Les Dieux étaient milanais

Filippo Inzaghi a marqué un but à la fin de chaque mi-temps, mercredi à Athènes, pour offrir à l'AC Milan sa 7e Coupe des clubs champions européens de l'UEFA. La réduction du score de Dirk Kuyt peut donner des regrets aux Anglais.

A deux pas du Real
Le club lombard succède au FC Barcelona et se rapproche à deux victoires du Real Madrid CF, qui détient le record. Les Milanais ont pris une belle revanche par rapport à la finale d'il y a deux ans, qui opposait déjà ces deux très grands d'Europe. 

Kaká, la clé
Carlo Ancelotti, l'entraîneur milanais, a gagné d'abord une bataille tactique, en titularisant Inzaghi et en misant, comme il l'avait annoncé, sur la conservation du ballon et sur la maîtrise technique de Kaká, à l'origine des deux buts et meilleur buteur de l'UEFA Champions League cette saison (10). Liverpool devra se contenter du Community Shield, remporté en début de saison et reviendra en août pour le 3e tour qualificatif. 

Pas de Français sur la feuille de match
Les deux équipes se présentaient au complet et sans Français. Ni le Breton du Milan Yoann Gourcuff, ni le Franco-Malien de Liverpool Mohamed Sissoko ne figuraient sur la feuille de match. En revanche, Filippo Inzaghi était préféré d'entrée à Alberto Gilardino en pointe à Milan. Kuyt était son homologue de l'autre côté du terrain aux dépens de Peter Crouch. Les deux blocs entamaient la partie sur le mode défensif.

On s'observe
Dans ces conditions, les occasions de but, dans un premier temps, ne pouvaient venir que de micro-erreurs comme le contrôle un peu long du latéral gauche milanais Marek Jankulovski que Jermaine Pennant exploitait avant de décocher le premier tir cadré sur Dida (10e). Peu en vue dans les premières minutes, Kaká répondait d'une frappe lointaine captée après rebond par Pepe Reina (17e).

Légère domination anglaise...
Dans le duel des stars, Steven Gerrard se montrait plus à son avantage (reprise au-dessus, 23e) malgré la belle roulette du Brésilien en milieu de première période. La pré-éminence de "Stevie G" manifestait aussi une légère domination anglaise qui aurait pu se concrétiser sur la frappe à ras de terre à peine trop croisée de Xavi Alonso (27e).

Mais but d'Inzaghi
L'Espagnol commettait ensuite une faute sur Kaká à l'entrée de la surface. Andrea Pirlo contournait le mur rouge pour taper dans le cou ou l'épaule d'Inzaghi qui - à moitié volontaire - prenait Reina à contre-pied (1-0, 45e). Comme il y a deux ans, Milan menait à la pause.

Gerrard bute sur Dida
Pour faire vaciller l'Arbre de de Noël milanais, Liverpool devait mettre un peu de folie dans le jeu. Benítez s'y attachait à la 59e minute en faisant entrer l'attaquant australien Harry Kewell. Trois minutes plus tard, Gerrard s'échappait sur la gauche. Alessandro Nest était dans le vent. Pas Dida, qui réalisait une seconde parade décisive (62e). Gerrard tentait de nouveau sa chance mais manquait le cadre (72e).

Crouch, en vain
Tandis que Liverpool s'approchait du but adverse et que la tension montait, le Milan, avec Kaká, faisait en contre peser la menace du but du break. C'est alors que Benítez lançait un quatrième joueur offensif avec l'entrée de Crouch, meilleur buteur liverpuldien dans la compétition (75e). Les espaces se dégageaient devant les Milanais et sur une nouvelle course en profondeur, Kaká transperçait l'axe central des Reds pour seervir Inzaghi qui ne loupait son duel avec Reina (2-0, 82e).

Kuyt relance le suspense
Ce n'était pas la fin du suspense. Car sur un corner, Dirk Kuyt marquait de la tête après une première déviation de Daniel Agger, ressucitant l'ambition d'un nouvel incroyable retour (2-1, 88e). Mais cette fois le Milan ne se laissait pas surprendre. Qualifié de dernière minute à la suite du scandale des matches truqués, le club rossoneri, terminait en beauté un parcours débuté le 9 août face au FK Crvena Zvezda, au 3e tour qualificatif. Depuis, Milan a tout misé sur la Champions League. Il est aujourd'hui récompensé et jouera la phase de groupes 2007/08.