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Pancev se souvient de l'heure de gloire de l'Étoile Rouge

Vingt ans après la victoire du FK Crvena Zvezda sur l'Olympique de Marseille en finale de la Coupe des clubs champions européens, Darko Pancev se souvient de son heure de gloire.

Pancev se souvient de l'heure de gloire de l'Étoile Rouge
Pancev se souvient de l'heure de gloire de l'Étoile Rouge ©UEFA.com

Darko Pancev se souvient du sentiment d'invincibilité qu'il a connu avec l'équipe du FK Crvena Zvezda, l'Étoile Rouge, qui a conquis l'Europe il y a deux décennies. Il faisait partie de la "grande génération" de footballeurs yougoslaves qui est devenue la dernière équipe à ramener la Coupe des champions en Europe de l'Est, après sa victoire aux tirs au but en finale sur l'Olympique de Marseille le 29 mai 1991 à Bari.

Le potentiel de l'équipe – Nous étions tous conscients d'appartenir à une grande équipe. Une équipe qui possédait des personnalités extraordinaires. Je pense que pendant la première année, lorsque (Dragoslav) Sekularac était notre entraîneur et que nous nous étions fait sortir au troisième tour de la Coupe UEFA. Je pense que nous aurions pu faire beaucoup mieux cette année-là, sans hésitation. En tous cas, nous étions tous conscients dans l'équipe que nous aurions pu aller jusqu'au bout de cette compétition. Nous l'avons d'ailleurs prouvé l'année suivante, lorsque nous avons gagné la Coupe des champions. Et l'année d'après, alors que la Serbie était l'objet de sanctions et que nous ne pouvions pas jouer à Belgrade, il ne nous avait pas manqué grand-chose pour nous retrouver à nouveau en finale de cette même Coupe des champions.

Les tensions dans les Balkans – C'est dommage que tous ces évènements se soient produits dans notre région. C'est malheureux mais ces guerres ont bel et bien éclaté, et nous subissions une réelle pression alors que nous essayions de jouer dans ces conditions, il était clair que l'Étoile Rouge allait finir par s'éteindre. Mais si cette équipe avait pu continuer à fonctionner quelques années supplémentaires, je pense que nous aurions pu nous rapprocher très près de la finale à nouveau dans les années 1990. Est-ce que nous l'aurions gagnée ou non ? C'est une question difficile.

Les qualités de groupe – Il y avait des joueurs fantastiques. Je pense qu'il en y avait trois ou quatre d'un niveau vraiment exceptionnel, avec un talent naturel. Nous étions tout à fait prêts physiquement, l'ambiance dans l'équipe était formidable. Je pense que c'est vraiment important qu'il y ait une atmosphère positive à l'intérieur d'une équipe. Si vous n'avez pas une mentalité de battants, aucun lien d'amitié, l'équipe ne peut pas obtenir de très bons résultats, aussi bonne soit-elle. Je pense que l'Étoile Rouge avait tout cela, l'ambiance était excellente, nous étions de vrais amis, conscients de nos qualités, et nous avions tous le désir d'aller jusqu'au bout.

La finale – Il y avait un tel stress avant ce match, avant cette finale... Nous n'étions pas le genre d'équipe à calculer pendant que nous jouions ou à jouer la défensive, à jouer la peur au ventre. Nous étions plutôt le genre d'équipe à entrer sur le terrain pour gagner ou pour perdre, point final. Il n'y avait pas de troisième option. Mais dans ce match, nous avons fait tourner le ballon plus que nous n'aurions dû le faire. Nous étions comme arrêtés. Trop statiques assurément... et puis nous nous sommes épuisés à force de jouer de la sorte, nos jambes étaient lourdes comme du plomb, et je pense que nous n'avons pas vraiment joué à notre niveau maximum, même si le match que nous avons livré n'était pas trop mauvais. C'est vrai, nous n'avons pas trop mal joué. En fin de compte, ça nous a pas mal réussi, et nous avons brandi le trophée. Et vous savez, peut-être qu'il vaut mieux mal jouer et l'emporter que bien jouer et ne rien gagner du tout.

La séance de tirs au but – Parcourir la distance qui menait du rond central à la surface était particulièrement difficile, parce que dans ces 10 secondes, plein de choses m'ont traversé l'esprit, comme "ne rate pas, ne fais pas d'erreur". Mais lorsque j'ai pris le ballon et l'ai posé sur le point de penalty, j'ai fait le vide complet. J'ai essayé de me concentrer du mieux que je le pouvais pour réussir, pour la mettre au fond, et c'est tout. Vous savez, dans le championnat yougoslave, les trois années précédentes, il y avait une règle qui stipulait que si le match se terminait par un nul, alors les penalties déterminaient le score final. Alors peut-être que nous avions un petit avantage avec l'Étoile Rouge, parce que nous étions déjà habitués aux tirs au but. Nous n'en tirions pas tout le temps, mais assez souvent tout de même. Nous en avions pris l'habitude, alors nous n'avons pas été plus surpris que ça, et les cinq tireurs ont marqué.