Mascherano : "Enrique connaît vraiment le club"
vendredi 29 mai 2015
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Javier Mascherano a accordé un long entretien à UEFA.com, le temps d'aborder de nombreux sujets, notamment la Juve.
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Déjà vainqueur de l’UEFA Champions League, le milieu de terrain et défenseur du FC Barcelona espère brandir à nouveau le trophée. Il s’exprime ici longuement avec UEFA.com, évoquant notamment son entraîneur Luis Enrique, les merveilles de Lionel Messi et le fait de rencontrer son ami Carlos Tévez.
UEFA.com : Lorsque vous étiez petit en Argentine, est-ce que vous suiviez l’UEFA Champions League ?
Javier Mascherano : J’ai toujours été un supporter passionné de football et j’avais l’habitude de regarder les matches de Champions League. Il n’y avait pas autant de matches retransmis en direct qu’aujourd’hui, mais je me rappelle de ma première finale en UEFA Champions League, en 1996. Juventus - Ajax. C’est mon souvenir le plus clair venant de mon enfance. La Champions League, c’est très loin pour nous.
UEFA.com : Est-ce que vous avez eu une idole dans le football ?
Mascherano : Au vu de ma nationalité et de tout ce qu’il représente, Maradona était une icône et un modèle pour tout le pays. À mon poste, j’ai toujours admiré Claude Makélélé. J’ai grandi en le regardant jouer. J’ai eu la chance de jouer contre lui à la fin de sa carrière. J’ai toujours aimé son jeu. Il a toujours été quelqu’un à qui j’ai aimé me comparer.
UEFA.com : Pouvez-vous nous parler de votre entraîneur, Luis Enrique ?
Mascherano : Être l’entraîneur de Barcelone ce n’est pas comme être l’entraîneur de n’importe quelle équipe, parce qu’il faut s’adapter à la philosophie du club. Dans d’autres clubs, vous avez peut-être un peu plus de liberté pour adapter votre équipe à vos idées. Ici, ce n’est pas le cas. Ici il faut s’adapter à la philosophie du club. Luis a passé huit ans ici comme joueur, il a entraîné l’équipe réserve de Barcelone, il connaît cette philosophie et ses méthodes d’entraînement sont très en rapport avec elle. Avec lui, il n’y a pas d’exigence étrange. Pendant la saison, il n’a pas arrêté d’insister sur le pressing et sur l’intensité de notre jeu, sur les risques à prendre en défense et sur la compacité de l’équipe.
UEFA.com : Quelle a été votre plus grand moment sur la route de cette finale ?
Mascherano : Au niveau football, je dirais la première période à Manchester (victoire 2-1 en huitième de finale aller contre le Manchester City FC). Ce fut une grande première période. (Lionel) Messi a été incroyable. Je pense que ce sont les meilleures 45 minutes qu'il ait jamais jouées, il était sur son nuage et nous avons dominé Manchester City dans tous les compartiments du jeu.
UEFA.com : Parlez-nous de la Juventus…
Mascherano : Elle est très italienne dans sa compétitivité. C’est toujours difficile de venir à bout de cette mentalité, parce que c’est une équipe très, très compétitrice. Elle est aussi très tactique. Elle comprend bien le jeu de l’adversaire et en plus, elle a beaucoup de talent. Ce n’est pas une équipe traditionnelle italienne. Elle sait comment attaquer, elle sait comment jouer de différentes manières. Elle sait varier, et c’est ça qui va la rendre difficile à battre.
UEFA.com : Êtes-vous enthousiaste à l’idée d’affronter Carlos Tévez, votre compatriote à nouveau ?
Mascherano : Nous nous sommes rencontrés pendant les matches Boca - River, pendant les matches Manchester United - Liverpool. Nous avons aussi joué ensemble. Au début, nous parcours était très similaires, mais lorsqu’il est allé à Manchester, je suis allé à Liverpool. Bien sûr, c’est un joueur de premier plan, un avant-centre magnifique, et surtout, un jour qui aime gagner. Il est taillé pour ce genre de match.
UEFA.com : Avez-vous dû vous adapter lorsque vous avez rejoint Barcelone en 2010 ?
Mascherano : Oui, j’ai dû progresser, progresser énormément. Avant de venir à Barcelone, je n’avais travaillé qu’une facette de mon jeu, la facette destructrice. Mes qualités étaient exclusivement défensives et je ne prenais aucune responsabilité dans l’organisation du jeu de mon équipe, dans notre attaque. Mais ici, les défenseurs doivent aussi savoir créer du jeu alors il faut franchir un cap et adhérer à cet engagement.