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Lyon, les clés d'un succès

"Parfois, quand on n'attend pas certaines équipes, elles vont au bout", analyse Jérémy Toulalan après la qualification surprise de l'OL pour les demi-finales de l'UEFA Champions League.

Lisandro a donné une nouvelle impulsion à l'Olympique Lyonnais
Lisandro a donné une nouvelle impulsion à l'Olympique Lyonnais ©Getty Images

Onze ans après ses débuts dans la compétition, l'Olympique Lyonnais a enfin réussi à atteindre le dernier carré de l'UEFA Champions League en battant le FC Girondins de Bordeaux en quarts. Un succès qui intervient au moment où l'on s'y attendait le moins.

On aurait pensé que l'OL, vainqueur de sept championnats de France consécutifs, devait plutôt accéder à la gloire européenne pendant sa période de domination nationale. Mais si les Gones ont réussi à se qualifier pour les 8es de finale six saisons de suite, ils ont toujours échoué au tour suivant.

En 2004/05, l'équipe qui comprenait alors Michael Essien, Juninho Pernambucano, Mahamadou Diarra et Florent Malouda terminait devant le Manchester United FC en phase de groupes et infligeait dix buts au Werder Bremen. Mais les hommes de Paul Le Guen s'inclinaient aux tirs au but devant le PSV Eindhoven en quarts.

La saison suivante, dirigé par Gérard Houllier, l'OL prenait sa revanche sur le PSV en 8es, et passait à deux doigts des demies face à l'AC Milan. Par la suite, Lyon chutait à trois reprises en 8es face aux AS Roma, Manchester United et FC Barcelona.

C'était la fin de l'âge d'or. Confirmation, les Girondins de Bordeaux récupéraient le titre de Ligue 1 à l'été 2009. Juninho et Karim Benzema quittaient Gerland. À Noël, l'équipe dirigée par Claude Puel pointait à la sixième place du championnat.

Mais la situation était plus positive en Europe. La victoire à Anfield face au Liverpool FC, en octobre, mettait en lumière les qualités de l'équipe. Durant la trêve hivernale, Puel prenait une décision cruciale : emmener son équipe en Tunisie faire une pause et resserrer ses liens.

Pari gagné : en 2010, Lyon perdait un seul match de Ligue 1 sur 13 et venait à bout du Real Madrid CF et de Bordeaux en Champions League. La chance a sans doute joué un rôle dans la qualification pour les demi-finales. Le directeur sportif de l'OL, Bernard Lacombe, reconnaît lui-même que l'équipe actuelle n'a pas le même talent que les formations précédentes.

Pour Laurent Blanc, l'OL a su profiter de sa connaissance de Bordeaux. Mais cela ne suffit pas à expliquer la réussite lyonnaise. Hugo Lloris, pour ne citer que lui, s'est montré exceptionnel dans sa cage. Et Lisandro, recruté à grands frais, s'est imposé comme un véritable leader et un joueur capable de gagner des matches.

Peu de gens auraient misé sur Lyon face à Bordeaux, et encore moins face à Madrid. Pour les demi-finales, le FC Bayern München sera certainement favori. Mais les Lyonnais ne se soucient pas le moins du monde de leur statut. "Parfois, quand on n'attend pas certaines équipes, elles vont au bout", rappelait Toulalan. "Porto l'a fait une fois. Nous serons peut-être les suivants."

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