Casillas : "La Juve est favorite"

Est-ce que ce match contre la Juventus arrive à un moment où vous êtes au meilleur de votre forme depuis votre arrivée à Porto, en 2015 ?

Chaque joueur peut vous dire qu'il faut du temps pour vous habituer à une nouvelle ville, un nouvel environnement et un nouveau mode de vie. Bien sûr, quand vous avez passé autant de temps au même endroit, c'est une expérience étrange que de changer de décor. Peut-être que je n'ai pas atteint le niveau que je souhaitais l'année dernière. Je ne me sentais pas pleinement à l'aise.

Je ne suis plus appelé par l'équipe d'Espagne, cela m'a donné davantage de temps pour me concentrer sur mon club. J'en ai noté les bienfaits. Il faut d'abord prendre le temps de bien s'installer et ensuite qui sait ce qu'il peut advenir ?

Dès le tirage au sort entre Porto et la Juventus, on s'est intéressé à votre duel face à votre homologue gardien de but Gianluigi Buffon. Que pensez-vous de lui, en tant que personne et en tant que gardien ?

J'ai la chance d'avoir trois ans de moins que Gigi. J'ai commencé à 14 ans et il avait alors 18 ans ; j'ai pu apprécier son style et sa personnalité. Alors que je progressais, je l'ai considéré comme un modèle et nous avons évolué ensemble vers des carrières qui sont similaires. Nous avons beaucoup gagné et nous avons beaucoup joué l'un contre l'autre. Je pense que le football italien n'aura pas un nouveau gardien comme lui.

En Europe et dans le monde entier, il est considéré comme le meilleur de tous les temps. Notre rivalité est saine et positive : on s'apprécie vraiment et on aime jouer l'un contre l'autre. C'est toujours un plaisir.

Vous comptez davantage de matches en UEFA Champions League que l'ensemble du groupe de Porto. Est-ce que votre expérience va être l'une des clés de cette double confrontation contre la Juventus ?

J'espère que les autres joueurs vont se sentir plus confiants en raison de cette expérience bien sûr, nous nous préparons pour deux matches qui seront très compliqués ; nous savons que la Juventus sera favorite, mais parfois, l'enthousiasme, la motivation, le travail et le courage peuvent surmonter les carences individuelles.

Parce que vous jouiez au Real Madrid, vous étiez toujours favoris. Ce n'est pas toujours le cas avec Porto. Comment vivez-vous cela ?

D'un côté, je suis un peu soulagé parce qu'être toujours favori vous fait vous sentir responsable et la défaite est douloureuse quand elle arrive. Aujourd'hui, il faut être plus pragmatique. Nous avons une bonne équipe et on ne cesse de progresser grâce à nos jeunes joueurs. Aujourd'hui, nous affrontons un adversaire qui évolue à haut niveau depuis longtemps, qui a joué des demi-finales, une finale, les quarts de finale. Cependant, dans le football, rien n'est à écarter.