Lisandro qualifie Lyon

Grâce à un grand Hugo Lloris et à un but à la dernière minute de Lisandro, l'Olympique Lyonnais a arraché le match nul à Gerland, face au Liverpool FC et du même coup leur billet pour les huitièmes de finale de l'UEFA Champions League.

Liverpool monte en puissance
Quelle fin de match et quel suspense. L'Olympique lyonnais disputera en février et mars prochain les huitièmes de finale pour la septième année consécutive. Mais le résultat nul fut très long à se dessiner pour des Lyonnais qui, dès le début de la partie, éprouvaient les pires difficultés à se montrer dangereux. Au contraire, plus les minutes avançaient, plus ils perdaient le contrôle du ballon loin du but adverse. Liverpool marquait à la 83e minute par Ryan Babel et Lisandro égalisait à la dernière minute.

Les miracles de Lloris
À part une frappe de Michel Bastos, bloquée facilement par Pepe Reina (4e), puis une trop lointaine de Bafétimi Gomis pour inquiéter le gardien espagnol, Lyon ne se montrait guère entreprenant. Ce qui n'était pas le cas d'une équipe de la Mersey décimée par les blessures mais qui ne s'en laissait pas compter. Elle avait décidé de jouer et trouvait facilement ses attaquants. A trois reprises, Fernando Torres, d'une frappe dans la surface de réparation (12e), Dirk Kuyt, d'un lob subtil (17e), et Andriy Voronin, qui se présentait seul devant Hugo Lloris (28e), étaient à deux doigts d'ouvrir la marque. À chaque fois, ils butaient sur un excellent gardien lyonnais.

Réveillère blessé
Les choses tournaient tellement mal pour les Lyonnais qu'ils perdaient Anthony Réveillère dès 19e minute - blessé, il cédait sa place au jeune Lamine Gassama, dont c'était la première apparition de la saison - puis Miralem Pjanić un quart d'heure plus tard, remplacé par Ederson. Avec peu d'inspiration dans son jeu, deux changements déjà effectués par Claude Puel, Lyon était mal embarqué. Même si avec ce score de 0-0, il tenait sa qualification.

Lloris bien sûr
Mais avec le stratège bosniaque, l'animation offensive lyonnaise avait été pauvre en première période. Alors sans lui, cela devenait problématique. L'OL s'en remettait aux montées de ses latéraux. Sur un centre d'Aly Cissokho, la tête de Michel Bastos passait au-dessus. Et Liverpool dans tout ça ? Un temps, les Reds donnaient l'impression de baisser de pied physiquement et de ne pas être capable d'accélérer. Un temps, seulement car constatant que les Lyonnais n'y arrivaient pas, les hommes de Rafael Benítez retrouvaient la marche avant. Il ne leur en fallait pas plus pour inquiéter l'OL qui s'en sortait grâce... à Lloris, bien sûr, qui réalisait un nouveau miracle devant le Brésilien Lucas. Sa main gauche ferme sauvait encore les siens.

Le missile de Babel
D'autant que les attaquants avaient tendance à se réveiller, notamment Lisandro. Peu à son avantage jusque-là, l'Argentin réussissait à surprendre l'arrière-garde anglaise. D'abord sur une tête en retrait malvenue du Grec Sotiris Kyrgiakos, mais Lisandro butait sur Reina (74e). Ensuite sur un festival en solitaire, mais sa frappe enroulée du gauche ne trouvait pas le cadre. C'est alors que l'improbable arriva. Entré en jeu un quart d'heure plus tôt, Ryan Babel récupérait le ballon aux vingt-cinq mètres et adressait un missile sous la barre de Lloris. Le gardien lyonnais ne pouvait, cette fois, que constater les dégâts (1-0, 83e).

Lisandro sur la fin
Tout le monde se disait alors que la messe était dite pour l'OL, que ce Groupe E était totalement relancé alors que les Lyonnais n'avaient besoin que d'un point pour se qualifier. C'était sans compter sur la force mentale de Cris et de ses partenaires qui ont plusieurs fois renversé la situation cette saison, à l'image du match aller Anfield Road (2-1). C'était sans compter également sur Lisandro qui, à la dernière minute, récupérait un ballon dévié de la tête par Bastos pour l'envoyer dans la lucarne de Reina. Et envoyer du même coup son équipe en huitièmes de finale