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Mourinho, du Barça au Barça

Avant le début de sa saison européenne face au FC Barcelona, José Mourinho pensait qu'il y avait du boulot, mais il estime que les choses ont changé les demi-finales.

José Mourinho, l'entraîneur de l'Inter, donne ses conseils à Samuel Eto'o, l'ancien attaquant du Barça, qui retrouvera encore son équipe, la semaine prochaine
José Mourinho, l'entraîneur de l'Inter, donne ses conseils à Samuel Eto'o, l'ancien attaquant du Barça, qui retrouvera encore son équipe, la semaine prochaine ©Getty Images

Avant son match d'ouverture en phase de groupes de l'UEFA Champions League face au Barça, en septembre dernier, José Mourinho avait déclaré que son équipe du FC Internazionale Milano était encore "en chantier". L'entraîneur portugais aura l'occasion de mesurer l'avancement des travaux, à l'occasion des retrouvailles des deux équipes en demi-finale. En tout cas, une chose a changée pour le Special One : "Maintenant, nous avons la bonne mentalité."

Difficile de le contredire, surtout après avoir analysé les performances de l'Inter en phase de groupes et depuis les 8es de finale cette saison. Dans le Groupe F, les Nerazzurri s'étaient seulement inclinés deux fois, et avaient travaillé d'arrache-pied pour contenir le champion d'Europe en titre à Milan (0-0), avant d'être battus 2-0 au Camp Nou. Prenant la parole avant le match décisif contre le FC Rubin Kazan, le président Massimo Moratti avait prévenu ses joueurs : "L'europhobie n'est pas une excuse", et il n'accepterait pas un nouveau revers sur la scène européenne.

Si l'europhobie était la maladie, Mourinho semble avoir trouvé le remède. Après s'être imposés face au Rubin, les Nerazzurri ont gagné leurs quatre matches suivants, série en cours, en remportant leurs deux confrontations face au Chelsea FC et au PFC CSKA Moskva pour atteindre le dernier carré pour la première fois depuis 2003. L'élimination du Barça nécessitera probablement davantage de progrès, mais Mourinho est confiant. "Tout peut se passer en demi-finale ou en finale, mais l'Inter entrera sur le terrain avec le plein de confiance", déclarait-il après la victoire à Moscou. "Si nous ne gagnons pas cette saison, l'Inter remportera le trophée d'ici quelques années, parce c'est sa voie."

L'Inter n'a plus brandi la Coupe des clubs champions européens depuis 1965, et c'est pour remédier à cela que Mourinho a été nommé en 2008 pour remplacer Roberto Mancini, dont l'équipe collectionnait les revers en Europe malgré trois titres consécutifs en Serie A. Mourinho a ajouté un Scudetto supplémentaire au palmarès de l'Inter lors de sa première saison à Milan, mais une nouvelle fois, les Nerazzurri ont buté sur l'obstacle des 8es de finale de UEFA Champions League. Cela aura donc pris plus de temps que prévu, mais l'équipe semble avoir retenu la leçon, ce qui pousse Mourinho à clamer : "C'est un changement total par rapport à l'histoire récente de l'Inter en Champions League."

Les Milanais auront cependant besoin de toute leur confiance face à Barcelone, au vu de ce que les Catalans ont démontré face à l'Arsenal FC en quarts de finale, et notamment en première mi-temps du match aller. "Une partie de supériorité a été due à notre inhibition au début du match", expliquait Arsène Wenger après le match nul de l'aller, première pierre à l'édifice du succès 6-3 des champions d'Europe en titre. C'est à peu près ce qu'avait déclaré Mourinho après la défaite 2-0 en Espagne en phase de groupes. "Je m'attendais à moins de peur de la part de mes joueurs", avait-il indiqué.

Pourtant, Dejan Stanković estime que l'Inter ne commettra pas les mêmes erreurs mardi prochain. "Cette fois, ce sera un match disputé", annonce le milieu de terrain. "Nous avons travaillé dur sur notre approche mentale, pour nous convaincre que nous étions une grande équipe. Lors de ces derniers matches, nous avons démontré que nous voulions aller jusqu'au bout. Nous n'avons pas à avoir peur de Barcelone. Du respect, oui, mais de la peur, non."