Triomphe romain à Lyon
mardi 6 mars 2007
Résumé de l'article
Olympique Lyonnais - AS Roma 0-2 (tot. 0-2)
L’AS Roma a créé l'une des surprises des 8es de finale en dominant Lyon en France au bout d'une prestation impeccable.
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L’Olympique Lyonnais ne participera pas à son quatrième quart de finale consécutif en UEFA Champions League, après son revers face à l’AS Roma, mardi. Les quintuples champions de France concèdent leur première défaite à domicile en 19 matches à domicile dans la compétition.
Chivu le chat noir
En octobre 2002, l'AFC Ajax de Cristian Chivu, désormais défenseur de la Roma, était venu s'imposer 2-0 au cours de la première phase de groupes. Le Roumain aura formidablement tenu son rang mardi soir mais ce sont bien Totti (22e) et Mancini (44e) qui offrent leur qualification aux Italiens.
Effectifs au complet
Le nul 0-0 obtenu à Rome deux semaines plus tôt laissait aux deux formations de légitimes espoirs de qualification. Côté français, Gérard Houllier disposait de l’intégralité de son effectif, hormis Jérémy Toulalan, suspendu et remplacé par Alou Diarra, de retour de blessure. L’organisation lyonnaise restait classique, sensiblement portée vers l’avant avec quatre joueurs à vocation offensive. Côté transalpin, Francesco Totti était le seul attaquant de métier aligné tandis que Christian Panucci, grippé, manquait à l’appel.
Faux départ
Pour sa première participation à la phase à élimination directe, la Roma semblait vouloir jouer sa carte à plein. Rapidement les hommes de Luciano Spalletti se portaient vers l’avant et auraient même dû ouvrir la marque si la tête victorieuse de Daniele De Rossi n’avait pas été invalidée pour une charge de Totti sur Eric Abidal (6e). Trop contents de ce coup de sifflet favorable, les Lyonnais se mettaient enfin en route, les têtes de Sébastien Squillaci (10e) et de Sidney Govou (11e et 16e) étant le signe de ces bonnes intentions.
Totti taille patron
L’inévitable Totti allait toutefois refroidir ces ardeurs. Sur un centre millimétré de Max Tonetto, le capitaine romain plaçait sa tête hors de portée de Grégory Coupet et donnait un avantage déjà décisif aux siens (0-1, 22e). Il fallait alors deux buts à l’OL pour voir les quarts, pas forcément mission impossible au vu de la capacité de Juninho Pernambucano à trouver ses attaquants.
Le bijou de Mancini
Par séquences, les Lyonnais semblaient trouver leur rythme dans la partie mais trop souvent, leurs velléités offensives étaient interrompus par la solidité du bloc défensif romain. Govou d’une nouvelle tête (38e), puis Fred d’une frappe détournée en corner (39e) tentaient bien de revenir dans la partie. Mais Mancini en décidait autrement. A quelques encablures de la fin de la première période, le Brésilien fixait Anthony Réveillère, se fendait d’une série de passement de jambes puis fusillait littéralement Coupet (0-2, 45e). L’OL rejoignait les vestiaires quasiment éliminé.
Doni la main ferme
En seconde période, les Lyonnais butaient inlassablement sur Doni. Sur des frappes puissantes de Juninho et de Kim Källström aux 51e et 60e, le gardien italien effectuait une parade sensationnelle, chaque fois de la main gauche. Les minutes s’égrénaient et les espoirs lyonnais avec eux, d’autant que les Romains, Totti en maître d’oeuvre, menaient leurs contres avec une rapidité souvent dévastatrice.
Rendez-vous manqué
La fin de match alternait entre gestes violents et remontées de terrain endiablées conduites par Totti et consorts. Karim Benzema manquait de peu le cadre d’une frappe croisée (74e) avant que Fred ne trouve les nuages de Gerland (85e). La colonie italienne pouvait donner sereinement de la voix et accompagner l’AS Roma vers le premier quart de finale de son histoire. Pour l’OL, l’Histoire attendra. Le sixième titre de champion et la Coupe de la Ligue restent les seuls objectifs.