscrits, soit 18 de plus que ses poursuivants.
- Le but de Coman à la 59e minute est l'ouverture du score la plus tardive d'une finale de Champions League depuis celle de Mario Mandžukić pour le Bayern en 2013. Les Allemands s'était alors imposés 2-1.
- Pour la première fois depuis 35 matches, le Paris Saint-Germain est resté muet. La dernière fois que le club de la capitale n'avait pas marqué en UEFA Champions League, c'était en avril 2016 face à Manchester City.
Les équipes
Paris : Navas ; Kehrer, Thiago Silva, Kimpembe, Bernat (Kurzawa 80e) ; Herrera (Draxler 72e), Marquinhos, Paredes (Verratti 65e) ; Di María (Choupo-Moting 80e), Mbappé, Neymar
Bayern : Neuer ; Kimmich, Boateng (Süle 25e), Alaba, Davies ; Thiago (Tolisso 86e), Goretzka ; Gnabry (Coutinho 68e), Müller, Coman (Perišić 68e) ; Lewandowski
Et maintenant...
Le vainqueur de l'UEFA Champions League rencontrera en Super Coupe de l'UEFA le Séville FC, vainqueur de l'UEFA Europa League. Le match aura lieu le jeudi 24 septembre à Budapest. Paris et le Bayern sont également qualifiés pour la phase de groupes de la prochaine Champions League, dont le tirage au sort a lieu le 1er octobre à Athènes.