Le chemin mène aux 8es pour la Roma

Le FC Girondins de Bordeaux n'a jamais concrètement entrevu la qualification mardi soir au Stadio Olimpico face à une AS Roma particulièrement bien organisée. Bordeaux jouera donc la Coupe UEFA. Les Italiens, premiers du Groupe A, sont quant à eux qualifiés pour les huitièmes de finale pour la cinquième fois en six ans.

Réalisme froid
Trop de problèmes et pas assez de solutions. Les Bordelais se sont trop souvent heurtés à un mur "giallorosso" aux fondations extrêmement solides et lorsqu'ils parvenaient à le contourner, la maladresse prenait le dessus. Les Français ont plus frappé au but, plus contrôlé le ballon que leur adversaire mais ils ont cédé face au réalisme froid de Matteo Brighi et Francesco Totti.

Bordelais retranchés
La victoire assurait aux deux formations de poursuivre leur parcours en février prochain. Côté Romain on disposait de l'avantage non négligeable de pouvoir se contenter d'un nul. Face à ce défi, Laurent Blanc choisissait une nouvelle fois de se passer de Fernando Cavenaghi au coup d'envoi, laissant à Marouane Chamakh le travail de sape à la pointe de l'attaque. Mais à vrai dire, le Marocain n'était guère sollicité dans le premier quart d'heure, les Romains opérant stratégiquement le siège du camp gaulois. Vifs et volontaires, ce sont eux qui les premiers parvenaient à se créer des opportunités par l'intermédiaire de Júlio Baptista, double buteur à l'aller (3e, 7e et 17e).

L'habileté romaine
La belle organisation tactique des joueurs de la capitale italienne perturbait considérablement une animation girondine brouillonne, tandis leur habileté technique transformait toute récupération de balle en montée rageuse. Comme un aveu d'impuissance, Bordeaux était réduit à tenter sa chance de loin mais ni Fernando (1re et 31e), ni Wendel (33e), ni Yoann Gourcuff (39e) ne trouvaient le cadre. Seul Yoan Gouffran était parvenu à chauffer les gants de Doni d'une petite déviation, tôt dans la partie (5e).

Retour volontaire
Finalement, sans avoir convaincu, les Girondins restaient malgré tout dans le coup, à un but de la qualification. Ce but, ils tentaient bien de l'obtenir au retour des vestiaires en faisant preuve de hargne et de volonté. Ainsi, même si Bordeaux tentait toujours sa chance à distance (Chamakh 52e et Gourcuff 53e), il le faisait dans un tout autre état d'esprit, porté par l'énergie de l'urgence. Gourcuff partait même seul au but sur une longue balle en profondeur mais il fallait un retour fort à propos d'un autre Bleu, Philippe Mexès, pour l'empêcher de concrétiser cette bonne période.

Brighi, trop seul
Mais sans doute était-il écrit que cette rencontre devait tourner en faveur de la Roma. Les Italiens douchaient l'enthousiasme bordelais lorsque Simone Perrotta déboulait sur le flanc droit et servait un Matteo Brigi tout heureux de se voir si seul devant Ulrich Ramé pour pouvoir contrôler le ballon et tromper le gardien français (1-0, 61e). Il fallait dès lors deux buts aux Girondins pour se qualifier... Et bientôt trois lorsque Francesco Totti servi par Jérémy Menez crucifiait Ramé et concluait une soirée heureuse pour les spectateurs du Stadio Olimpico (2-0, 79e).