Carew, géant !
mercredi 22 novembre 2006
Résumé de l'article
Homme du match, mardi soir à Madrid, John Carew a fait oublier de grands absents lyonnais et signé l'une de ses plus belles prestations en Champions League.
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Homme du match, mardi soir sur le terrain du Real Madrid CF (2-2) , l'attaquant de l'Olympique Lyonnais John Carew a fait oublier de grands absents et signé l'une de ses plus belles prestations en Champions League.
"Une muraille (...). Un All-Black"
En baisse de régime depuis la fin du mois d'octobre, Lyon doit sa première place dans le Groupe E, acquise après cinq matches, à l'arrêt de Grégory Coupet sur un penalty de Ruud Van Nistlerooy à la 89e minute mais surtout aux exploits de son géant norvégien John Carew (27 ans, 1,93m). "Une muraille (...) un All-Black", s'enthousiasmait le gardien français pas encore revenu des tours que son coéquipier a joué seul en pointe à des défenseurs de la trempe d'Iván Helguera et Fabio Cannavaro.
Cannavaro a souffert
Pronostiqué en Italie et en Espagne pour devenir le premier arrière Ballon d'Or, le champion du monde a de la chance que les votes étaient clos au coup d'envoi. La note du capitaine de la Nazionale en aurait pris un coup auprès des journalistes européens, s'ils avaient pu y inclure ne serait-ce que le premier but, marqué par Carew, sur lequel Cannavaro était effacé en un éclair. Ensuite, le Norvégien a semé Helguera et Emerson pour placer un extérieur du pied au ras du poteau d'Iker Casillas après 10 minutes de jeu.
Joueur d'instinct
"Quand il est lancé comme cela dans un match, il est difficile de l'arrêter", souriait son entraîneur Gérard Houllier, soulignant l'aspect instinctif de l'une de ses premières recrues. Plus vraiment dans son assiette depuis son dernier but à Bernabéu, il y a un an, l'ancien du Valencia CF, de l'AS Roma et du Beşiktaş JK a retrouvé des jambes de feu au moment où Fred, Sidney Govou, Karim Benzema et Sylvain Wiltord faisaient défaut à Houllier, blessés ou malade.
Capello s'incline
Durant toute la partie, chaque fois qu'il put être servi par Florent Malouda, Juninho Pernambucano ou François Clerc (ailier droit occasionnel), il attirait plusieurs Merengues dans son sillage. "Il fut phénoménal", reconnut d'ailleurs le coach espagnol Fabio Capello.
"La meilleure équipe d'Europe"
"Tout s'est bien passé pour moi", rétorquait le héros du jour, impassible de l'extérieur, mais sans doute heureux intérieurement comme il ne l'a jamais été depuis son arrivée en août 2005. "Le match fut très difficile. Mais je pense que, malgré le nul, nous avons montré pourquoi nous pensons être la meilleure équipe d'Europe."
Les élèves et le maître
Il y a un an Carew marquait d'un talonnade à Bernabéu (1-1). Le public s'en est souvenu pour s'en méfier au début. Il l'a applaudi en cours de seconde période, comme il continuait de donner le tournis à des joueurs de classe mondiale qui paraissaient les élèves d'une classe qui jouent avec leur maître.
Recruter, vraiment ?
"Il a tenu le ballon très haut, nous permettant de nous replacer", salue Anthony Réveillère, son ancien coéquipier à Valence. "Il a été énorme, cela fait plaisir de la voir comme ça", plaisantait Sébastien Squillaci. De quoi faire réfléchir le coach et les dirigeants de Lyon qui veulent recruter un attaquant avant la fin de l'année.