L'OL et Benzema comme des grands

L'Olympique Lyonnais n'avait besoin que d'un nul pour se qualifier. Il repart finalement d'Italie avec trois points et une victoire sur l'ACF Fiorentina. Il boucle surtout son dernier déplacement avec la satisfaction de pouvoir renouer avec l'ambition, après sa sixième qualification de suite pour les huitièmes de finale de l'UEFA Champions League. De son côté, la Viola ne peut plus jouer que le billet pour la Coupe UEFA.

Toujours invaincu
Mené par un Karim Benzema passeur (pour Jean II Makoun) et buteur, Lyon se mettait à l'abri dès la demi-heure de jeu. La tête d'Alberto Gilardino redonnait bien espoir aux siens mais plus rien n'était marqué après la pause, malgré deux poteaux et trois transversales. Les septuples champions de France sont toujours invaincus dans la compétition et auront récolté 7 points sur 9 possibles à l'extérieur.

Dynamiques inversées
L'équation était simple avant la rencontre : il fallait une victoire aux Italiens pour continuer à croire à l'une des deux premières places et il ne suffisait que d'un point aux Français pour se qualifier. Mais autant les joueurs de la Viola semblaient sur une dynamique positive (victoire 4-2 sur l'Udinese Calcio et effectif de nouveau au complet), autant Lyon ne pouvait pas plus mal préparer l'échéance (défaite 1-0 au Paris Saint-Germain FC et saison terminée pour Anthony Réveillère).

Benzema, passeur...
Florence entamait la rencontre sur un rythme élevé et confisquait le ballon pendant le premier quart d'heure, s'offrant même une opportunité sur une balle délicieusement fouettée par le cou de pied de Zdravko Kuzmanović et détournée par la main gauche d'Hugo Lloris (5e). L'orage passé, les Lyonnais engageaient la machine offensive et ouvraient la marque au terme d'une action rondement menée qui voyait finalement Karim Benzema hériter de la balle dans la surface pour servir Jean II Makoun qui s'appliquait du plat du pied (0-1, 14e).

... puis buteur
Il fallait ensuite avoir le coeur bien accroché face à la déferlante d'occasions qui suivait cette ouverture du score. Benzema manquait étrangement l'immanquable sur un service en retrait parfait de Kader Keita (19e) avant que Kuzmanović ne rate complètement sa reprise pour trouver la touche, plutôt que le cadre (22e). Cela chauffait cinq minutes plus tard pour Sébastien Frey qui voyait le coup franc de 35 mètres de Juninho Pernambucano meurtrir sa transversale. Il ne pouvait rien sur la frappe parfaitement croisée de Benzema au terme d'une puissante chevauchée (0-2, 27e).

Gilardino réagit
La Fiorentina se révoltait avant la pause : Adrian Mutu trouvait le poteau sur corner (44e) et Alberto Gilardino reprenait victorieusement de la tête un centre enroulé de Mario Alberto Santana (1-2, 45e). Il fallait maintenant deux buts aux Italiens pour rester en course et retarder du même coup la qualification lyonnaise. Après la pause Juninho touchait encore du bois d'une frappe magistrale (49e) puis Lloris sortait la parade sur Riccardo Montolivo (51e) et Mutu manquait de précision (54e).

Les montants brûlent
Florence semblait plus que jamais capable de revenir au score, en témoignait le nouveau poteau heurté par la frappe de Kuzmanović, détournée par Cris (70e). Mais la meilleure défense étant l'attaque, l'OL se jetait dès que l'occasion se présentait à l'assaut des buts de Sébastien Frey. Kader Keita tergiversait devant le gardien (70e), Sidney Govou se jetait et trouvait le petit filet sur une longue transversale de l'Ivoirien (74e) puis la frappe d'Ederson touchait une nouvelle fois la transversale (85e), et l'OL tenait bon. L'ultime match de cette phase de groupes décidera du classement final des qualifiés du Groupe F, le FC Bayer München faisant le déplacement à Gerland le 10 décembre prochain pour une rencontre aux allures de finale.