Tolisso : "(Besiktas) des matches compliqués"
mardi 20 février 2018
Résumé de l'article
Le milieu de terrain du Bayern Corentin Tolisso s'est longuement confié avant le début des 8es de finale contre Besiktas. L'adversaire qu'il a récemment éliminé avec Lyon, mais aussi la vie en Allemagne. Exclu.
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Arrivé l'été dernier au Bayern Munich, Corentin Tolisso s'est rapidement imposé dans le milieu de terrain du champion d'Allemagne et large leader de la Bundesliga cette saison. Son doublé contre Paris en phase de groupes de la Champions League lui a fait franchir un cap. Au sein d'une formation qui a vocation à tout gagner, il n'entend pas s'arrêter là.
Bayern-Besiktas, faits et stats
UEFA.com : Comment voyez-vous ces deux matches des 8es de finale contre Besiktas ?
Corentin Tolisso : Des matches compliqués. J'ai eu la chance de les jouer l'année dernière avec l'OL. On les avait éliminés en quarts de finale en Ligue Europa. Mais cela avait été compliqué. Là-bas, il y a une belle ambiance. Ils ont fini premiers de leur groupe. Ils ont fait un bon parcours en Champions League. Ils ont de très bons joueurs. Je les connais, je les ai affrontés l'année dernière. Il faudra être prêts, mettre de l'intensité. On va essayer de prendre l'avantage au match aller. Là-bas, dans leur stade, on va essayer de finir le travail et de se qualifier pour les quarts de finale.
Que pensez-vous de votre saison en Champions League jusqu'à présent ?
J'ai pu jouer cinq matches sur les six. Deux avec le nouveau coach. Contre Paris, je suis content parce que j'ai réussi à mettre deux buts. J'ai réussi aussi à marquer dans le match précédent. Contre Paris, ce fut aussi un match compliqué. Nous l'avons gagné nettement. On doit continuer sur cette lancée.
Quels sentiments quand on réussit un doublé contre un club français ?
Oui, ça fait plaisir, surtout contre Paris qui est une très grande équipe. Quand je jouais à Lyon, c'était le rival. Tous les Français ont regardé le match. Voir un Français du Bayern briller contre une équipe française, c'était une bonne chose pour moi.
Votre célébration de buts, c'est pour vos amis ?
Pour mes amis proches. Quand je marque un but, j'essaie toujours de faire des célébrations pour mes amis ou pour les personnes qui sont importantes pour moi, dans ma vie et qui m'aident au quotidien.
Qu'est-ce que vous aimez le plus dans le football ?
Je pense que c'est le plaisir que cela me procure. Quand je suis sur le terrain, je suis moi-même. Je pense qu'au football. J'aime jouer au football. J'aime prendre du plaisir. C'est vraiment ma passion. C'est ce que j'aime faire le plus au monde. En soi, le plus beau, pour un footballeur, c'est marquer des buts ; la sensation qu'on a quand on marque un but.
Vous préférez faire une passe décisive ou marquer un but ?
Marquer un but.
Pourquoi ?
Quand on marque un but, tout le stade se lève. Il y a cette sensation que l'on procure aux gens et qui fait extrêmement plaisir. Cela crée quelque chose.
Comment est l'intensité de l'entraînement ici ?
Cela dépend si l'on joue une ou deux fois par semaine. Il y a des séances qui sont très, très dures. D'autres qui le sont un peu moins. Ça dépend du calendrier. Le niveau à l'entraînement est très, très élevé. Il y a des joueurs qui ont gagné l'UEFA Champions League, la Coupe du Monde. Il faut vite se mettre au niveau. Cela va plus vite, il y a plus d'intensité. C'est plus athlétique, ça joue plus intelligemment. Il faut tout de suite augmenter le niveau.
C'est un jeu différent de celui de Lyon. Nous avons énormément le ballon. Il faut faire tourner. Je me suis bien adapté. J'ai parlé avec les entraîneurs au quotidien, je continue à travailler. Les automatismes viennent avec les entraînements au quotidien.
Hors du terrain, à quel défi avez-vous été confronté ?
Parler la langue, évidemment. Mon anglais n'est pas parfait. Les autres ne parlent pas tous français, il n'y a que Franck (Ribéry) et Kingsley (Coman) qui parlent français. Un peu Rafa (Rafinha). Mais c'est sûr que c'est compliqué de communiquer avec mes coéquipiers parce que je ne parle pas l'allemand. Mais je suis énormément de cours pour apprendre l'allemand. Je sais que c'est important. Le coach parle l'allemand. Pour comprendre les causeries, il faut que j'apprenne la langue. C'était ça le plus gros défi quand je suis arrivé ici. Tout le monde me dit que l'allemand est un peu compliqué. J'essaie de travailler beaucoup pour apprendre le plus rapidement possible.
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Y a-t-il plus de pression ici ?
Je pense, oui. On se doit de gagner chaque match. Nous devons gagner le championnat, la Champions League. Dans ce sens, oui, il a plus de pression.
Quelle est l'importance de Franck Ribéry dans cette équipe du Bayern ?
Il est très important. C'est le plus ancien du vestiaire. Cela fait 10 ou 11 ans qu'il est ici. Il est respecté par tout le monde. Il prend la parole dans le vestiaire. Il aide les plus jeunes à avancer. Même sur le terrain, c'est un leader technique. On a vraiment besoin de Franck pour tout gagner cette année.
Et vous, comment vous décririez-vous comme joueur ?
C'est toujours compliqué de parler de soi un petit peu. Je suis un joueur qui aime bien prendre le ballon et qui essaie de faire le jeu. J'aime me projeter vers l'avant, être décisif pour mon équipe. Avoir la possibilité de faire des passes décisives ou marquer des buts. Je trouve que c'est important pour un milieu de terrain moderne.
Des idoles de jeunesse ?
Quand j'étais petit, j'avais une idole. Mais c'était un avant-centre, Sonny Anderson. Quand j'étais petit, je jouais attaquant et j'étais pour l'OL. Il était attaquant à l'Olympique Lyonnais. Il marquait beaucoup de buts. Il était champion de France. Lui, il m'a marqué. C'était vraiment mon idole. Je regardais tous ses matches. Je voulais jouer comme lui. Avec les années, j'ai reculé et j'ai atterri au milieu de terrain (...) vers 16, 17 ans.
Comment voyez-vous votre futur au Bayern ?
J'espère que ça va continuer. Je sais qu'il faut que je travaille beaucoup pour progresser. J'espère rester ici le plus longtemps possible. On sait que les meilleurs joueurs sont ceux qui durent dans un club et dans un très grand club. Aujourd'hui, le Bayern est un très grand club. Si j'arrive à jouer ici très, très longtemps, on pourra dire à la fin de ma carrière que j'ai été un bon joueur.
Quel regard portez-vous sur votre époque lyonnaise ?
Je suis content de ce que j'ai fait. Je suis juste déçu de ne pas avoir remporté de titre avec mon club formateur. C'est normal. Sur la dernière année, je suis content d'avoir procuré de la joie aux supporters. On a fait un parcours en Europa League magnifique. En championnat, c'était un peu plus compliqué. Mais nous avons fait des bons matches, contre Marseille, Monaco. On a fait de très, très gros matches. On a vécu de belles choses ensemble.
À Lyon j'ai joué avec mes amis avec lesquels j'ai évolué dans les équipes de jeunes. Je suis très content de ce que j'ai pu faire à l'Olympique Lyonnais. Surtout avec (Samuel) Umtiti et (Nabil) Fekir. Ils n'ont qu'un an de plus que moi. Je les ai côtoyés très régulièrement. (Alexandre) Lacazette, il était un peu plus vieux. Dès que je suis arrivé dans le groupe professionnel, il m'a aidé. Il m'a pris sous son aile. Avoir joué avec ces joueurs quand on est jeune et les retrouver dans le groupe professionnel, cela donne plus de facilité pour s'intégrer.
Quel est votre meilleur souvenir de UEFA Champions League avec Lyon ?
Quand nous avons joué contre la Juve et que j'ai marqué de la tête. C'est mon meilleur souvenir. Ce but était spécial parce que c'était le premier match en UEFA Champions League. C'était à domicile. C'était la première fois que nous évoluions en UEFA Champions League dans votre nouveau stade. Il y avait beaucoup de blessés. J'avais joué numéro 10, j'étais capitaine. C'était une très grande fierté pour moi.
Ce fut difficile de quitter Lyon ?
Oui, c'est après les vacances, quand je suis arrivé ici que j'ai compris que Lyon, c'était terminé. Il fallait passer à autre chose. Il fallait "grandir". Il n'y a plus la famille, il n'y a plus les amis à côté. Il fallait vite s'habituer. Mais on sait que l'on risque de partir dans un pays étranger, sans la famille et des amis, sans parler notre langue.
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La finale de l'UEFA Europa League se joue à Lyon cette année. Est-ce que l'OL a une chance de la remporter ?
Oui. Je pense qu'ils ont un bon effectif. Ils sont bien placés en championnat. Ils font de bonnes choses. Ils ont battu Paris, une équipe qui capable de gagner la Champions League. Donc, oui, pour moi, ils peuvent gagner la Ligue Europa.