L'APOEL porté aux nues

À Chypre, certains parlent de l'APOEL FC comme de la "plus grande équipe chypriote de tous les temps". Dans les rues, les amateurs de ballon rond célèbrent la bande d'Ivan Jovanović, assurée de terminer dans les deux premiers du Groupe G.

Les drapeaux chypriotes inondaient les balcons mercredi soir, à l'issue du match nul 0-0 de l'APOEL face au FC Zenit St Petersburg synonyme de qualification pour les 8es de finale de l'UEFA Champions League. Costas Fasouliotis, ancien joueur de l'APOEL devenu commentateur sportif, exprime l'enthousiasme de toute une nation. "Pour moi, c'est la plus grande équipe chypriote de tous les temps. Je pense qu'elle a ce qu'il faut pour aller plus loin à condition de finir en tête du groupe."

Dans un vacarme de klaxons, des centaines de voitures ont envahi les alentours du stade de l'APOEL pour fêter cet exploit improbable. À la télévision, l'émission des temps forts de la soirée football était même interrompue par un bulletin annonçant une procédure spéciale pour permettre aux fans d'accueillir leurs héros à l'aéroport de Larnaca aux premières heures du jour.

Une fois les purs et durs rentrés chez eux, les écoliers ont pris le relais, arborant fièrement leur écharpe de l'APOEL sur le chemin de la classe puis refaisant le match dans la cour de récréation. Les quotidiens du jour, comme Goal, ont entretenu cette atmosphère euphorique, titrant "Un rêve éveillé" avec la photo du capitaine Constantinos Charalambides embrassant Marios Ilia.

Dans une conjoncture peu propice aux débordements de joie, la faute aux déboires économiques de la Grèce voisine dont Chypre est très dépendante, SportDay a profité de l'occasion. "Oublions le plan de sauvetage : l'APOEL et royal !" Le quotidien Politis, avec la photo des joueurs en une, a titré plus sobrement : "Merci !"