La Real, une classe au-dessus

Deux buts somptueux d'Antoine Griezmann et Haris Seferovic ont permis à la Real Sociedad de Fútbol d'aller battre l'Olympique Lyonnais au stade de Gerland sur le score de 2-0 en barrage aller de l'UEFA Champions League.

Le quatrième de la dernière Liga est donc meilleur que le troisième de la dernière Ligue 1. C'est l'un des enseignements que l'on retiendra de la confrontation entre l'OL et la Real. Mais la principale conclusion à tirer de ce match aller, c'est que les Basques ont un pied en phase de groupes et que les Lyonnais devront réaliser un authentique exploit, le 28 août à Saint-Sébastien, pour espérer décrocher leur qualification.

 Car ce soir à Gerland, les hommes de Rémi Garde ont été nettement, et dans tous les compartiments, dominés par ceux de Jagoba Arrasate. Xabi Prieto et ses partenaires ont été plus tranchants, meilleurs dans le replacement et dans l'impact. D'ailleurs, les Basques ont gêné l'OL d'entrée et se sont procuré tout de suite des situations dangereuses.

Une frappe de Carlos Vela, détournée par Anthony Lopes sur son poteau gauche, a fait passer un premier gros frisson dans le dos des supporters lyonnais. Ces derniers ont à peine eu le temps de pousser un ouf de soulagement qu'ils sont restés coi, estomaqués par le coup de canon signé Antoine Griezmann. Le petit Français de la Real a transformé d'un splendide ciseau retourné un centre côté gauche de Vela, parti à l'extrême limite du hors-jeu.

Griezmann a ainsi pris une éclatante revanche sur le sort puisque ce fan du club lyonnais dans sa jeunesse, avait été refusé il y a quelques années, du centre de formation. Gerland s'est retrouvé gelé par ce coup du sort, abasourdi par les difficultés de leurs protégés face à des Basques remarquables d'organisation, et ce n'est pas la tentative intéressante de Yoann Gourcuff (27e) qui l'a aidé à se réchauffer.

Il n'a pas fallu attendre plus de cinq minutes en deuxième période pour que la Real douche totalement Gerland. Une action partie de Bravo et développée en cinq touches de balle a permis à Haris Seferovic de décocher une frappe surpuissante des 30 mètres, sur la gauche, que Lopes n'a pu qu'effleurer. À 0-2, les affaires étaient mal embarquées pour l'OL dans la quête d'une qualification pour la phase de groupes.

Malgré les entrées de Gaël Danic et Fares Bahlouli, les Lyonnais ne sont pas parvenus à inverser la tendance et à réduire la marque. Ils n'ont rien eu pour eux, pas même la chance. Maxime Gonalons, dont la tête à bout portant sur corner s'est écrasée sur la transversale (66e), a dû le constater à ses dépens. L'expulsion de Milan Biševac pour un deuxième avertissement (75e) a mis l'OL dans des draps encore plus sales et il a fallu, dans la foulée, une parade de Lopes, puis, dans les dernières minutes, un retour in extremis d'Henri Bedimo sur un déboulé de Rubén Pardo pour éviter à leur équipe un revers plus lourd.

Auteur d'un début de saison impressionnant avec quatre victoires en autant de matches officiels, l'OL tombe de haut avec cette défaite. Les milliers de supporters basques venus à Lyon, eux, vont chanter toute la nuit.