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L'AS Roma éclipse Bordeaux

FC Girondins de Bordeaux 1-3 AS Roma
En s'inclinant pour la deuxième fois en deux matches, Bordeaux compromet ses chances dans le Groupe C.

Gabriel Obertan (FC Girondins de Bordeaux, à g.), titulaire surprise, à la lutte avec John Arne Riise (AS Roma)
Gabriel Obertan (FC Girondins de Bordeaux, à g.), titulaire surprise, à la lutte avec John Arne Riise (AS Roma) ©Getty Images

En s'inclinant pour la deuxième fois en deux matches, le FC Girondins de Bordeaux s'est compliqué la tâche pour la suite de la compétition et se retrouve dernier du Groupe A de l'UEFA Champions League.

Du mieux
Mais les hommes de Laurent Blanc, battus 3-1 par l'AS Roma sur leurs terres, ont au moins montré un tout autre visage que lors de la première rencontre au Chelsea FC (4-0). Seule l'expulsion du défenseur Henrique, avant la mi-temps, a permis à des Italiens menés au score d'inverser la tendance. Bordeaux a, comme il le souhaitait, montré un autre visage. Pas sûr que ça le console...

Blanc innove
La première surprise, Blanc la créait avec sa composition d'équipe. Bien sûr, Ulrich Ramé était comme prévu forfait, remplacé par l'inexpérimenté Matthieu Valverde. Mais les titularisations de Jussiê et de Gabriel Obertan au milieu de terrain étaient loin d'être prévisibles. L'AS Roma, elle, se présentait avec son visage habituel. Il faut dire qu'avec huit blessés, dont l'emblématique Francesco Totti, il lui était plus difficile de faire dans l'original. Mais en fait de surprise, c'était surtout au niveau de l'entame de match que l'on attendait... de ne pas en avoir de la part des Girondins, coutumiers du fait d'être menés en championnat.

Gourcuff confirme
Alou Diarra et ses copains avaient juré de ne pas reproduire le même non-match qu'à Chelsea, de ne pas être timides ni spectateurs. Le Brésilien Jussiê donnait le ton dès les premières dix minutes en affolant la défense italienne. Son tir à ras de terre était dévié du bout du pied par son compatriote Doni, le gardien de la Roma. On venait de passer le quart d'heure de jeu quand un long coup franc d'Obertan trouvait sur le côté opposé Jussiê, qui mystifiait Cicinho pour glisser le ballon à Gourcuff. Le Breton, prêté par l'AC Milan, se rappelait au souvenir des Romains d'un puissant tir croisé à ras de terre sur lequel Doni ne pouvait rien.

Et puis, le cauchemar aquitain
Laurent Blanc pouvait être rassuré. Son équipe avait passé le premier quart d'heure avec brio. Maîtresse du jeu et du ballon, elle offrait le visage qu'on avait espéré depuis le début de la saison, celui de la saison dernière. Même Valverde, le gardien, se montrait au niveau avec deux interventions décisives. Bordeaux semblait sûr de son fait, affirmait son emprise. Et puis, tout bascula en une minute. Il fallut d'abord que Jussiê, décidément intenable, prenne une semelle d'un défenseur romain. Il allait être remplacé par Wendel. Ensuite, sur le corner qui suivait, Henrique se débarrassait d'un grand geste du bras de Rodrigo Taddei. C'était devant ses yeux et l'arbitre voyait rouge.

Wendel au relais
Exit aussi Gabriel Obertan, remplacé pour des raisons tactiques par le défenseur Marc Planus. Forcément, tous les spectateurs repensaient alors au match de championnat contre Grenoble. Dix jours avant, réduits à neuf contre onze, les Girondins avaient arraché la victoire 1 à 0. En Champions League, cette fois, il faudrait un autre exploit. Les Romains en avaient bien conscience, qui durcissaient le jeu. Mais juste avant la pause, c'est encore Bordeaux, après un numéro de Gourcuff, qui se montrait dangereux. Wendel ne pouvait cependant cadrer sa reprise de la tête.

Sept minutes fatales
La pluie tombait dru, comme les cartons jaunes. L'arbitre espagnol travaillait du bras et sortait quatre avertissements en six minutes. Tous pour les joueurs italiens. Le match devenait de plus en plus heurté mais pas déséquilibré pour autant, Bordeaux affichant un admirable 56% de possession de balle à l'heure de jeu. C'est pourtant à ce moment que Vucinic, anonyme jusque là, sortait de sa boite pour claquer son but de la tête sur corner. Les Bordelais pouvaient regarder la pendule. Sept minutes plus tard, Baptista d'un superbe coup franc sous la barre clouait tous leurs espoirs. Pour Bordeaux, qui ne baissait pas les bras, chaque attaque adverse s'avérait un supplice. Baptista, encore lui, parachevait son œuvre sur un superbe centre de Taddei.