Alex et le PSG réapprennent l'ambition

Au mois de mai, le défenseur central brésilien Alex aurait pu nourrir de légitimes regrets d'avoir quitté le Chelsea FC en janvier dernier pour rejoindre le Paris Saint-Germain FC contre 5,1 M€.

Le club londonien venait en effet de brandir le trophée de l'UEFA Champions League, alors que sa nouvelle équipe échouait à la deuxième place de la Ligue 1, abandonnant le titre au Montpellier Hérault SC.

"Je ne dis pas qu'il était facile de quitter un club comme Chelsea, mais il était temps pour moi de relever un nouveau défi", explique Alex, 30 ans. "Je ne jouais pas beaucoup, alors il fallait prendre une décision."

"Je suis heureux pour mes copains de Chelsea. Ramires est un super mec et David Luiz mérite mieux que le traitement réservé par certains. Les gens oublient à quel point il est dur de s'imposer en Premiership."

Chelsea a recruté Alex dès 2004 mais, pour éviter tout problème au niveau du permis de travail, les Blues l'ont prêté au PSV Eindhoven, avec lequel il a remporté trois titres consécutifs en Eredivisie et atteint le dernier carré de l'UEFA Champions League en 2005.

Alex est finalement revenu à Chelsea en 2007. Cinq ans plus tard, et après seulement neuf apparitions sous le règne d'André Villas-Boas, il a pris la direction de Paris, attiré par les nouvelles ambitions du PSG, la présence de son compatriote Leonardo, directeur sportif du club, et l'arrivée sur le banc de son ancien mentor à Chelsea, Carlo Ancelotti.

"Carlo est un entraîneur qui facilite les choses pour les joueurs", précise Alex. "Il a une longue et belle carrière, comme joueur puis comme entraîneur. Il sait gérer toutes les situations et traiter les joueurs de manière juste malgré la pression."

Mais Alex sait depuis son séjour à Stamford Bridge que l'argent ne fait pas le bonheur immédiat d'une équipe. Qatar Sports Investments (QSI) a investi plus de 127 M€ depuis qu'il a repris le PSG, lequel court après le titre en Ligue 1 depuis 1994.

"Une équipe a besoin d'au moins deux saisons de vécu pour être en position de glaner des trophées", estime Alex. "Quand j'ai rejoint le PSG, je savais parfaitement qu'on n'allait pas tout gagner du jour au lendemain. L'arrivée des nouveaux propriétaires et l'ouragan médiatique qui entoure l'équipe ont décuplé les attentes, mais nous, les joueurs, nous savons que nous sommes en phase de construction."

Si Montpellier a battu le PSG dans la course au titre, le club de la capitale a malgré tout assuré son retour en UEFA Champions League. "La qualification directe est un vrai soulagement", convient Alex.

"Je sais que les supporters sont ravis de nous voir évoluer dans la compétition la plus prestigieuse au monde. J'ai vécu quelques-uns des plus grands moments de ma carrière en Champions League, comme lors de notre épopée avec le PSV en 2005, quand on a failli éliminer l'AC Milan."

Alex est toutefois conscient que QSI attend des résultats le plus vite possible. "Ils n'ont pas acheté le PSG et investi autant pour faire de la figuration", insiste-t-il. "Mais j'ai confiance."