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Víctor Valdés sort de l'ombre

Víctor Valdés préfère relativiser son rôle dans la trajectoire du FC Barcelona. Le portier est pourtant devenu une pièce maîtresse du dispositif du Barça, qui court après sa 3e couronne européenne en cinq saisons.

Víctor Valdés sort de l'ombre
Víctor Valdés sort de l'ombre ©UEFA.com

En 54 ans, le Ballon d'Or n'a été décerné qu'une seule fois à un gardien de but, Lev Yashin, en 1963. Ce chiffre en dit long sur la reconnaissance accordée aux portiers dans le football européen. Il est donc temps de saluer à sa juste valeur le rôle effectué par Víctor Valdés dans le parcours du Barça ces dernières saisons.

Mis en concurrence avec des gardiens renommés tels que Roberto Bonano, feu Robert Enke et Rüştü Reçber avant de s'imposer durablement dans le onze "blaugrana", Valdés a même dû parfois endurer les sifflets du public connaisseur du Camp Nou.

"Il est vrai que mon parcours à Barcelone n'a pas toujours été facile, mais je ne vois pas cela non plus comme un combat", estime le joueur de 28 ans, formé au club même. "J'ai certes été l'objet de critiques, mais je pense que cela faisait partie d'un chemin qui m'a mené à beaucoup de choses positives, les titres notamment."

"Ma mission, c'est simplement d'apporter quelque chose à la dynamique victorieuse de l'équipe. Je ne vois absolument pas cela comme une guerre avec les fans. Ils expriment leur opinion et j'ai toujours eu le sentiment qu'ils m'aimaient."

Récompensé deux fois par le trophée Ricardo Zamora, qui distingue le gardien ayant le plus faible ratio de buts encaissés par match en Espagne, Valdés a su développer sa propre spécialité : les duels en un contre un. Rafael van der Vaart peut en témoigner, après la défaite 2-0 du Real Madrid CF à domicile samedi face à Barcelone.

Très complet, Víctor est particulièrement à l'aise en face à face, comme ce fut le cas en finale de l'UEFA Champions League 2006. On se souvient aussi des joutes décisives avec Didier Drogba et des chocs remportés contre le Real Madrid. Cristiano Ronaldo en personne a buté sur le portier catalan lors de ses cinq dernières confrontations avec le Barça. Un bilan qui a valu à Víctor Valdés l'adoration du public du Camp Nou. Mais l'effervescence qu'il peut susciter semblerait presque l'indisposer.

"Les compliments me gênent un peu, surtout lorsqu'ils sont adressés à titre personnel. J'aime également féliciter mes partenaires dans le cadre d'un effort collectif", déclare Valdés, qui n'a encore jamais été sélectionné avec l'équipe d'Espagne.

"En tant que Catalan, j'éprouve un sentiment de fierté, car le FC Barcelone continue de prouver qu'il fait partie des plus grandes équipes au monde
. Je pense que le secret de cette équipe, c'est son entraîneur. Guardiola est capital pour nous, c'est lui l'éminence grise. C'est grâce à lui que nous avons remporté tellement de matches difficiles."

De nature plutôt modeste, Valdés n'hésite pourtant pas à exprimer son respect pour ses trois homologues demi-finalistes de l'UEFA Champions League. Le prochain adversaire du Barcelona FC est l'Internazionale Milano, dont les cages sont gardées par un certain Júlio César. "Júlio est l'un des meilleurs gardiens au monde", nous confie Víctor. "On parle beaucoup de lui et ce n'est pas un hasard. Il possède des qualités impressionnantes et s'investit énormément dans son rôle de dernier rempart.

"Hugo Lloris est l'un des gardiens les plus en vue cette saison. Il a souvent sauvé la mise à son équipe Lyon et sa performance au Bernabéu a été exceptionnelle. Hans-Jörg Butt, du FC Bayern München, fait une très bonne saison et je pense qu'il excelle tout particulièrement dans l'art du penalty. Quant à moi, je préfère laisser aux autres le soin d'en parler." Le verdict, cher Víctor, est que vous êtes, au même titre que Josep Guardiola, le héros discret du Barça.