Giuly rapproche Barcelone de Paris
mardi 18 avril 2006
Résumé de l'article
AC Milan - FC Barcelona 0-1
Buteur à San Siro, le Français offre aux Espagnols une belle option pour la finale de la Champions League.
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Une reprise de Ludovic Giuly, en seconde période, a donné un gros avantage au FC Barcelona, en demi-finale aller de l'UEFA Champions League, sur le terrain de l'AC Milan, mardi. Les Italiens, peu réalistes, ont une tâche difficile la semaine prochaine pour atteindre la finale du Stade de France, le 17 mai.
Fin de série
Invaincu sur sa pelouse depuis le 8 mai dernier, le finaliste 2005 regrettera sans doute la rage de vaincre de Filippo Inzaghi, cloué au lit par la grippe. "Super Pippo" sera au Camp Nou mercredi devant près de 100 000 "socios" qui n'auront qu'une pensée en tête, venger le 4-0 de la finale 1993/94 à Athènes, pour viser un second sacre après celui de 1991/92.
Invaincu
Quasiment sûr de conserver son titre de champion d'Espagne, tandis que Milan nourrit de maigres espoirs de rattraper la Juventus au sommet de la Serie A, Barcelone est déjà fixé sur ce match retour. Il faudrait qu'il subisse sa première défaite chez lui cette saison en Champions League pour dire au revoir à la plus prestigieuse des compétitions de clubs.
Gilardino frappe le poteau
Milan peut-il réaliser l'exploit ? Sur ce qu'il a montré par moments, le club lombard n'est pas enterré. Après treize minutes d'observation, par exemple, il faisait passer le premier frisson dans la Scala du football. Sur une longue touche, Alberto Gilardino échappait à la vigilance de Rafael Márquez pour frapper du gauche à angle fermé sur le poteau de Victor Valdés. Dans la minute suivante, le gardien espagnol s'interposait sur une tête plongeante de Shevchenko qui reprenait un centre de Clarence Seedorf. Ce furent les seules vraies occasions milanaises.
Des stars contractées
Barcelone ne parvenait pas encore à mettre en difficulté Dida. Le gardien brésilien captait un frappe de Samuel Eto'o (22e), s'en remettait à son mur sur un coup franc bien placé de Ronaldinho (29e) et surgissait dans les pattes de Ludovic Giuly (30e) puis se couchait sur une autre tir du Français (38e). En fin de première période quelques espaces s'ouvrait dans une affiche où les stars se trouvaient plus contractées qu'à l'accoutumée.
76 000 dans les tribunes
Le choc entre les deux équipes les plus offensives de la saison (214 buts) allait-il enfin régaler – ou désespérer – les 76 000 spectateurs de San Siro ? Sur une inspiration d'Andryi Shevchenko, Gilardino décadrait une tentative à bout portant pour quelques centimètres (51e). Cinq minutes plus tard, l'attaquant milanais regrettait sa maladresse car Ludovic Giuly, lui, ne loupait pas la cible.
Ronaldinho trouve Giuly
Servi dans la surface par une balle enveloppée de Ronaldinho, le Français ne laissait aucune chance à Dida (0-1, 57e). Un Lyonnais de naissance vengeait en quelque sorte le champion de France battu au tour précédant sur cette pelouse. Invaincu depuis 25 matches à Meazza, Milan se jetait à l'attaque. Sur un contre, Ronaldinho refroidissait les ardeurs italiennes en touchant le poteau de Dida des 18 m (63e). Sur une attaque placée, Andrés Iniesta mettait à son tour Dida au supplice (66e).
Attaque-défense
Carlo Ancelotti décidait de jouer encore plus l'offensive en remplaçant Andrea Pirlo par Paolo Maldini pour déchaîner Serginho. Son homologue et ami du Barça Frank Rijkaard en profitait pour renforcer sa défense par Belletti aux dépens de Giuly, incisif et décisif. Un nouveau match commençait. Une attaque-défense à laquelle Barcelone n'est guère habitué. Massimo Ambrosini manquait d'en profiter mais croisait trop son tir à ras de terre (81e).
Milan maladroit
Maldini trouvait Valdés au bout d'un superbe tête (87e). Puis Kaká manquait encore le cadre de près (89e). Milan devra se montrer beaucoup plus adroit en Espagne pour atteindre une troisième finale en quatre ans et décrocher sa septième Coupe des champions.