Carvajal vit un rêve à Madrid

Membre de l'équipe première d'un géant du football européen – un club qu'il adore – le pur produit du centre de formation du Real Madrid CF Daniel Carvajal a de quoi être heureux.

"C'est avant tout un rêve de gosse qui se réalise. En Espagne, et plus encore à Madrid, tous les gamins veulent jouer au Real Madrid et rêvent d'être retenus très jeunes, vers 10 ans", expliquait-il. "Faire ses premiers pas, enfiler le maillot, ça vous remplit de fierté et d'excitation. Entre au centre de formation et appartenir au club, c'est déjà grandiose."

À l'été 2012, Daniel Carvajal a dû prendre une décision difficile. À cause de son temps de jeu limité au Real Madrid qu'il aimait tant, le défenseur a dû se résoudre à rallier le Bayer Leverkusen, en Allemagne. "Ça reste une période intéressante, l'une des plus intenses de ma vie. Partir là-bas n'était pas évident, mais j'ai saisi cette opportunité et j'ai essayé de faire au mieux", confiait le joueur de 22 ans. "C'est une expérience inoubliable, qui m'a aidé à mûrir, en tant qu'homme et surtout en tant que joueur. Être professionnel dans un pays étranger, dans un autre championnat, parler une autre langue... Mais tout s'est merveilleusement passé, grâce au Bayer Leverkusen et à tout ce qu'il m'a apporté."

Le directeur sportif de Leverkusen Rudi Völler n'a pas été surpris de voir que le Real voulait récupérer son poulain un an plus tard. Grâce à une clause de retour incluse dans son contrat, Carvajal a eu droit à une seconde chance au stade Santiago Bernabéu. "Imaginez un peu ! Je reviens au bout d'une saison seulement, alors que l'option courait sur trois ! Moi, je voulais travailler dur pour avoir une chance de revenir, mais je n'imaginais pas que ça arriverait après une seule saison", reconnaissait l'international Espoirs espagnol. "Quand je l'ai su, je me suis retrouvé en plein rêve, j'étais vraiment ému. Après un an loin de ma famille, cette nouvelle m'a fait du bien car je rêvais de jouer dans cette équipe."

Carvajal se souvient forcément de ses premiers pas en UEFA Champions League, à Galatasaray, en ouverture de la phase de groupes, pour un inoubliable succès 6-1. "C'était génial, un véritable rêve ! Quand j'étais jeune, j'étais déjà à fond sur le terrain avec mes copains, et je n'aimais pas perdre. J'étais toujours à bloc, et je les entends encore me dire : Calmos, on n'est pas en Champions League, ou des trucs du même genre. Alors, pendant ce match, je me suis dit : ça y est, c'est bien la Champions League, merci à mes coéquipiers. J'en avais des frissons. Je me disais : Je joue vraiment la Champions League. Et c'était un bon match puisqu'on en a mis six. Jamais je ne l'oublierai."

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