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La jeunesse d'Arsenal au pouvoir

Jamais Arsène Wenger n'a aussi bien porté son surnom de "Professeur". L'entraîneur d'Arsenal couve en effet de jeunes joueurs tous plus prometteurs les uns que les autres.

Arsène Wenger (Arsenal FC)
Arsène Wenger (Arsenal FC) ©Getty Images

Jamais Arsène Wenger n'a aussi bien porté son surnom de "Professeur". L'entraîneur de l'Arsenal FC couve en effet de jeunes joueurs tous plus prometteurs les uns que les autres.

Changement radical
Si, lors de son arrivée à Londres, le premier réflexe du technicien français a été de prolonger le règne des vieux briscards en défense, il a depuis changé son fusil d'épaule pour promouvoir la formation au rang numéro un de ses priorités. Ainsi, l'équipe qui a soulevé la dernière League Cup a affiché, tout au long de son parcours, une moyenne d'âge de 19 ans. Par ailleurs, la formation alignée lors du flamboyant 5-2 infligé à Fenerbahçe en UEFA Champions League, au mois d'octobre, n'avait pas plus de 23 ans en moyenne.

Logique économique et efficacité
Cette décision de tourner le dos aux transferts dispendieux pour recruter les meilleurs jeunes joueurs était en partie dictée par la nécessité de faire des économies en vue d'entrer dans le majestueux Arsenal Stadium en 2006 mais, malgré le surplus d'argent disponible ces derniers temps, Wenger a choisi de rester fidèle à sa ligne directrice. Selon lui, Arsenal doit s'appuyer sur le centre de formation qui a fait sa renommée en Europe, ainsi que sur son réseau de dénicheurs de talents, sans doute le plus étoffé et le plus effiace au monde pour ce qui est de ferrer les talents les plus prometteurs à moindre coût.

Dans le grand bain

"Certains oublient que, pour qu'un joueur s'épanouisse et s'impose, il faut lui faire une place [dans l'équipe]", explique Wenger. "Chaque joueur poursuit sa progression jusqu'au jour où, pour continuer à progresser, il doit jouer. Si je ne le fais pas jouer, je le perds." Arsenal a eu du mal à retenir tout son monde, l'été dernier, mais si certains ont quitté le navire, ce n'est pas par manque de temps de jeu. Au contraire, Wenger est désormais connu pour lancer les jeunes dans le grand bain sans la moindre retenue.

Jeunes Britanniques

Le dernier exemple en date est le jeune milieu gallois Aaron Ramsey, 17 ans, arrivé en juin du Cardiff City FC, malgré l'intérêt que lui portait le Manchester United FC, dont il était fan. Aujourd'hui international gallois, Ramsey fait partie de ces jeunes talents britanniques prêts à éclore au plus haut niveau, à l'image de Theo Walcott (19 ans), qui a déjà explosé, ou de Jack Wilshere, 16 ans et déjà comparé au légendaire Liam Brady, aujourd'hui en charge du centre de formation.

Responsabilisation
Le capitaine Cesc Fàbregas n'est lui-même âgé que de 21 ans mais a déjà pris part à plus de 150 rencontres avec les Gunners. Il est la preuve que Wenger n'hésite pas à responsabiliser ses jeunes ouailles plutôt que de recruter des joueurs plus expérimentés. "On ne peut pas mener une politique de jeunes puis, tout d'un coup, recruter trois joueurs mûrs", estime l'Alsacien. "Ce serait néfaste pour ce qu'on essaie de mettre en place. Bien sûr que j'aurais pu recruter des joueurs au lieu d'aligner Walcott, Denilson ou Fàbregas, mais ç'aurait été stupide."

Le drame d'Arsenal
L'ancien entraîneur de l'AS Monaco FC préfère de loin voir grandir ces jeunes pousses toutes ensemble. "La qualité et l'expérience sont là, désormais. Nos joueurs progressent chaque année", indique-t-il, quand bien même Arsenal n'a plus rien gagné depuis 2005. C'est le "drame" d'Arsenal : chaque été, des joueurs quittent Londres pour aller décrocher des trophées sous d'autres latitudes, au grand dam de leur professeur.