La mise en garde de Pirès
mardi 18 avril 2006
Résumé de l'article
Robert Pirès, le milieu d'Arsenal, décrit la visite de Villarreal comme "le test le plus difficile de la saison", alors que son équipe est aux portes de la finale.
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L'Arsenal FC a dû déjouer les pronostics pour éliminer le Real Madrid CF et la Juventus avant les demi-finales de l'UEFA Champions League. Mais maintenant qu'ils s'apprêtent à affronter le Villarreal CF, qui dispute sa première campagne dans cette compétition, les Londoniens ne sont plus considérés comme les outsiders, même si personne au club ne s'attend à une victoire facile, et surtout pas Robert Pirès.
"Affronter son reflet dans un mirroir"
Annoncé à Villarreal l'été prochain, le milieu de terrain expérimenté est peut-être le joueur le plus conscient de la qualité des Espagnols, et de leurs forces, mercredi soir, pour le dernier match européen à Highbury : "Ce sera le test le plus difficile de la saison pour nous, car c'est une équipe qui possède un bon jeu de passe et d'excellents milieux de terrain, comme nous. Si nous en sommes ici, c'est grâce au très bon groupe de jeunes que nous avons cette année. Ils apprennent très vite et ça fonctionne très bien mais battre Villarreal ne sera pas facile. Dans plusieurs domaines, ils jouent comme nous : c'est un peu comme affronter son reflet dans un miroir."
La passion de Fabregas
Le Catalan Cesc Fabregas réfute tout argument attribuant à la chance le parcours d'une équipe qui a éliminé le Manchester United FC en phase de groupes ou le FC Internazionale Milano en quarts de finale. "Certains disent qu'ils ont eu de la chance, mais je pense que Villarreal mérite vraiment d'être dans le dernier carré. Battre l'Inter, c'est loin d'être facile. Tout ce que je peux vous dire, c'est que si nous affichons la même passion et le même désir que d'habitude en entrant sur le terrain, nous irons en finale, car nous sommes une bonne équipe."
Une défense imperméable
L'une des raisons des succès remportés par Arsenal réside dans sa solidité défensive. L'équipe d'Arsène Wenger a battu le record du nombre de matches disputés en Champions League sans encaisser de buts (8). Les Gunners le doivent entre autre à leur gardien Jens Lehmann, qui, à 36 ans, a fait étalage de son expérience et a enchaîné les parades décisives. Mais ce dernier rechigne à accorder trop d'importance à ce record.
L'horloge tourne
"Pour être honnête, je m'en fiche", déclarait-il. "Ça reflète le travail de la défense et le mien, mais ce n'est pas en gardant sa cage inviolée qu'on remporte des trophées. Tant mieux si ça nous aide à gagner, mais qu'on encaisse un but ou non, on doit s'imposer face à Villarreal, atteindre la finale et la remporter. C'est particulièrement important pour moi, parce que lorsque je vois tous ces jeunes joueurs, ça me rappelle que je n'ai plus leur âge. Ce n'est pas que je me sente vieux, mais il ne me reste malheureusement plus qu'une année ou deux."
L'étape la plus difficile
Lehmann a également rendu hommage aux joueurs qui protègent son but, même s'il préférait ne pas s'appesantir car leur campagne européenne n'est pas encore terminée. "Ils ont été fantastiques", commentait-il. "Pas seulement ce soir, mais toute la saison. Nous travaillons ensemble, comme une équipe, et nous jouons les uns pour les autres. Nous avons confiance dans nos chances à 100%, mais nous ne pouvons pas nous permettre de baisser notre garde. Ça ne suffit pas pour remporter la Champions League. Il ne nous reste plus désormais qu'une étape pour atteindre la finale, mais ce sera la plus difficile."