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Spalletti ne parle pas de revanche

Luciano Spalletti met un frein aux ambitions de revanche : pour lui, la Roma doit garder la tête froide pour son grand retour à Old Trafford.

Luciano Spalletti a tenu à mettre un frein aux ambitions de revanche, en invitant ses joueurs de l'AS Roma à garder la tête froide pour leur retour à Old Trafford, théâtre de sa plus lourde défaite européenne.

Se servir de cette défaite
Le déplacement de la Roma sur la pelouse du Manchester United FC permettra déjà aux Italiens d'exorciser les démons de l'humiliation 7-1 subie la saison passée en quarts de finale de l'UEFA Champions League. Si Spalletti parlait de sa détermination à "démontrer qu'il s'agissait seulement d'un accident de parcours dans notre développement, et tirer un trait sur cette défaite", il considère également comme vital de ne pas se laisser emporter par le désir de faire oublier ce match. "Si nous parlions de vendetta, cela pourrait signifier un manque de calme et d'équilibre dans notre jeu, et à ce niveau, c'est impossible pour nous. Nous devons nous souvenir de ce dernier match, et où nous avons péché : c'est avec cet état d'esprit que nous pourrons jouer contre une équipe aussi forte de Manchester United."

Une forme vacillante
Sir Alex Ferguson admettait que ces retrouvailles représentaient "une grande occasion" pour la Roma, il balayait d'un revers de la main l'hypothèse d'un autre résultat semblable. "C'était un résultat unique, mais ça ne se reproduira pas : le football européen n'est plus comme ça, aujourd'hui", déclarait le manager de MU. "Nous avions réussi une prestation exceptionnelle, ce soir-là." Ce scénario serait d'autant plus improbable que les Mancunéens éprouvent quelques difficultés d'efficacité en ce moment. Sir Alex lui-même remarquait dans ses notes à quel point le retour de la Roma soulignait "la forme vacillante dont nous sommes encore à la recherche". Le champion d'Angleterre occupe la deuxième place de la Premier League, mais seul le Derby County FC, actuelle lanterne rouge, a marqué moins de buts que les Red Devils, auteurs de sept réalisations en huit matches.

Doutes défensifs
Sir Alex, qui devrait encore aligner Wayne Rooney et Carlos Tévez en attaque, déclare sa confiance dans ses buteurs. "Nous plaçons Wayne seul en pointe, avec Carlos en soutien. Ils se comprennent bien", ajoutait-il. "Ce sont de bons joueurs, et ils vont démontrer tout leur talent sous peu." Le point fort actuel de Manchester United, c'est ça défense, comme l'indique le score de son match de samedi (1-0 chez le Birmingham City FC) : c'est la sixième victoire sur la plus petite des marges en huit rencontres. Ce secteur est cependant plongé dans le doute, car deux joueurs du quatuor défensif, Nemanja Vidić et Wes Brown, sont "incertains" après avoir manqué l'entraînement de la veille du match à cause de coups reçus. L'absence de Vidić serait un vrai coup dur, d'autant que son gardien titulaire, Edwin van der Sar, est déjà blessé à l'orteil. Il sera remplacé par Tomasz Kuszczak, qui disputera là son premier match européen.

Réaction
La Roma a atterri à Manchester sans Christian Panucci, resté en Italie à cause de problèmes au dos, mais avec Alberto Aquilani, de retour de blessure et qui pourrait être aligné au milieu de terrain à la place de David Pizarro. Tout comme les Anglais, les Romains ont engrangé trois points lors de la 1re journée, mais ils n'ont plus gagné à l'extérieur depuis trois matches, et ont encaissé leur première défaite de la saison samedi, en s'inclinant 4-1 à domicile face au FC Internazionale Milano. "Nous devons mettre ces résultats derrière nous et réagir", commentait Spalletti. Mais la fascination exercée par ce match réside dans la réaction à un autre résultat.

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