Les deux visages du Werder face à Mourinho
mardi 30 septembre 2008
Résumé de l'article
A la veille d'affronter Brême, l'entraîneur de l'Inter José Mourinho se demande à quelle équipe il aura à faire : celle qui marque ou celle qui ne marque pas ?
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L'entraîneur du FC Internazionale Milano José Mourinho affirme que la défaite de dimanche face à l'AC Milan dans le derby milanais est déjà oubliée, alors que l'Inter se prépare à recevoir le Werder Bremen dans le Group B de l'UEFA Champions League.
Derby perdu
Mourinho a essuyé sa première défaite en tant qu'entraîneur de l'Inter ce dimanche, après une tête de Ronaldinho en première période qui a fait pencher la balance du Derby della Madonnina en faveur des Rossoneri. La soirée a été d'autant plus calamiteuse que Nicolás Burdisso et Marco Materazzi ont été expulsés en fin de match. Mais Mourinho ne s'est pas étendu sur la rencontre, préférant se concentrer sur une campagne européenne qui a bien débuté. "Je regarde toujours devant moi", clamait-il. "Et c'est la Champions League. Nous sommes en tête de notre groupe, et nous sommes les mieux placés. Aucune des 32 équipes n'a fait mieux que nous."
Puissance brêmoise
En tout cas, certainement pas Brême. Tandis que l'Inter dominait le Panathinaikos FC 2-0 grâce à des réalisations de Mancini et Adriano, le Werder était tenu en échec 0-0 sur son terrain par l'Anorthosis Famagusta FC. Mais le club a affiché une très belle forme dans son championnat ces deux dernières semaines, avec deux éclatantes victoires contre le FC Bayern München (5-2) et le TSG 1899 Hoffenheim (5-4). Diego, Claudio Pizarro, Aaron Hunt et Mesut Özil (2) ont tous trouvé le chemin des filets dimanche dernier. Les défenseurs nerazzurri n'auront qu'à bien se tenir.
Double personnalité
"Nous savons que Brême a marqué 10 buts en deux matches, mais ils n'ont pas marqué contre l'Anorthosis. Alors, quel est le vrai Werder ?" interroge Mourinho. "Je ne pense pas que ce soit la version 0-0, mais ce n'est pas non plus l'équipe qui marque 5 buts. Ils ont beaucoup marqué parce qu'ils ont de bons joueurs offensifs, et aussi parce qu'ils jouent dans un championnat où il faut jouer spectaculaire et où personne ne vous en veut si vous prenez des buts. Nous devons être prudents, mais nous savons qu'ils ont plus besoin de gagner que nous. Ce serait super si on prenait neuf points en trois matches, mais si on en prend sept, on sera virtuellement qualifiés."
"Exploiter nos atouts"
Naturellement confiant, Mourinho a d'autant plus de raisons de l'être qu'Iván Córdoba, Cristian Chivu et Patrick Vieira sont de retour de blessure. Seuls Maxwell, Luís Figo et Luis Antonio Jiménez seront indisponibles. Côté brêmois, un seul blessé est à déplorer (Daniel Jensen, touché au tendon d'Achille), et l'entraîneur Thomas Schaaf est encouragé par l'avalanche de buts des derniers matches. "Nous devons être nous-mêmes", affirmait-il. "Nous devons exploiter nos atouts. L'attaque de l'Inter est si puissante que si on les laisse venir, ça risque d'être fatal. Le mieux sera peut-être d'être dans leur moitié de terrain, on pourra les mettre en difficulté et guetter les contre-attaques."
La menace Ibrahimović
"(Zlatan) Ibrahimović est clairement une menace pour nous", ajoutait Schaaf. "On le connaît depuis des années, quand il était à l'(AFC) Ajax et même avant, quand il jouait en Suède. C'est un joueur d'un talent exceptionnel qu'il faudra surveiller, mais on ne peut pas se concentrer que sur lui. Il y a plein d'autres bons joueurs à surveiller."