Ben Arfa comme chez lui à Marseille

L'Olympique Lyonnais domine le football français depuis sept ans, et les Gones sont généralement les derniers représentants de l'Hexagone dans les compétitions européennes. Pourtant, cette mainmise est trop récente pour avoir nourri les rêves d'enfance des joueurs d'aujourd'hui. Pour eux, "le" club, celui qui les a fait vibrer à l'âge où l'on se construit, c'est l'Olympique de Marseille, vainqueur de la Coupe des clubs champions européens en 1993.

"Le plus grand club"
Hatem Ben Arfa est le dernier joueur en date à l'avoir rappelé : alors que Lyon invitait son jeune international (six sélections) à rejoindre le Real Madrid CF, au lieu de renforcer un concurrent potentiel, le meneur de jeu a préféré évoluer au stade Vélodrome. "Marseille a un statut à part en France", explique-t-il. "C'est le plus grand club, même s'ils ont eu des difficultés ces dernières années. Quand j'étais enfant, tout le monde parlait de Marseille, et c'est un grand honneur d'y jouer maintenant. (Lyon) est le club numéro 1 en France, mais je pense que Marseille peut être un concurrent sérieux."

Une tâche : être créatif
Formé à l'OL, où il a toujours joué, Ben Arfa partait avec un autre handicap : celui d'un transfert élevé (11 M€) qui suscite naturellement des attentes. Pourtant, le jeune dribbleur a marqué dès son premier match à l'OM, chez le Stade Rennais FC, et il remplace désormais Samir Nasri, parti pour l'Arsenal FC. Son entraîneur Erik Gerets attend de lui qu'il fasse preuve de créativité, qu'il tente de créer des espaces et de faire la différence. "Jouer mon propre jeu", comme le résume Ben Arfa.

Pas de pression
Pour ce faire, il doit gérer la pression qu peut mettre un public aussi fervent que prompt à recadrer ses joueurs. "En venant ici, je sais que je vais m'améliorer et grandir, en tant qu'homme et en tant que joueur. Le plus important, c'est d'être bien dans sa tête, et on est bon sur le terrain." Sa polyvalence a certainement joué un grand rôle dans son adaptation à Marseille.

L'avenir
Aujourd'hui, il pense à l'UEFA Champions League et aux éliminatoires de la Coupe du Monde de la FIFA 2010. Non retenu par Raymond Domenech pour l'UEFA EURO 2008™, il espère briller un jour en équipe de France, aux côtés de Nasri, Karim Benzema (Lyon) et Jérémy Menez (AS Roma). "C'est vrai qu'on fait partie d'une génération à part", confirme Ben Arfa à propos de ces jeunes vainqueurs du Championnat d'Europe des moins de 17 ans de l'UEFA en 2004. "Certains ont démarré leur carrière très jeune et se sont fait une place en équipe nationale. Cette génération est prometteuse, et elle est très attendue, alors nous devons faire nos preuves. Je pense qu'elle possède un grand potentiel." Ce n'est pas le seul.

Cet entretien a été réalisé pour UEFA Champions League Magazine Show, le programme télé officiel de l'UEFA Champions League.