Makaay et Lucio coulent le Real

Roy Makaay a inscrit le but le plus rapide de l'histoire de l'UEFA Champions League pour aider le FC Bayern München à effacer la défaite 3-2 concédée à l'aller face au Real Madrid CF. La victoire 2-0 au Fußball Arena München lui ouvre la porte des quarts de finale.

Expulsions en fin de match
Cette saison, le Bayern a toujours eu du mal à entamer les rencontres dans cette compétition, et n'avait pas encore fait trembler les filets pendant le premier quart d'heure de jeu. Mais les Bavarois ont écrit une nouvelle page de l'histoire de la Champions League par l'intermédiaire de Makaay, qui ouvrait le score à la onzième seconde de jeu, ce dont les Espagnols n'allaient jamais vraiment se remettre. Lucio doublait l'avantage du Bayern en seconde période, et même si Ruud van Nistelrooy réduisait le score sur penalty après les expulsions simultanées de Mahamadou Diarra et Mark van Bommel (pour un second avertissement), ce sont bien les Allemands qui seront présents au tirage au sort de vendredi.

Spectacle son et lumières
Propulsées par l'hymne officiel de la Champions League, les deux équipes débutaient la rencontre sur les chapeaux de roue, et quelques secondes après le coup d'envoi, le Bayern égalisait sur l'ensemble des deux matches. Le coup d'envoi était joué en direction de Roberto Carlos, qui contrôlait mal la balle, permettant à Hasan Salihamidžić d'en profiter. Le milieu de terrain bosniaque servait rapidement Makaay, qui battait Iker Casillas. Les débats commençaient mal pour les Madrilènes, qui étaient déjà affectés par l'absence de Fabio Cannavaro, forfait de dernière minute.

Le Bayern menaçant
Alors que Fabio Capello s'activait sur la touche, ses joueurs semblaient se regrouper, mais leur trio de l'entrejeu composé de Diarra, Emerson et Fernando Gago éprouvait des difficultés à trouver un équilibre, et les Bavarois auraient pu rejoindre les vestiaires à la pause avec trois buts d'avance. Makaay menait d'abord une contre-attaque fulgurante pour servir Lukas Podolski, qui se faisait cependant rattraper par Miguel Torres et perdait son duel contre Casillas.

L'entrée en jeu de Guti
Le gardien merengue était de nouveau mis à contribution peu de temps après : Van Bommel s'était joué de la défense madrilène en adressant une passe en profondeur à Makaay, dont le tir était dévié en corner par le portier adverse. Bastian Schweinsteiger manquait le cadre de peu sur le corner consécutif. Les Allemands forçaient alors Capello à effectuer un changement, Emerson par Guti, un joueur beaucoup plus habile dans la conservation de ballon. C'est exactement ce dont avaient besoin les Madrilènes, et le pari payait, car les visiteurs terminaient la première période sur une forte impression offensive, avec des occasions de Guti, Raúl González et Van Nistelrooy.

La tête de Lucio
Capello faisait un autre changement à la pause en faisant entrer Antonio Cassano, mais la seconde période manquait de commencer comme la première. Evoluant au milieu de terrain, Podolski trouvait Van Bommel sur un ballon parfaitement dosé et seule la parade de Casillas empêchait le Bayern d'inscrire un second but. De l'autre côté du terrain, Kahn n'avait jusque là pas été sollicité, et s'il devait s'employer pour repousser une tête de Van Nistelrooy, ce sont bien les Bavarois qui semblaient le plus près de marquer. C'est précisément ce qui survenait en milieu de seconde mi-temps grâce à Lucio, buteur sur corner comme à l'aller, qui convertissait de la tête le coup de pied arrêté de Willy Sagnol.

Un final enlevé
La rencontre, déjà animée, allait connaître un dénouement encore plus rythmé : Diarra et Van Bommel étaient tous deux expulsés, avant que Van Nistelrooy ne ravive les espoirs madrilènes en marquant sur un penalty consécutif à une faute de Lucio sur Robinho. Sergio Ramos marquait ensuite en toute fin de rencontre, mais son but était refusé pour une main, et le Bayern tenait bon.