Ambrosini et le caractère milanais

Le capitaine milanais connaît bien la recette que devra appliquer l'AC Milan face au FC Barcelona pour atteindre les quarts : montrer du tempérament. Et en marquer un à l'extérieur aussi, tant qu'à faire.

Le vieux briscard de l'entrejeu est catégorique, sans caractère, les Milanais ne pourront tenir leur avance de deux buts au Camp Nou. "Tout va se jouer sur notre attitude", déclare l'anciern international, 35 ans. "Il va falloir aborder le match de la bonne manière – en nous armant de courage. Il faut bien lire ce match, sinon on court à la catastrophe. Notre attitude doit être d'avoir envie de faire mal à Barcelone. Avec un but on mettrait toutes les chances de notre côté."

Pas faux, les deux buts de la seconde période inscrits par Kevin-Prince Boateng et Sulley Muntari n'offrent aucune garantie, d'où le "ce serait fantastique de marquer un but" d'Ambrosini. Qui résume bien son idée première : les Rossoneri doivent se concentrer sur leurs forces, pas se soucier de Barcelone.

"Il faut profiter de la situation", ajoute le double vainqueur de l'UEFA Champions League (2003 et 2007). "Plus vous réfléchissez, plus vous risquez de déjouer. Barcelone est si fort qu'ils vont faire comme d'habitude : garder le ballon et contrôler le match. C'est dans leur nature. Ils vont peut-être muscler leur jeu mais on est prêts. Messi est leur atout maître mais ce n'est pas seul. Demain, il faudra tous les bloquer."

L'expérience d'Ambrosini – qui effectuait sa troisième sortie européenne de la saison face aux Blaugrana – pourrait bien être cruciale à un Milan rajeuni par la présence des M'Baye Niang, Stephan El Shaarawy et Mattia De Sciglio. Des jeunes qui seraient bien inspirés d'écouter les mises en garde de l'ancien.

"On a beaucoup à perdre mais encore plus à gagner", prévient-il. "Notre situation est la plus enviable mais ça reste du 50-50. L'an dernier on avait battu Arsenal 4-0 mais on avait faill se faire sortir au retour. Mais franchement, je vois mal l'histoire se répéter demain. Pour nous, ce match ne doit se jouer que d'une manière : le couteau entre les dents."