Eric Abidal : "C'est flatteur"

L'arrière gauche du FC Barcelona Eric Abidal fait partie pour la première fois de l'équipe des internautes d'uefa.com. Pour le site du football européen, l'ancien de l'Olympique Lyonnais, qui s'est imposé mercredi en 8e de finale aller de l'UEFA Champions League chez le Celtic FC (3-1), évoque son année 2007 et la présente saison, qui sera ponctuée par l'UEFA EURO 2008™.

uefa.com : Quelle fut votre réaction à l'annonce du verdict ?
Eric Abidal : C'est flatteur, c'est vrai que pour moi l'année 2007 a été l'une des meilleures. Maintenant je pense pas m'arrêter là-dessus, en tant que joueur de foot j'essaie d'être toujours au maximum, toujours à 100%, j'espère que l'année 2007, qui a été excellente pour moi, se répétera encore durant d'autres. J'ai la chance d'être élu cette année, peut-être que ce sera quelqu'un d'autre l'année prochaine.

Pourquoi 2007 fut-elle particulièrement belle ?
Rien de particulier vraiment, mais quand tu as la chance de jouer dans un club comme Lyon où tu gagnes le Championnat, qui est toujours plus ou moins bien placé en Champions League, et qui est craint par certaines équipes, tu te dis que tu es dans un grand club et que tu te dois tout faire pour être à être à ton meilleur niveau. J'ai pu ensuite aller au FC Barcelone, cela veut dire aussi que le club me suivait, notamment en 2007 qui s'est bien passé pour moi.

Patrice Evra (Manchester United FC), Gaël Clichy (Arsenal FC) sont d'autres excellents latéraux gauches français, (Evra fut nominé pour l'équipe de l'année), comment vous l'expliquez ?
Cela fait quand même longtemps qu'on joue à ce poste-là. Je pense que ce soit Pat Evra, ou Clichy, on a la même mentalité, la même envie et détermination. Pat, je l'ai connu à (l'AS) Monaco (FC), quand il est arrivé on était en concurrence, après c'est un choix de l'entraîneur, mais c'est vrai que vu la détermination et l'envie qui étaient les nôtres, quel que soit l'endroit où on devait aller on pouvait faire beaucoup de choses.

Justement, avec Evra et Clichy, ça vous fait à nouveau penser à jouer dans l'axe en équipe de France ? Ou avez-vous intégré ce poste de latéral gauche ?
L'axe a toujours été mon poste de prédilection, mais ça fait quatre ans que je joue à gauche, la dernière fois que j'ai joué dans l'axe c'était un match amical avec l'équipe de France... Voilà. C'est bien d'être polyvalent, je pense être un joueur qui donne le maximum quel que soit le poste où il joue, après ça reste un choix de l'entraîneur, j'essaie de faire de mon mieux.

Qu'est-ce qui fait que le Barça est si particulier ?
C'est un club qui a énormément vécu, qui a gagné pas mal de trophées, un club qui a son histoire, beaucoup de grands joueurs y sont passés. Cela veut vraiment dire que, le fait de pouvoir jouer au foot à Barcelone... Comme c'est marqué dans le stade, c'est plus qu'un club. Quand on arrive on voit vraiment que c'est plus qu'un club, parce que les supporteurs sont à fond dedans, ceux qui travaillent sont à fond dedans, les joueurs et le staff aussi, quand je marche en ville, les gens ne pensent que "Barça, Barça, Barça", et c'est vrai que si tout le monde a le même objectif, même supporteurs, socios, qui que ce soit qui vient au stade, on voit même des personnes âgées venir au stade, c'est vraiment qu'ils adorent le club... Et voilà moi je suis venu ici parce que déjà jeune j'adorais le club, parce que certains joueurs qui y jouaient m'ont fait rêver.

L'UEFA Champions League, c'est une compétition particulière pour le Barça...
La Champions League, ça reste énorme, peu importe le club où on joue, mais c'est vrai que c'est particulier ici parce que c'est un objectif majeur. Maintenant je pense qu'il faut recommencer avec un capital-confiance, et on ne peut le gagner qu'en championnat. Là on est un peu décrochés en championnat, même si on sait qu'il n'est pas perdu... Mais il est important de faire une bonne prestation le week-end pour pour partir en déplacement en Champions League avec un capital confiance à 100%.

L'EURO 2008, un mot sur ce groupe, affublé de ce surnom de "groupe de la mort"
Tous les groupes sont des "groupes de la mort". Après c'est peut-être le nom des équipes qui sont différents. L'objectif sera toujours le même, ne pas y aller pour faire de la figuration mais y aller pour gagner, je pense que pas mal d'équipes y vont avec le même objectif. Notre groupe est un bon groupe, et du premier au dernier jour de compétition, on sait très bien que ça va être difficile, et c'est ce qu'il nous faut pour jouer à un haut niveau, c'est ce qui fait la beauté du football.

Qu'est-ce que cette équipe de France a de plus que la "dernière", celle qui est presque allé au bout de la Coupe du Monde de la FIFA ?
L'expérience, sans doute. On apprend toujours avec les échecs, il n'y a que comme ça qu'on peut rectifier les choses, pour savoir ce qu'on doit faire de mieux pour passer une étape, et on a la chance de pouvoir encore avoir de très bons joueurs français, et je pense que c'est que positif pour le groupe. Après ça reste une compétition, le tout est de pouvoir rester compétiteurs jusqu'au bout, on pense à la gagne et pas à autre chose.