Le Bayern était trop fort
mardi 27 avril 2010
Résumé de l'article
Olympique Lyonnais 0-3 FC Bayern München (tot. 0-4)
Dépassés, les Lyonnais n'ont pas été au niveau de leur première demi-finale. Ils laissent filer le Bayern vers l'Inter ou le FC Barcelona.
Contenu médias de l'article
Corps de l'article
Le club bavarois tentera, le 22 mai à Madrid, de remporter la cinquième Champions League de son histoire. Sa demi-finale retour, ce mardi soir à Gerland, a ressemblé de très près au match aller, la semaine dernière à Munich (1-0, but d'Arjen Robben).
Jamais l'Olympique lyonnais n'a été en mesure d'inquiéter l'équipe allemande, sûre de sa force et totalement maîtresse de son sujet. Le suspense aurait d'ailleurs pu durer à peine trois minutes quand Thomas Müller, qui profitait d'un centre plein d'à-propos d'Olić, se présentait seul devant Hugo Lloris.
Sa frappe passait à quelques centimètres du but du gardien lyonnais. Mais ce n'était que partie remise pour le FC Bayern München qui, dès les premières minutes, affichait sa supériorité dans tous les domaines. Logiquement, l'équipe bavaroise ouvrait la marque par Ivica Olić (26e minute). Autant Arjen Robben fut le meilleur joueur du match aller, autant l'attaquant croate fut l'homme cette demi-finale retour. Car il récidiva deux fois ensuite en deuxième période pour donner une leçon aux défenseurs lyonnais et qualifier presque à lui seul son équipe pour la finale.
Comme cela ne suffisait pas à la détresse et à l'impuissance lyonnaises, Michel Bastos, quelques minutes après le premier but allemand, ratait l'immanquable sur une reprise du gauche qu'il ne parvenait pas, de manière assez inexplicable, à cadrer (31e). Une égalisation aurait pu redonner espoir à son équipe, Lyon aurait eu alors près d'une heure pour tenter de marquer deux buts.
Mais les joueurs de Claude Puel, totalement dépassés dans l'impact physique n'étaient pas dans un bon soir. Dès le début de la deuxième période, l'entraîneur lyonnais essayait de bousculer le cours du match en rajoutant un attaquant (Bafétimbi Gomis) à la place d'un défenseur (Aly Cissokho). Bastos reculait alors en latéral gauche et Delgado occupait son poste sur l'aile mais rien ne changeait véritablement.
Malgré la sortie de Daniel Van Buyten, encore convalescent après sa blessure le week-end dernier en championnat — il était suppléé par Martin Demichelis — le Bayern, sorte de forteresse inexpugnable, ne bougeait pas d'un pouce. Au contraire, les hommes de Louis Van Gaal continuaient de se montrer dangereux notamment grâce à Arjen Robben (57e) dont la frappe était détournée par Lloris.
Pour couronner le tout, Cris récoltait deux avertissements en quelques secondes et se faisait expulser bêtement pour avoir applaudi l'arbitre. Cela avait pourtant le don de libérer quelque peu les Lyonnais qui jetaient leurs dernières forces, Sidney Govou en profitant pour signer le premier (et unique) tir cadré de son équipe. C'était sans compter sur ce diable d'Ivica Olić qui sortait de nouveau de sa boîte, servi par Altintop, pour inscrire le deuxième but du Bayern.
Son troisième but, de la tête (77e), était anecdotique sauf pour lui évidemment qui réalisait un somptueux hat-trick. Les joueurs du Bayern tenteront de remporter le s prochain leur cinquième Champions League. Leur dernière victoire remonte à 2001. Cette saison-là, le Bayern avait croisé la route de l'Olympique Lyonnais lors de la deuxième phase de groupes.