Cruyff se souvient de Wembley en 71
jeudi 12 mai 2011
Résumé de l'article
L'AFC Ajax a remporté la Coupe des clubs champions trois années de suite, et la première fois, c'était en 1971 à Wembley. Johan Cruyff se souvient au micro d'UEFA.com.
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Deux ans après avoir perdu la finale de la Coupe des clubs champions européens face à l'AC Milan, l'AFC Ajax atteignait à nouveau la finale, mettant derrière lui la défaite 4-1 face à Milan et s'imposant contre le Panathinaikos FC à Wembley.
Johan Cruyff était l'inspiration de ce succès 2-0, permettant à l'Ajax de signer un premier triomphe dans cette compétition grâce à des buts de Dick van Dijk et Arie Haan. C'était la récompense du "football total" prôné par l'entraîneur Rinus Michels et symbolisé par Cruyff, dont l'équipe allait remporter ce trophée trois années de suite. Aujourd'hui, le légendaire Johan Cruyff se souvient de cette victoire sous les tours de Wembley.
Johan Cruyff
En 1969, nous étions des novices, alors que l'AC Milan possédait déjà un riche palmarès. Au match aller face au Panathinaikos, c'était le contraire grosso modo. Cette différence d'expérience se ressent dans le comportement général, la façon de préparer le match, de parler aux journalistes, ou d'entrer sur le terrain. Les rôles étaient inversés cette fois. Et je pense que cela est souvent un facteur déterminant.
Jouer à Wembley, c’était déjà quelque chose de très spécial. Ce stade a toujours représenté quelque chose de différent. J'y ai joué quelques fois aussi avec les Pays-Bas, et cela était palpable. Chaque pays doit avoir son stade emblématique, qui porte en lui toute son histoire. Mais pour moi, Wembley a toujours été synonyme de quelque chose de différent, dans le sens positif du terme.
C'est tellement énorme [de gagner la Coupe d'Europe] que c'est très difficile de se le représenter quand on gagne. On sait qu'on a accompli quelque chose d'important, mais on ne se rend pas compte à quel point. On s'en rend compte plus tard, en voyageant, en jouant à droite à gauche et en voyant les gens continuer à en parler.
Il y aussi le fait d'être reconnu, pas seulement dans son pays et en Europe, mais partout à l'étranger. C’est là qu'on se rend compte ce que le football représente dans le monde. C'est tellement énorme qu'on ne peut pas l'imaginer. Il y a tellement d’enfants passionnés qui ont leurs idoles. Ça fait partie des choses qui m'ont blessé : le fait qu'après dix ans de carrière, les idoles disparaissent. C'est pourquoi j’ai lancé des écoles de football. Je me suis dit : "Ces gens savent tellement de choses que ça serait trop dommage de ne pas transmettre ce savoir."