Coupet, le guide de l'OL
mardi 13 septembre 2005
Résumé de l'article
Grégory Coupet est à la fois l'âme et le dernier rempart de Lyon qui entame mardi la Champions League contre le Real Madrid.
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Après huit saisons à l'Olympique Lyonnais, Grégory Coupet est à la fois l'âme et le dernier rempart du champion de France qui entame mardi l'UEFA Champions League (Groupe F), à Gerland contre le Real Madrid CF.
Un rêve
"Depuis que nous jouons en Champions League, nous rêvons de cette rencontre." A 32 ans et près de 400 matches en Ligue 1 et 60 en Coupes d'Europe, Grégory Coupet a donc encore dans la tête des rencontres qu'il n'avait imaginé que dans son enfance non loin de Lyon, au Puy-en-Velay.
"la meilleure période"
Ce père de deux enfants a aussi les pieds sur terre. Car du début de sa sixième participation de rang en Champions League, il dit que "la victoire est possible. Le Real commence sa saison (deux matches de Championnat dont une défaite samedi à domicile). Il déplore des absents. Pour les rencontrer, c'est la meilleure période."
Ancien Stéphanois
Cela tombe bien, Coupet est lui aussi dans sa meilleure période. A vrai dire, l'ancien Stéphanois, passé à l'ennemi en 1996/97, ne cesse de progresser dans tous les compartiments du jeu. Aujourd'hui, sa sortie dans les pieds, compacte et agressive, ses mains sur la ligne et même son jeu aérien, son point faible à ses débuts, font l'admiration de Gerland qui ne se souvient plus de l'avoir vu commettre une erreur.
L'admiration de Bats
Cette reconnaissance dépasse d'ailleurs les limites de la région Rhône-Alpes. Depuis trois ans, Coupet est élu meilleur gardien de la Ligue 1 par ses pairs. "Les bons gardien ne manquent pas en France", dit Joël Bats, le coach des goals à l'OL, ancien demi-finaliste de la Coupe du Monde de la FIFA. "Beaucoup peuvent être bons pendant un bout de match, un match ou même plusieurs. Greg, lui est au même niveau tout le temps parce qu'il adore ce métier jusque dans ses moindres détails."
Un obstacle de taille
Pourquoi donc, dans ce cas, Coupet, qui fut l'un des meilleurs Français lors des deux derniers matches des éliminatoires de la Coupe du Monde, début septembre, ne compte-t-il de quinze sélections chez les Bleus ? La réponse tient en deux mots : Fabien Barthez. "La hiérarchie est claire", déclarait Coupet récemment. "Mais dès que l'on m'appelle, je suis là, en bon soldat." Entre "Fab" et "Greg", il y a plus de respect que d'amitié. C'est d'ailleurs en partie à cause de cette rivalité que la France dispose de deux gardiens figurant parmi les dix meilleurs Européens à ce poste.
La pression sur Barthez
Barthez étant suspendu jusqu'au 15 octobre pour avoir craché sur un arbitre, il a laissé la place à son rival. A son retour, pas sûr qu'il la retrouve. La pression sera sur le gardien de l'Olympique de Marseille.
Il a grandi avec l'OL
D'ici là, Coupet se concentrera sur son club : "Lyon, j'y suis très bien", dit-il. Avec Sidney Govou et Claudio Caçapa, il est le seul ayant remporté les quatre titres de l'OL. "Le cinquième est vraiment le grand objectif de la saison", ajoute-t-il. Car Coupet a grandi en même temps que Lyon. Des cinq entraîneurs qu'il y a connus, de tous les attaquants et les défenseurs qu'il a croisés à Tola Vologe, il a appris quelque chose qui l'a rendu plus fort. Mardi, il déposera tout son savoir au pied de l'étalon blanc du football européen.