1998/99 FC Dynamo Kyiv 3-3 FC Bayern München : rapport
mercredi 22 août 2012
Résumé de l'article
"Nous avons perdu confiance, confiance en nous et en notre propres forces, dès le match aller", a déclaré Olexandr Shovkovskiy.
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Des tournants, toutes les rencontres en ont. Mais peu de matches en ont connu un aussi décisif que celui-ci. Après une heure de jeu dans cette demi-finale, le FC Dynamo Kyiv corrigeait le FC Bayern München 3-1 et Andriy Shevchenko dominait. Puis Vitaliy Kosovskiy se retrouvait en duel face à Oliver Kahn pour achever le Bayern. Un moment qui changeait le match.
Kosovskiy optait pour la pichenette. Les 88 000 supporters qui avaient bravé la pluie au stade Olympique retenaient leur respiration avant de laisser échapper un cri d'effroi en voyant le ballon passer au-dessus de la barre. Le Bayern avait une nouvelle chance et commençait à mettre le pied sur la ballon. Stefan Effenberg réduisait la marque sur coup franc à 12 minutes de la fin avant que Carsten Janker n'égalise pour un 3-3 improbable.
Tout avait pourtant bien commencé pour les hôtes qui montraient toutes leurs qualités à la 16e minute. Valiantin Belkevich était à l'origine de l'ouverture du score en envoyant une balle en profondeur de l'extérieur du pied. Markus Babbel jugeait mal le ballon, contrairement à Shevchenko, qui récupérait le cuir puis repiquait au centre avant de tromper Kahn.
Douze mois plus tôt, l'attaquant de 22 ans vivait dans un appartement avec ses parents. Aujourd'hui, il tenait l'Europe en haleine. Deux minutes avant la pause, il prouvait pourquoi il était autant sollicité par les clubs étrangers, notamment l'AC Milan. Il envoyait un coup franc qui rebondissait à l'intérieur du poteau pour porter le score à 2-0.
Le Bayern rétorquait presque immédiatement et obtenaient un coup franc à 35 mètres des buts. S'élançant depuis son propre camp, Michael Tarnat décochait un boulet de canon qui faisait mouche. Kosovskiy redonnait un avantage de deux buts aux Ukrainiens après la pause sur une volée pied gauche que tout le monde oubliait après sa pichenette ratée.
"Je n'ai pas pleuré après le match mais j'étais profondément déçu", se souvenait-il en 2009. "J'imagine que si j'avais marqué mon deuxième but, le Bayern n'aurait pas pu revenir dans le match. Je suis sûr que le Dynamo était plus fort cette saison. En gros, les Allemands ont marqué trois buts venus de nulle part." Le Bayern allait réaliser un come-back remarquable à domicile avant d'être pris à son propre jeu en finale.