Mertens : Naples « respire le football »

La Champions League reprend cette semaine et Naples est en déplacement chez le FC Barcelone en huitièmes de finale retour après son nul 1-1 à l'aller, le 25 février, au stade San Paolo, il y a près de cinq mois, une éternité. 

UEFA.com : Le Napoli a une belle opportunité en Champions League cette saison...
Dries Mertens : Oui, cela se passe bien cette année. Je crois que j'ai déjà marqué six buts, donc je suis très content. Le seul point négatif, c'est d'avoir encaissé un but face à Barcelone, car je pense que nous avons vraiment livré un bon match, notamment en première période.

Et je pense qu'en ayant gagné 1-0, cela aurait été un autre match là-bas. Mais au final, ils sont revenus à 1-1 (but d'Antoine Griezmann) et c'est sur cette base que nous allons devoir jouer à Barcelone. Ce ne sera pas facile mais nous sommes confiants.

Quels sont vos souvenirs des précédentes années en Champions League ? Le Napoli peut-il aller plus loin que son 8^e de finale en 2016/17 ?
Je pense… Oui, c'est quelque chose de spécial que de disputer la Champions League. C'est toujours quelque chose de particulier, participer à la phase de groupes puis c'est l'élimination directe, il faut être solide. Et nous devons apprendre un petit peu plus, nous devons progresser, nous devons être plus matures. Et quand on voit les grands clubs, ils vont toujours plus loin, et je pense que c'est là-dessus que nous devons apprendre. Je pense que l'entraîneur nous prépare pour le match à Barcelone, et on ne sait jamais ce qui peut se passer.

Lorsque le tirage au sort a eu lieu, quelles ont été les réactions du côté du Napoli avec cette confrontation face au Barça ? Et quel a été votre sentiment après avoir égalé le record de buts de Marek Hamšik (121) dans l'Histoire du club, lors du match aller, au San Paolo, face à l'une des meilleures équipes au monde ?
Je pense que c'est toujours spécial de jouer ces grandes équipes, car... On reste humains. Les gens pensent que nous sommes habitués à cela, habitués à la pression et à l'intensité de ces matches.

C'est quelque chose de spécial de disputer ce genre de rencontres, et quand on marque en égalant le meilleur buteur de l'Histoire du Napoli, c'est quelque chose de spécial. Mais en match, on veut gagner et on ne pense pas à soi, on pense à l'équipe.

Malheureusement, je me suis blessé, je crois que (Sergio) Busquets a commis une faute sur moi et j'ai dû être remplacé. J'étais tellement déçu de sortir du match, car je voulais le terminer et je voulais être décisif pour l'équipe.

À vrai dire, il y avait 1-0 et je voulais rester sur la pelouse car je sentais que nous pouvions faire quelque chose de spécial. Nous avons terminé à 1-1 mais je crois encore que nous pouvons réaliser quelque chose.

Au retour, vous savez que vous devez marquer car ils ont inscrit un but à l'extérieur. C'est une équipe invaincue depuis 35 matches à domicile en Champions League, elle n'a pas perdu depuis 2013...
Nous savons que ce sera difficile, nous savons qu'il s'agit d'une grande équipe. Ils pratiquent un football incroyable à domicile et ce sera compliqué. Nous y allons avec confiance et nous verrons bien. Il faut simplement prendre du plaisir.

Qu'attendez-vous de cette rencontre ? Quelle sera la clé du succès ?
La clé, c'est de marquer (rires), car si nous ne marquons pas, nous ne poursuivrons pas (dans la compétition). Donc je crois que nous devons bien nous concentrer. Nous savons que c'est très difficile là-bas, nous en sommes bien conscients. Mais si on s'y prépare, alors on ne sait jamais ce qui pourrait se passer.

Vous êtes passé d'Eindhoven à Naples lors de la saison 2013/14, j'imagine que cela a été un choc culturel ?
Oui, vraiment. Cela a été une grande étape de venir ici, dans un grand club disputant l'UEFA Champions League. Ce fut très important pour moi et, parfois, on ne sait pas si on prend la bonne décision. Heureusement pour moi, cela s'est vraiment bien passé. Je suis très heureux ici.

Quelles ont été vos premières impressions à votre arrivée à Naples ?
Le truc, et c'est ce que j'essaie de dire aux jeunes qui changent de club comme je l'ai fait, c'est qu'il faut se sentir chez soi, il faut s'adapter, il faut apprendre la langue, il faut regarder comment ils vivent. C'est ce que j'ai fait et je pense qu'ils l'ont apprécié.

Cela facilite tellement les choses. J'ai essayé de regarder comment ils vivent au quotidien. J'ai essayé de visiter la ville, d'apprendre à connaître le club et les gens, et je pense que c'est ce qui a fait ma force.

Quels sont vos rapports avec les fans inconditionnels du Napoli ?
Oui, les fans sont fous ici. Les gens respirent le football. Il n'y a pas que les ados jusqu'aux quadragénaires, il y a également les mamies, les enfants en bas âge, c'est fou !

Je pense que l'Italie dans son ensemble transpire le football... Se réveiller le matin, prendre le café et ne parler que de football. Et je pense que c'est quelque chose de propre à l'Italie.

Que ressentez-vous en portant le maillot d'un club comme le Napoli ? Vous sentez-vous très fier de jouer pour un club aussi historique ? 
Oui, le club est historique. Il y a eu Maradona ici, il est entré dans l'Histoire et il est toujours dans l'Histoire. Et je pense que tant que nous n'aurons pas gagné le Scudetto, il restera dans l'Histoire. Espérons qu'il y aura un jour une nouvelle page d'Histoire, mais c'est un club génial.

Vous avez battu le record de buts pour le club, longtemps détenu par Maradona (117) puis battu par Hamšík. Quelle est la place de ces deux joueurs au sein de ce club et quels sont vos rapports avec Marek en particulier ?
Je ne me suis jamais considéré comme un buteur, je délivrais des passes décisives ou j'apportais autre chose. Et quand on est aussi proche d'un record... Car je me rappelle qu'à l'époque où je jouais avec Hamšik, je lui délivrais beaucoup de passes décisives, et il marquait, donc je ne me disais pas : « Je vais battre ce record. »

Je n'y pensais pas, puis il se rapproche et on commence à se dire : « OK, je me rapproche de Maradona. Je me rapproche de Hamšik. » Et quand cela finit par arriver, c'est incroyable, car je n'ai jamais signé ici pour finir meilleur buteur de l'Histoire de ce club.

Cet accomplissement est quelque chose de spécial. Bien sûr, battre Maradona, en raison de son histoire, puis battre Hamšik, qui est resté ici pendant 11 ou 12 ans, c'est spécial pour moi. Quand j'ai signé le record, ils m'ont envoyé un message et ce fut très spécial.

C'est très spécial quand Maradona envoie un message et, bien sûr, Hamšik, car j'ai joué avec lui, mais cela reste une légende de ce club.