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Kaká : un "lien particulier et éternel" avec les fans des Rossoneri

L'ancien milieu offensif brésilien Kaká revient sur ses liens forts avec les supporters de l'AC Milan et sur sa carrière, notamment son incroyable année 2007.

Kaka et le Milan, c'est toujours l'amour fou
Kaka et le Milan, c'est toujours l'amour fou Getty Images

Dernier joueur autre que Lionel Messi et Cristiano Ronaldo à avoir terminé seul meilleur buteur de l'UEFA Champions League, Kaká se confie en exclusivité à UEFA.com sur sa carrière européenne et sa réussite rencontre avec l'AC Milan, un club qu'il mena au firmament.

UEFA.com : Vous avez terminé meilleur buteur de l'UEFA Champions League 2007 avec 10 buts, devançant les meilleurs attaquants au monde alors quer vous évoluiez en milieu de terrain. Avec le recul, êtes-vous fier de ce que vous avez réalisé ?

Légendes de la Champions League : Kaká

Kaká : Oui, j'en suis fier. Je n'aurais jamais imaginé terminer meilleur buteur, j'avais un rôle différent de celui des attaquants qui doivent marquer des buts. Au final, j'ai marqué beaucoup de buts dans ma carrière mais ce n'était pas mon rôle principal.

Ce fut incroyable de terminer la saison de Champions League comme meilleur buteur. Je suis vraiment fier d'avoir terminé cette campagne de Champions League en tant que vainqueur et meilleur buteur et ce fut un incroyable accomplissement personnel que je n'aurais jamais imaginé.

Quel était votre état d'esprit avant la finale (de l'UEFA Champions League 2007) en sachant que vous retrouviez Liverpool ? Avec tous les souvenirs de 2005 (victoire des Reds au terme d'une incroyable "remontada").

Le miracle d'Istanbul

Ce sont les coïncidences vraiment merveilleuses que nous offre le football. Je parle de coïncidences car je pense que cela est la volonté de Dieu. Beaucoup y verront une simple coïncidence, alors que pour moi il s'agit d'une manifestation de la volonté divine.

C'était palpitant d'avancer dans la compétition et de voir quels pourraient être nos adversaires potentiels en finale. Nous avons gravi les échelons jusqu'aux demi-finales face à Manchester United, puis nous nous sommes qualifiés pour la finale, et qui allions-nous affronter ?

Kaká, son but pour le Milan face à Man. United

Si je ne me trompe pas, c'était Liverpool - Chelsea dans l'autre demie, et c'est Liverpool qui se qualifie pour la finale. Et c'est génial d'avoir une réédition de ce match. Je ne parle pas de revanche. Je pense que ce terme va trop loin. Donc je pense que ce fut un merveilleux évènement de retrouver la même équipe en finale. C'est tellement improbable, et ça nous est arrivé.

Après cette victoire il y eut la Super Coupe (de l'UEFA) 2007...
La Super Coupe, c'est également vraiment génial car c'est un bonus. Vous remportez la Champions League et vous vous dites : "Attends, il y a un bonus pour nous, à savoir affronter le vainqueur de l'Europa League. Et ça ferait un titre de plus cette année, donc allons-y !". Ce fut un match très difficile sur le terrain, une rencontre très lourde émotionnellement car un joueur du FC Séville, Antonio Puerta, s'était éteint victime d'un arrêt cardiaque quelques jours seulement avant cette rencontre.

Donc il y avait des discussions sur le fait de jouer ou non la rencontre. Séville a décidé de jouer et au début du match, ils menaient 1-0 grâce à un but de Renato (Dirnei), une tête si je me souviens bien. Ce fut une rencontre difficile émotionnellement et très compliquée car Séville jouait très bien.

Notre victoire fut un très bon bonus, car si vous perdez, il y a un goût d'inachevé. Vous avez gagné la Champions League mais il manque la Super Coupe. C'est un bonus qui complète tout le panel des compétitions européennes. Non seulement nous avons gagné la Champions League, mais nous avons également battu le vainqueur de l'Europa League. La boucle était donc bouclée avec ce titre de "meilleure équipe d'Europe".

Parlons de votre relation avec les supporters, car il faut dire que les Rossoneri vous vénéraient. Pouvez-vous nous parler de vos sentiments à leur égard et de ce qu'ils signifient pour vous ?
Ce rapport avec Milan et les supporters, les Rossoneri, est assez intéressant car tout s'est fait de façon très naturelle et on ne peut pas le dissocier des résultats car j'accomplissais des choses avec Milan et cela nous a rapprochés, renforçant mes rapports avec les supporters, qui ont toujours été purs et sincères. J'étais un gamin de 21 ans quand je suis arrivé à Milan et ils m'ont réservé le meilleur accueil.

Kaká, l'idole des fans des Rossoneri
Kaká, l'idole des fans des Rossoneri©Getty Images

J'ai eu ma chance là-bas et j'ai enchaîné les matches. Ils ont placé leur foi en moi et tout cela a tissé des liens forts, même quand je suis parti. C'est difficile de quitter un club, c'est difficile pour les fans car certains d'entre eux ne comprennent pas pourquoi vous partez. Mais ils ont compris pourquoi je partais, puis j'y suis retourné et ils m'ont à nouveau accueilli chaleureusement. Donc j'ai ce lien particulier et éternel avec le club et les supporters.

Et lorsque vous regardez toute votre carrière, diriez-vous que 2007 était une année vraiment spéciale et y a-t-il d'autres années que vous chérissez ?
Je chéris chaque année de ma carrière professionnelle et, bien sûr, cela est également vrai pour ma vie personnelle, mais je vais me concentrer sur ma vie professionnelle. J'ai joué pendant 17 ans, 17 saisons. Elles sont toutes très uniques, que ce soit en raison des buts, des titres, des choses importantes qui se sont produites, des transferts... Elles ont toutes leur propre pertinence et leur propre importance. 2007 se distingue tellement qu'elle semble éclipser les autres.

Lors de ma première année au Milan, nous sommes immédiatement devenus champions d'Italie. Puis, lors de ma deuxième année, nous avons disputé cette finale face à Liverpool. Arrive ensuite 2007, puis il y a mon transfert au Real Madrid, mon titre de champion avec le Real, la Coupe du Monde (de la FIFA) en 2002.

Il y a tellement de moments majeurs dans ma carrière, mais 2007 se distingue car cela a vraiment été ma meilleure année professionnelle sur le plan des résultats, je me sentais vraiment bien physiquement et techniquement. J'avais atteint un bon niveau de maturité qui m'a aidé sur le terrain et cela s'est conclu par tous ces titres.

Donc 2007 a vraiment été la meilleure année de ma carrière. Si je devais choisir une année, ce serait 2007.