Lyon rejoint sur le fil par Tévez

L'Olympique Lyonnais a hypothéqué une partie de ses chances de qualification après son match nul à domicile face au Manchester United FC, 1-1, en huitième de finale aller de l'UEFA Champions League. Il faudra marquer lors du match retour, dans le Théâtre des rêves d'Old Trafford, le 4 mars prochain.

Tévez refroidit Gerland
Pour sa cinquième participation de rang à un huitième de finale, l'OL aura entrevu l'exploit d'une victoire face à un très grand d'Europe pendant 33 minutes. Karim Benzema avait ouvert le score en début de seconde période (54e) mais les Lyonnais flanchaient finalement près du but, à la 87e sur une réalisation de Carlos Tévez.

Retrouvailles
Les deux formations s'étaient déjà affrontées lors de la phase de groupes de l'UEFA Champions League 2004/05, des rencontres dont subsistaient quelques caciques, Grégory Coupet, Juninho Pernambucano, Anthony Réveillère et Sidney Govou côté lyonnais, et Wes Brown, Cristiano Ronaldo, Ryan Giggs, Paul Scholes et John O'Shea dans le camp anglais. Contraint à l'époque au nul 2-2 à domicile, l'OL aurait à n'en pas douter signé pour un tel résultat avant la rencontre, tant les tendances respectives des deux équipes semblaient opposées.

Un cocktail parfait
Une ambiance à la hauteur de l'évènement, des tribunes intégralement garnies et un temps qu'on aurait dit radouci pour l'occasion. C'était une de ces soirées européennes capables de scander l'Histoire d'un club. Positionné en 4-3-3 avec François Clerc en position inhabituelle d'ailier droit, l'OL présentait un visage assez offensif, témoin de la volonté de ne pas se laisser acculer sur son but. Les Mancuniens étaient pourtant les premiers à plonger vers l'attaque, la frappe de Ronaldo au terme d'un contre étant déviée in extremis par Jean-Alain Boumsong (3e).

L'OL à la hauteur
C'était d'ailleurs sur les replacements défensifs que Lyon fautait, tandis que sur attaque placée, le onze rhodanien, vif et mobile, parvenait à contourner le bloc anglais. Sur un jeu en triangle Benzema-Grosso-Govou, l'international français pénétrait la surface de vérité mais se heurtait à un mur aussi rouge qu'épais (7e). Juninho s'essayait ensuite au coup franc (20e et 39e), Rio Ferdinand manquait de détourner le ballon dans ses filets (23e) et Benzema était à la réception d'un bon centre en retrait de Clerc mais il ne parvenait qu'à flirter avec la transversale d'Edwin van der Sar (26e).

Répliques mancuniennes
Manchester United répondait bien par Scholes (27e) et Ronaldo sur coup franc (45e) mais c'était à Wayne Rooney que revenait la plus belle opportunité de la période. Lancé en profondeur le Red Devil éliminait Sébastien Squillaci avec facilité mais trouvait sur sa route Grégory Coupet, qui rassurait tout un stade (25e).

Benzema libère Gerland
Chants enflammés, gestes techniques de Govou, Ronaldo et Juninho : la seconde période réservait elle aussi son lot d'intensité. Porté par cette dynamique, l'Olympique Lyonnais allait finalement ouvrir en grand les portes de l'exploit par l'intermédiaire de Karim Benzema, servi par Toulalan, qui adressait une frappe sèche de l'entrée de la surface, imparable pour van der Sar (1-0, 54e).

Tévez empêche l'exploit
La pression de Manchester était par la suite plus menaçante à la faveur des entrées de Carlos Tévez et de Nani. Juninho était tout près d'assurer la victoire d'un coup franc qui mourait à quelques centimètres du poteau anglais (68e). Les derniers instants confinaient à la crispation. Puis à la frustration lorsque la frappe de Tévez transperçait les filets de Coupet (1-1, 87e). Lyon aura des regrets mais peut garder espoir.