Les métamorphoses de Guardiola
mercredi 2 novembre 2016
Résumé de l'article
À l’heure de retrouver le FC Barcelone lors de la quatrième journée du Groupe C, Pep Guardiola est au centre de toutes les attentions. Son biographe, Martí Perarnau, a confié de nouveaux secrets sur sa vie allemande et anglaise.
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En arrivant en Angleterre, Josep Guardiola s’est lancé dans un nouveau challenge, qu’il définit comme étant "le plus grand défi de sa carrière." Lourdement battu par son ancien club, le FC Barcelone, lors de la journée précédente, Pep espère prendre sa revanche lors de la quatrième journée du Groupe C et confirmer que la série noire de son Manchester, stoppée ce week-end en championnat, est désormais un lointain souvenir. Ces nouvelles retrouvailles entre Pep et son ancien club sont aussi l’occasion pour Martí Perarnau de raconter le chemin parcouru par le technicien espagnol depuis 4 ans et son obligation de changer de système.
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- 4e journée : qui peut se qualifier ?
Dans son livre "Pep Guardiola. La Metamorfosis", l’auteur dévoile une série d’anecdotes et de petites phrases qui font le bilan du passage de Guardiola au Barça, racontant ainsi que son "travail était plus simple qu’au Bayern". "Il suffisait de donner le ballon à Xavi pour qu’il initie les mouvements nécessaires à offrir à Messi une position optimale." Le livre souligne ainsi l’importance capitale de posséder Lionel Messi dans son effectif mais aussi les difficultés que cela pose alors pour son entraîneur.
Souvent catalogué amateur du jeu de possession, l’auteur démontre que le passage en Allemagne a définitivement changé l’approche de Pep, l’arrivée au Bayern forçant le technicien espagnol à sortir de la zone de confort dans laquelle il était au Barça. "En peu de temps, Pep a renoncé à son idée de reproduire ce qu’il faisait au Barça et a emprunté un chemin distinct. S’il n’a pas renoncé à sa philosophie de toujours avoir le ballon, dominer les matches, contrôler le tempo, freiner la vitesse des rivaux et toujours attaquer, il a renoncé à son dogme pour faire du Bayern une équipe au jeu plus vertical et rapide."
Perarnau définit Guardiola comme "un voleur d’idées", empruntant ce qu’il peut appliquer au football à Gary Kasparov ou même au jeu de mouvement des All Blacks néo-zélandais. L’Allemagne a ainsi été un voyage initiatique pour Guardiola qui, au cours de ses trois années passées à la tête du Bayern, aura multiplié les systèmes, absorbé ce qui se faisait autour de lui, puisant inspiration dans la sélection allemande et dans le Dortmund de Klopp, développant ainsi près de 24 système tactiques différents, tous utilisables en cours de match. Une richesse rare qu’il utilise désormais en Angleterre. C’est ainsi que son Manchester City ne sera en rien un Barça sauce anglaise, et ne sera pas non plus un clone du Bayern mais plutôt une nouvelle évolution de Guardiola. Une nouvelle évolution qui attend de franchir un nouveau cap pour les retrouvailles avec le Barça et Messi.
VOIR MAINTENANT...