Alessandro Del Piero délivre la Juve

Del Piero magistral
La Juventus s'était cassé les dents sur la défense du tenant de la Coupe UEFA et de la Super Coupe de l'UEFA pendant la majeure partie de la rencontre, ne menaçant le Zenit que sur quelques coups de pied arrêtés. A 14 minutes de la fin, le Zenit commettait la faute de trop. Del Piero en profitait pour rappeler qu'il reste plus que jamais un poison sur coup de pied arrêté, logeant la balle dans la lucarne.

Ambiance des grands soirs
La Curva Scirea allait réserver un accueil chaleureux aux joueurs de la Juve à leur entrée sur la pelouse pour leur retour européen après deux ans d'absence. Pour le Zenit aussi, cette soirée était un grand moment. Les Russes jouaient leur premier match en UEFA Champions League, et un grand drapeau d'Andrei Arshavin semblait lancer un avertissement au club hôte. Le numéro 10 du Zenit était du reste à la baguette dès le début de la partie, orchestrant une belle action qui aurait dû donner l'avantage aux visiteurs au bout de onze minutes de jeu. Danny était lancé plein champ, bien relayé par Pavel Pogrebnyak qui centrait au second poteau pour Igor Denisov qui remisait de la tête devant le but, mais Danny dévissait seul devant Gianluigi Buffon.

Le duo Del Piero-Sissoko
Sous l'éteignoir, la Juve se montrait à la 15e minute. Del Piero trouvait David Trezeguet d'un centre millimétré, mais le Français plaçait sa tête à côté. Del Piero était très en vue, son toucher de balle et ses feintes contrastant avec le style plus rugueux de Mohamed Sissoko, mais les tacles et l'activité au milieu de terrain de l'ancien joueur du Liverpool FC permettaient aux Turinois d'imprimer leur marque sur la rencontre. Ils étaient tout près de marquer à la 26e minute sur un coup de tête au ras du poteau de Mauro Camoranesi, consécutif à un coup franc enveloppé de Del Piero. Camoranesi, qui s'est également illustré, devait sortir prématurément après un coup au mollet, ce qui se ressentait sur la créativité du jeu turinois.

Pression turinoise
L'équipe de Claudio Ranieri se mettait à soigner son jeu de passes et, sur une inspiration, l'équipe italienne se créait une belle occasion, Trezeguet tirant au-dessus à la 51e minute, juste après un sauvetage de Buffon. Le Zenit en était réduit à tirer de loin, la tentative de Danny à la 33e minute n'inquiétant pas vraiment le n°1 de l'équipe d'Italie. Mais après la pause, les protégés de Dick Advocaat affichaient de meilleures intentions, Aleksandr Anyukov, Denisov et Danny profitant d'espaces côté droit, sans que leurs centres ne trouvent preneur. Buffon s'illustrait sur une percée russe à la 56e minute, qui voyait Radek Šírl contrôler superbement une passe à ras de terre d'Arshavin, mais le gardien italien s'interposait in extremis.

Frappe de Del Piero
La Juve ne semblait se montrer dangereuse que sur coup de pied arrêté, à l'image d'un coup franc de Pavel Nedvěd effleuré par Christian Poulsen, mais Vyacheslav Malafeev écartait brillamment le danger au second poteau. Le Zenit ne retenait cependant la leçon, mettant Nedvěd au sol à 30 mètres du but. Cette fois-ci, Del Piero se chargeait de tromper Malafeev, impuissant.