Deux champions dos à dos à San Siro

Le FC Internazionale Milano et le Manchester United FC ont eu des occasions, pour leur 8e de finale aller de l'UEFA Champions League, mais tout reste à faire à Old Trafford dans deux semaines.

Le suspense continue
L'incertitude demeure entre le champion d'Angleterre et d'Europe et le champion d'Italie, pour l'une des rencontres vedette du premier tour à élimination directe. Si MU porte son invincibilité à 20 matches dans la compétition, l'Inter a peut-être fait la bonne opération avant le retour en n'encaissant aucun but à domicile.

Un première période mancunienne
Car alors que tout le monde, y compris Alex Ferguson, attendait de voir les Lombards à l'attaque, le début de match était totalement teinté Red Devils. Dans le but italien, Júlio César réalisait des miracles. Le gardien brésilien repoussait notamment deux coups francs de Cristiano Ronaldo, une tête du Ballon d'Or et une frappe de près de Ryan Giggs dans la première demi-heure. 

Santon en mouvement
Il fallait attendre les dernières minutes de la première période pour voir les champions 1964 et 1965 sortir la tête de l'eau, notamment par la grâce du jeune Davide Santon, stupéfiant d'audace du haut de ses 18 ans, qui menait la révolte interiste. Mais elle ne se traduisait guère que par quelques entrechats de Zlatan Ibrahimović et un seul arrêt d'Edwin van der Sar devant le Suédois.

Réaction de l'Inter
Mais dès la reprise, la formation "nerazzurri" hissait les couleurs : un centre à ras de terre d'Esteban Cambiasso était astucieusement évité par Ibracadabra et la feuille morte d'Adriano virevoltait quelques centimètres au-dessus de la barre. Dans les instants qui suivaient, le capitaine Javier Zanetti délivrait une frappe qui inquiétait elle aussi Van der Sar.

Balotelli tout proche
Peu après l'heure de jeu, le vétéran argentin intervenait cette fois de l'autre côté du terrain, se jetant devant Giggs sur un centre de Ronaldo. Pensant peut-être faire la différence, Mourinho faisait entrer Julio Cruz et Mario Balotelli à l'entame du dernier quart d'heure. La pression montait d'un coup sur le but anglais, avec notamment un cafouillage dont manquait de profiter Balotelli.

Avantage Special One
Cette odeur de K.-O. se répandait encore à l'entrée de Wayne Rooney. Mais aucun des deux poids lourds ne s'avouait vaincu même si Mourinho pouvait se considérer comme vainqueur aux points. Hier, il pronostiquait une prolongation. Il a d'ores et déjà pris l'avantage sur Ferguson, qui affirmait avant la rencontre : "Nous serons qualifiés si nous marquons à Milan".