Les cinq enseignements de Shakhtar - Bayern

Le reporter UEFA.com Richard van Poortvliet revient sur le match nul et vierge entre le FC Shakhtar Donetsk et le FC Bayern München et se demande ce que réserve la seconde manche en Allemagne.

I - Lewandowski aurait-il dû être titulaire ?
Malgré la possession, le Bayern n'a pu tirer qu'une seule fois au but. Josep Guardiola a préféré laisser Robert Lewandowski sur le banc, mais l'international polonais aurait sans doute réussi à convertir l'une des attaques des Bavarois en première mi-temps dans un match où les occasions furent rares.

II - Lucescu aurait-il dû jouer le tout pour le tout ?
Sans surprise, le Shakhtar a levé le pied en seconde période, pour son premier match de compétition depuis deux mois et demi. Mais avec un Bayern réduit à 10, Mircea Lucescu a choisi de museler totalement l'adversaire au lieu de chercher le but à tout prix. C'était sûrement la bonne solution, avec des joueurs à court de forme qui n'ont jamais réussi à menacer Manuel Neuer.

III - Le Shakhtar a toujours une chance
Lucescu a déclaré que si le Bayern s'imposait, il aurait toutes les chances de remporter la compétition. Mais le Roumain croit sans doute fortement à la qualification : si les Ukrainiens défendent aussi bien au retour (et c'est un grand "si"), ils pourraient créer la surprise à Munich. Ils joueront probablement les contres en comptant sur Luiz Adriano et laisseront l'initiative aux Allemands.

IV - La sale soirée d'Alonso
Ce devait être un match mémorable pour Xabi Alonso, qui disputait sa 100e rencontre d'UEFA Champions League. Mais le joueur de 33 ans a quitté ses coéquipiers après deux cartons jaunes et manquera donc le retour. Guardiola devra choisir entre garder deux milieux en repositionnant David Alaba, ou bien opter pour une formation plus expérimentale, comme lors du carton 8-0 contre le Hamburger SV samedi. Une chance pour Lewandowski ?

V - La leçon défensive de Shevchuk
Pas même sa coupure au visage n'a pu empêcher Vyacheslav Shevchuk d'être l'homme du match. Le défenseur de 35 ans a admis que sa blessure était encore douloureuse, mais il a été indispensable pour contenir Arjen Robben, le Bavarois le plus dangereux. L'arrière gauche a souvent décroché jusqu'au centre du terrain pour coller aux basques de Robben, contribuant largement à ce bon résultat.