Pas d'exploit lyonnais à Manchester

Il n'y a pas eu de miracle dans le "Théatre des rêves". L'Olympique Lyonnais s'est incliné logiquement 1-0 face au Manchester United FC en huitième de finale de l'UEFA Champions League. Comme l'an passé, les sextuples champions de France interrompent leur campagne à ce stade de la compétition.

L'arme fatale Ronaldo
Dans une enceinte qui ne tolère que les exploits, l'OL s'est montré trop irrégulièrement à la hauteur pour pouvoir contester la qualification aux Anglais. Cristiano Ronaldo inscrivait son sixième but de la compétition peu avant la pause et malgré un poteau de Kader Keita, Manchester éliminait un deuxième club français en 8e de finale après le LOSC Lille Métropole la saison passée.

Pression diabolique
Les sextuples champions de France entamaient la rencontre volontairement, en témoignait une tentative lointaine d'Hatem Ben Arfa (8e). Pourtant les premières minutes étaient clairement mancuniennes. Acculé dans sa partie de terrain, l'OL subissait le rythme des Red Devils menés par un Cristiano Ronaldo incisif et auteur d'une percée dans la surface finalement contrariée par la solidité de Cris, titularisé au détriment de Jean-Alain Boumsong (10e). Une frappe de Darren Fletcher (16e) et une déviation astucieuse de Nani parti à la limite du hors-jeu (17e), à plusieurs reprises le coup passait près pour des Lyonnais souvent dépassés.

Ronaldo, logiquement
L'orage passé, l'Olympique Lyonnais mettait enfin sa vitesse en activité. Après une frappe trop enlevée de Karim Benzema (19e), Kim Källström décochait une frappe rectiligne sortie des poings par Edwin van der Sar au terme d'une action bien construite par Ben Arfa (28e). L'éclaircie n'était que passagère. Cafouillé au beau milieu de la surface, le ballon échouait à Ronaldo qui contournait François Clerc, fixait puis ajustait Grégory Coupet (1-0, 40e). L'ouverture du score, qui au vu de la première période était logique, ne condamnait pas vraiment l'OL qui n'avait besoin que d'un but pour accéder à la prolongation.

Maîtrise anglaise...
Mais au retour des vestiaires, la tâche semblait ardue. Esseulé en pointe, Benzema ne parvenait pas à distancer l'arrière-garde mancunienne tandis que Juninho Pernambucano, Ben Arfa et Källtsröm, ses pourvoyeurs potentiels, étaient généralement réduits au silence. A l'opposé, la vitesse de Nani et la justesse d'Anderson permettaient souvent aux Anglais de prendre le dessus. Les frappes précipitées de Ben Arfa et Källström (51e et 59e) n'arrangeaient rien à cet équilibre clairement en défaveur des hommes d'Alain Perrin.

... impuissance lyonnaise
Entré en jeu à la place de Sidney Govou, Kader Keita offrrait au jeu lyonnais le grain de folie qui lui faisait défaut. L'Ivoirien jouait en remise avec Benzema puis tirait de la pointe du pied, sur le poteau de van der Sar (74e). La fatalité semblait habiter chaque initiative lyonnaise même lorsque la formation de Sir Alex Ferguson concédait de passer les ultimes minutes à défendre. Le coup franc dans les nuages de Juninho (85e) et la frappe toute en resistance de Wayne Ronney (87e) n'altéraient pas le sens de la rencontre. Impuissant, l'OL s'inclinait logiquement à ce stade de la compétition pour la deuxième année de rang après son revers l'an passé face à l'AS Roma.